samedi 17 avril 2010

L'auto-suffisance de Dieu


Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu
. (Jean 1 : 1)



Introduction

Ces lettres sont dignes d'être écrites en or !

"On dit que la meilleur façon d'étudier l'humanité c'est d'étudier l'homme. Je ne m'oppose pas à cette idée, mais je crois qu'il est aussi vrai de dire que la meilleur façon d'étudier les élus de Dieu, c'est d'étudier Dieu lui-même. L'objet d'étude d'un chrétien doit être son Dieu.
La science la plus élevée, la philosophie la plus impressionnante qui peuvent s'emparer de l'attention de l'enfant de Dieu est le nom, la nature, la personne, l'oeuvre, et l'existence de ce grand Dieu, qu'il appelle son Père.
Il y a quelque chose d'extrêmement bénéfique pour l'esprit dans la contemplation de la divinité. C'est un sujet si vaste que toutes nos pensées sont perdues dans son immensité, si profond que notre orgueil est noyé dans son infinitude. D'autres sujets sont à notre portée, nous y trouvons une sorte d'autosatisfaction, nous avons le sentiment d'être instruits. Mais lorsque nous abordons cette science-maîtresse, nous trouvons que notre pensée avisée n'arrive pas à sonder sa profondeur, et que notre oeil perspicace ne perçoit pas ses hauteurs et nous avons le sentiment que l'homme (qui se veut intelligent) connaît en réalité si peu de chose.
Mais bien que le sujet rende humble, il élève aussi l'âme et pousse les frontières de la pensée. La personne qui réfléchit, étudie, médite sur Dieu aura un esprit plus grand que celle qui se limite aux choses de ce monde parce que le sujet qui exalte l'âme par excellence est l'étude de Christ et la connaissance de Dieu dans sa Sainte Trinité.
Et ce sujet est aussi une source de consolation. Il y a dans la contemplation de Christ une pommade pour chaque blessure, dans l'étude du Père il y a un havre de paix pour chaque chagrin et dans la méditation du Saint-Esprit il y a un pansement pour chaque cicatrice. Veux-tu perdre ton chagrin ? Veux-tu noyer tes soucis ? Alors va, plonge-toi dans l'océan profond de la Trinité, perd-toi dans son immensité et tu en sortiras comme d'un sommeil paisible, reposé, revigoré
". (C. H. Spurgeon, pasteur baptiste, tiré d'une prédication donnée alors qu'il avait 19 ans)


Alors étudions notre Dieu et en particulier, dans ce message, son auto-suffisance.
Lorsque on dit de quelqu'un "il est suffisant" nous utilisons l'adjectif avec un sens négatif, voire péjoratif. On veut dire qu'il est arrogant ou prétentieux. Lorsque on parle de l'auto-suffisance de Dieu nous voulons dire que tout ce dont il a besoin il le trouve en lui-même et il n'a besoin de rien qui ne se trouve pas en lui. C'est une doctrine étonnante. Son auto-suffisance concerne sa vie (son existence), et la qualité de sa vie (sa joie). Ce sont mes 2 points.

1. Dieu est auto-suffisant dans son existence. Au commencement était la Parole.
C'est le commencement de quoi ? C'est le commencement de tout, sauf Dieu (du temps, de l'espace, et des êtres). Ce verset fait écho au premier verset de la bible : Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. On peut faire une première remarque sur l'idée du commencement. Jusqu'à Einstein la science enseignait qu'il n'y avait pas de commencement, que le temps était éternel ou infini. La bible seule parlait d'un commencement de toutes choses. Mais logiquement, s'il a fallu un temps infini pour arriver à maintenant, maintenant ne serait jamais atteint. Si je place un domino à un point X, et un nombre infini de dominos doivent tomber avant d'atteindre domino X, domino X ne tombera jamais. Non! Le temps n'est pas infini. Il y a bien eu un commencement. Ce récit commence au commencement. Et quand l'histoire de l'univers commence, la Parole est déjà là.

A. Il est essentiel que Dieu soit éternel. S'il n'existait pas en dehors du temps, il ne serait pas Dieu. Réfléchissons sur le temps. Le temps et l'infini sont deux choses complètement différentes. Nous sommes temporels, nous vivons dans un monde temporel. Dieu est éternel, il existe dans l'éternité.
Le temps dans sa plus simple expression est l'action de pensée. Ce que je pense en ce moment, je ne pensais pas avant. Mes pensées et mes idées se succèdent dans le temps. Si j'ai une idée maintenant, c'est que je ne l'avais pas avant. Il y a eu une époque où je ne connaissais pas cette idée. Maintenant je la connais. Dieu n'a pas une succession de pensées, il n'y a pas une époque où il n'avait pas encore pensé quelque chose parce qu'il est omniscient. Il sait toutes choses. Il sait toutes choses tout le temps. Il sait toutes choses tout le temps et depuis l'éternité, parce qu'il est en dehors du temps. La somme infinie des pensées de Dieu sont continuellement connues de lui. S'il est omniscient donc, il doit être éternel.
Le temps c'est aussi le changement. Nous savons que le temps passe parce que les choses changent. D'ailleurs on dit : on a l'impression que le temps s'est arrêté, pour signifier un manque de changement. Mais Dieu ne change pas. Jacques dit que chez Dieu : il n'y a ni changement, ni ombre de variation (Jacques 1:17). Il est immuable, parce qu'il existe en dehors du temps. Il ne change pas parce que le temps n'a aucune prise sur lui. L'éternité et l'immutabilité de Dieu sont liées. Pour Dieu le temps est un maintenant éternel. Toutes choses sont présentes de façon égale et constante pour lui. D'ailleurs son nom est Je suis.
Son omniscience, son immutabilité & son éternité sont donc tous liés. S'il est immuable, il doit être éternel. S'il est éternel, il ne peut être qu'immuable & omniscient.

B. Dieu n'a besoin de rien, ni de personne pour exister. S'il avait besoin de quelqu'un ou de quelque chose pour exister, il ne serait pas Dieu. On parle en théologie de l'asiété de Dieu; ce qui signifie que sa vie se trouve en lui-même. Il tire de son propre être une énergie inépuisable. Un feu doit être alimenté ou il s'éteint. Mais Dieu est comme le buisson ardent qui brûle sans consumer les feuilles. Il n'a pas besoin d'être alimenté. Son énergie se trouve en lui-même. Ainsi, Dieu trouve la source de sa vie en lui-même. Il a une nécessité infinie de vie et une source infinie d'énergie vitale. Son existence alimente son être et son être alimente son existence. Autrement dit, Dieu n'a pas en lui le fait de cesser d'exister, tout comme nous n'avons pas en nous la capacité de vivre pour toujours. Nous vieillissons et nous mourons parce que c'est notre nature de le faire. Dieu continue nécessairement inchangé parce que c'est sa nature éternelle de le faire.
Souvent lorsqu'on parle de Dieu à des amis ou des collègues ils finissent par poser la question : qui a créé Dieu ? Poser cette question c'est ne pas comprendre (ou ne pas vouloir comprendre) la nature de Dieu. Imaginons qu'un homme arrive en France en provenance d'un pays reculé. Il voit un automobile et il demande comment il fonction ? Qui le pousse pour qu'il avance ? Nous lui expliquons que c'est un automobile, on met de l'essence, il se produit une combustion interne qui fait tourner des pistons, qui font tourner les roues. Il insiste et redemande : oui, mais qui le pousse ou qui le tracte pour qu'il avance ? Nous répétons que personne ne le pousse c'est justement un auto-mobile. Il avance de lui-même. Dieu est auto-suffisant, il n'a besoin de rien, ni de personne pour exister. Il est auto-suffisant dans son existence. Pour les 2 questions (qui pousse l'automobile pour qu'il avance et qui a créé Dieu) la réponse est "personne". Il soutient tout, mais est lui-même indépendant de tout. Il donne tout à tous, mais est enrichi par aucun.
Dieu est auto-suffisant dans son existence. Au commencement était la Parole.

2. Dieu est auto-suffisant dans la qualité de son existence.
Non seulement Dieu trouve en lui tout ce dont il a besoin pour exister, mais il trouve en lui tout ce dont il a besoin pour être éternellement & parfaitement satisfait de son existence. On ne pense pas toujours à la joie de Dieu, mais Dieu est plein de joie : il y a plénitude de joie en ta présence et bonheur éternel auprès de toi (Psaume 16:1). Notre joie, notre bonheur, notre paix viennent de Dieu, il en possède une quantité infinie.

A. Nous n'apportons rien à la joie de Dieu. J'ai connu une mère qui a perdu son fils. Elle était bouleversée par le chagrin et elle a demandé à un prêtre pourquoi son fils était mort si jeune. Le prêtre, pensant la consoler, a répondu que Dieu "avait besoin de lui". Ceci est bien sûr totalement faux ! C'est vraiment méconnaître Dieu de répondre ainsi et cela peut causer des dégâts dans notre vie et dans la vie des autres en donnant l'impression que Dieu est égoïste, qu'il met son propre plaisir avant les autres, comme s'il avait besoin de la présence de ce garçon pour être heureux.
Mais nous, qu'aurions-nous répondu ? Comment se situer par rapport à cet enseignement ? Peut-être ne donnerions-nous pas cette réponse, mais ne pensons-nous pas apporter quelque chose d'essentiel à Dieu ? Avons-nous la conviction intime que notre présence comble un manque chez lui, aussi petit qu'il soit ? Qu'il est plus heureux maintenant parce que nous sommes là, que lorsqu'il était seul ? Rien qu'un peu ?
Mais que dit notre verset ? Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu. Depuis l'éternité Dieu existe en tant que Père, Fils et Saint Esprit. Un seul et unique Dieu, manifesté en trois personnes. La Sainte Trinité. Au commencement Dieu était seul. Il n'y avait pas de ciel pour qu'il y manifeste sa gloire, pas de terre pour qu'il exécute son oeuvre, pas d'anges pour le louer, pas d'univers pour être soutenu par sa parole puissante. Il n'y avait rien, personne, que Dieu seul. Et cette situation est restée inchangée non pas pour un jour, ni un siècle, ni 100 milliard d'années lumières, mais depuis toujours, depuis l'éternité, depuis l'infini. Il était seul, n'ayant besoin de rien, ni de personne. Si ces choses lui avaient été nécessaires, ils auraient été créés depuis toute éternité. Mais non, il n'était sous aucune obligation de créer. Il aurait pu très bien ne jamais le faire. Le fait qu'il lui a semblé bon de nous créer est un acte de sa volonté souveraine, provoquée par rien à l'extérieur de son être, décidé par lui selon le bon plaisir de sa volonté (Eph. 1 : 5).
Non seulement il n'avait pas besoin de nous créer, mais, une fois créé, la création n'a rien ajouté à sa personne, ni à sa joie. Il ne change pas et par conséquent sa joie ne peut être ni augmentée, ni diminuée. C'est n'est donc pas lui qui a le bonheur d'être loué par nous, mais nous qui avons le privilège et le bonheur de le louer.
Et non seulement notre présence n'ajoute rien à sa joie, mais même notre louange ne lui apporte rien d'essentiel. Bien sûr que Dieu prend plaisir à notre louange, mais notre louange n'ajoute rien à sa joie, ne le rend pas plus heureux. Levez-vous bénissez l'Eternel, votre Dieu, d'éternité en éternité ! Que l'on bénisses ton nom glorieux, qui est au-dessus de toute bénédiction et de toute louange ! (Néhémie 9:5). Ce verset nous exhorte à le louer parce qu'il en est digne, tout en affirmant qu'il n'obtient rien de notre louange, car il est au-dessus de toute bénédiction et de toute louange ! Il n'a aucun besoin de la louange de son peuple, car il est suffisamment glorieux en lui-même sans cela. Il est le Dieu Tout-Puissant, et comme Jésus le dit, si nous arrêtons de chanter ses louanges, alors les pierres crieront (Luc 19:40). Sa gloire resplendit depuis toute éternité, que nous le reconnaissions ou pas. Sa gloire est parfaite et infinie, mes louanges sont normales, mais n'y ajoute rien à sa gloire. Sa joie est parfaite et infinie depuis tout éternité, mon attitude envers lui ne peut rien ajouter à sa joie. Que cela soit donc par notre existence ou par notre louange, nous n'ajoutons rien à la joie infinie de Dieu. Il n'a pas besoin de nous pour être infiniment heureux.

B. Sa joie est dans sa personne, il se réjouit de lui-même. Comment est-ce possible ? Cette idée va à l'encontre de nos valeurs. Comment Dieu peut-il s'aimer, se réjouir de lui-même, sans être qualifié d'égocentrique, de narcissique ? Comment cela peut-il être un défaut chez nous (de se réjouir de soi, d'être imbu de sa personne) et une qualité chez Dieu ?
Nous voyons la réponse dans notre passage dans Jean. Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu. La Parole est Jésus. Le Père aime le Fils depuis toute l'éternité. Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection (Mathieu 17:5). Le Père aime le Fils depuis toute éternité avec une affection infinie. Depuis toujours Dieu le Père et Dieu le Fils sont en communion l'un avec l'autre dans un amour parfait et une joie parfaite. Dieu donc trouve tout ce qu'il faut en lui pour aimer sans mesure. Il n'avait besoin d'aucune création. C'est Dieu le Fils, lui-même, l'objet de son amour. Comment oser penser que nous pouvons surpasser cela ? C'est Jésus l'objet de l'affection infinie et de la joie infinie du Père, qu'est-ce que moi, je peux apporter en plus au Père ? C'est pour cette raison que Dieu connaît une joie infinie et c'est pour cela que je ne peux rien ajouter à cette joie par mon existence et mes louanges - parce qu'il se réjouit de son Fils bien-aimé. Sa joie est à la mesure de la source de sa joie, c'est-à-dire infinie. Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu. Dieu le Père a toujours eu ce qu'il lui faut pour être éternellement & parfaitement satisfait de son existence, à savoir la présence de la Parole.
Il est auto-suffisant dans la qualité de son existence, auto-suffisant en amour, en joie, en communion, en paix. C'est sa gloire. Ceci est possible parce que Dieu est trinité. Je parlais avec un musulman un jour qui a dit que j'étais un polythéiste. (Les musulmans ne comprennent pas la trinité, car Mahomet ne l'a jamais comprise). Mais je lui ai posé cette question : si Dieu n'est pas trinité, il n'est pas amour. Car qui était l'objet de son amour avant la création ? Il aimait qui avant nous ? Pour Allah la création était indispensable, car elle lui donnait un objet à aimer, avant (c'est-à-dire depuis toujours) il n'en avait pas. Soit Dieu est amour et trinité, soit Dieu est solitaire, mais pas amour. Mais nous savons que le Père aimait le Fils, et le Fils aimait le Père. Nous n'avons pas un dieu seul, solitaire et égocentrique, mais une trinité aimante et joyeuse.


Conclusion

Dieu est donc auto-suffisant. Il est auto-suffisant dans son existence. Dieu n'a besoin de rien, ni de personne pour exister.
Dieu est auto-suffisant dans la qualité de son existence, nous n'apportons rien à la joie de Dieu parce qu'il se réjouit de lui-même et puisque la source de cette joie (son Fils) est infinie et inchangée, sa joie aussi est infinie et inchangée, indépendamment de nous.

Mais, si ceci est vrai quel espoir y-a-t-il pour moi, un homme pécheur ? Si c'est vrai que Dieu est auto-suffisant, il n'a donc pas besoin de moi. Si c'est vrai qu'il se réjouit de son Fils, qui suis-je pour lui ? Comment peut-il m'aimer ? S'il se réjouit de la perfection depuis toute éternité, comment peut-il se contenter de moi ?!
C'est justement cette vérité qu'est notre assurance, notre garantie. Si nous aimons le Fils, le Père nous aime. Si nous sommes en Jésus, nous devenons l'objet de l'amour infini du Père. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce Dieu, qui a réservé son affection infinie depuis toute éternité pour son Fils, ouvre ses bras depuis 6000 ans à des hommes et des femmes qui aiment le Fils. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Dieu le Père peut maintenant se réjouir de nous, pécheurs, si nous sommes en Christ. Ce qui était réservé exclusivement depuis toujours à la trinité, devient accessible à nous !
Certes, Il n'a besoin de nous en rien, mais nous avons besoin de lui pour tout. C'est incontestable que nous ne pouvons rien lui apporter, mais lui peut nous donner tout.

vendredi 16 avril 2010

Dieu est Trinité I


Mathieu
3:13 à 17


Introduction
Le mot "trinité" signifie "être 3". Dans ce passage nous voyons que Dieu est Père (celui qui parle), Fils (c'est Jésus) et Saint-Esprit (qui descend sous la forme d'une colombe). Dieu est donc 3 en 1. C'est une vérité complexe, difficile à comprendre. Quelqu'un a dit de la trinité que c'est la chose la plus complexe que l'esprit de l'homme doit essayer de comprendre. Cette idée est unique dans les religions du monde, et elle est essentielle à notre foi.
Je voudrais donc parler de la trinité. Avant de commencer je voudrais définir le terme trinité. Trinité signifie un seul Dieu, qui existe en trois personnes et chaque personne est pleinement Dieu.  Alors considérons ces 2 points : 1. Dieu est trinité. 2. La trinité agit dans notre salut.

1. Dieu est Trinité.
Ce n'est pas un choix temporel de Dieu. Il n'a pas choisi un jour de devenir une trinité, ou de se manifester comme trinité. Cela fait partie de sa constitution, de son être. Il ne pourrait exister autrement que comme 3. Il n'a pas d'existence en dehors de ces 3 personnes. Le Père existe depuis l'éternité en tant que Père, le Fils existe depuis l'éternité en tant que Fils, le Saint Esprit existe depuis l'éternité en tant qu'Esprit.
C'est d'ailleurs de cette façon qu'il a pu, depuis l'éternité, aimer et communier. Si nous considérons un enfant qui grandit, en grandissant sa personnalité se précise par le contact avec les autres (ses parents, ses amis etc.). On ne pourrait pas parler d'une personnalité chez Dieu, s'il existait isolé, toujours seul et solitaire. C'est parce qu'il existe en une association de personnes égales que nous pouvons affirmer sa tri-personnalité et cette tri-personnalité fait qu'en lui il y a une plénitude infinie de vie divine. La trinité c'est la richesse infinie de Dieu !
Les juifs, les musulmans et les témoins de Jéhovah affirment que Dieu n'est pas trinité. Ils se basent uniquement sur un raisonnement humain qui dit qu'un Dieu serait forcément une seule personne. Mais admettons qu'ils aient raison, dans ce cas, ce Dieu unitaire, qui connaissait-il avant notre création ? Ne connaissait-il personne ? Avec qui communiait-il avant notre arrivée sur la scène ? Personne ? Qui aimait-il avant qu'il ne nous crée ? Personne ? Est-ce possible qu'avant nous, Dieu ne communiait pas et n'aimait pas ? Dieu dépend-t-il de ses créatures à un tel point que ce n'est qu'avec notre création qu'il avait un objet pour son amour ? Peut-on sérieusement croire qu'avant nous il était dépourvu d'un objet d'amour ? Mais la bible dit que Dieu est amour. S'il vie, il aime. S'il n'aime pas, il n'existe pas. Non, la réponse est que Dieu est trinité et le Père aime le Fils depuis toute éternité et le Fils aime le Père depuis toute éternité. Ils sont en parfait communion depuis toujours. Certes, la doctrine de la trinité est révélée progressivement dans bible, mais ceci ne devrait pas nous masquer le fait qu'elle est essentielle chez Dieu. S'il n'y a pas de trinité, il n'y a pas de Dieu chrétien.

a. Ce que cela ne signifie pas.
(i) Affirmer la trinité n'est pas affirmer qu'il y a un Dieu qui nous est caché et qui se manifeste parfois comme le Père, parfois comme le Fils et parfois comme le Saint-Esprit. Cette idée s'appelle le modalisme, ou le oneness. Mais, notre passage nous montre les 3 personnes ensemble. Ils agissent simultanément. En plus, ceci voudrait dire qu'il y a un "vrai" Dieu qui ne se manifeste jamais et qui est caché pour l'homme derrière tantôt le Père, tantôt le Fils. Ceci n'est pas biblique. Non, Dieu le Fils est vraiment Dieu le Fils, il l'a toujours été et le sera pour toujours. Ce n'est pas un rôle qu'il joue ou un mode qu'il adopte, c'est son identité éternelle.
(ii) Affirmer la trinité n'est pas affirmer que Dieu seul est le Père et que Jésus et le Saint-Esprit sont inférieurs dans leur essence. Cette idée s'appelle le subordinationisme. Ceux qui enseignent cette erreur disent que le Fils et le Saint-Esprit ne sont pas égaux au Père. Ceci revient à dire que Jésus n'est pas Dieu, et en effet, c'est la conclusion logique de tous ceux qui rejettent la doctrine de la trinité. 
Il y a quelques jours je parlais à des témoins de Jéhovah. Ils disaient que "Fils de Dieu" impliquait que Jésus est inférieur à Dieu le Père. Mon fils était là et j'ai dit que certes dans notre foyer, mon fils est moins important que moi dans l'hiérarchie ou l'économie actuelle, mais qu'il n'est pas inférieur à moi dans son être, dans son essence. Ils n'arrivaient pas à admettre cela, alors je leur ai demandé; "mon chien, est-il moins important aux yeux de Dieu que moi ?". Ils ont répondu que oui. Ensuite, je leur ai demandé; "mon fils, est-il moins important aux yeux de Dieu que moi ?". Ils ont répondu que non. Je leur ai dit que cela prouve qu'il est mon égal par rapport à son essence, son être. Nous sommes tous les 2 des être humains ! Un fils est l'égale de son Père quant à son être et c'est pareil avec le Fils de Dieu. Jésus lui-même a dit; moi et le Père, nous sommes un (Jean 10:30). Les personnes de la trinité sont tous égaux dans leur nature.

b. Ce que cela signifie.
Des chrétiens ont utilisé des analogies au cours de l'histoire de l'église pour essayer d'illustrer cette vérité complexe. Les deux analogies les plus communes sont probablement : (i) le trèfle : les 3 feuilles sur une seule plante renvoient aux trois personnes en un seul Dieu. (ii) l'eau : elle existe sous 3 formes, liquide, vapeur, glace. La même substance en 3 formes. Mais je ne crois pas que nous devions utiliser une analogie de la création, car Dieu ne ressemble à rien dans sa création et donc, poussée jusqu'à sa conclusion logique, l'analogie est toujours erronée. Nous devons dire ce que la bible enseigne. Dieu est unique. Lui seul existe comme cela. Rien dans la création n'est semblable à lui. Et puisqu'une analogie c'est affirmer "Dieu est comme ceci", cela nous amène directement sur un terrain douteux, car Dieu n'est semblable à rien. L'essentiel c'est de garder à l'esprit qu'il y a chez Dieu une unité dans la diversité. J'insiste sur ce point. Il y a une unité dans la diversité.
Unité : Dieu est une unité générique et numérique. Autrement dit, l'Eternel, et lui seul, est Dieu. A part lui, il n'y a pas d'autres dieux. Son unité est démontrée par son immutabilité et son auto-suffisance. Lui et ses perfections (sa vie, sa bonté et sa justice) sont un. Il y a en Dieu aucun élément susceptible d'entrer en conflit avec un autre, en sorte que, contrairement à l'homme, Dieu ne peut pas être tiraillé entre des pensées contradictoires. Les théologiens parlent ici de la simplicité parfaite de Dieu. "Unité" signifie donc qu'il est seul et ne partagera sa gloire avec aucun autre. Il fait un ensemble parfaitement harmonieux et cohérent.
Diversité : C'est les 3 personnes. Plus précisément on parle de distinctions personnelles dans l'essence divine. Le Père, Fils et Saint-Esprit sont co-égaux & co-éternels. Le seul et unique Dieu est à la fois "il" et "ils". Dans ce passage le Père peut dire "je" en parlant de lui-même et "tu" en parlant à Jésus. On peut donc légitimement parler des 3 personnes de la trinité.
Mais ces 3 personnes ne sont pas 3 êtres dans le sens que l'un ne peut pas exister sans l'autre. Le Père ne peut pas exister sans le Fils et le Fils ne peut pas exister sans le Père. Le Père est Dieu, mais Dieu n'est pas le Père. Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit. Car Dieu n'est pas divisée entre les 3 personnes, mais est entièrement et pleinement en chacun des 3 personnes, parce qu'elles ont une même essence. Elles sont toutes aussi Dieu l'une que l'autre.
Nous, les humains, partageons tous une même unité d'essence, c'est-à-dire que nous avons tous la même sorte de nature, mais les 3 personnes de la trinité partagent une essence identique. Et tout comme la nature humaine est trop riche pour être exprimée pleinement en une seule personne, ainsi la nature divine n'est révélée pleinement que dans sa substance triple de Père, Fils & Saint Esprit. C'est cela la plénitude de Dieu. Il y a de la complexité & du mystère chez le Dieu chrétien. Il y a des choses incompréhensibles pour nous et c'est normal, car il est un Dieu transcendant et infini. Il y a donc chez le Dieu chrétien une unité dans sa diversité.
Je voudrais dire un dernier mot sur le fait que le principe d'unité & diversité ne contredit pas la loi de la non-contradiction. La loi de la non-contradiction dit que A ne peut pas être A et non-A en même temps et dans le même sens. Par exemple, un chien ne peut pas être en même temps et dans le même sens un chien et un chat. Donc, si nous appliquons cette loi logique à la trinité, cela veut dire que Dieu ne peut pas être 1 et 3 en même temps et dans le même sens. Mais, l'idée de l'unité & de la diversité ne contredit pas cette loi, parce que bien que Dieu soit 1 et 3 en même temps (on le voit dans notre passage) Dieu n'est pas 1 et 3 dans le même sens. Dieu est 1 dans la nature de sa constitution, mais 3 dans ses distinctions personnelles. Autrement dit, il est 1 en tant qu'être, mais 3 en tant que personnes.
Un prédicateur expliquait la trinité à un musulman. Le musulman n'a pas compris l'idée et c'est normal, car Mahomet ne l'a jamais comprise, (il suffit de lire le coran). Quand le chrétien avait fini, le musulman a dit : "alors 1 + 1 + 1 = 1. C'est ça la logique des chrétiens ?". Le prédicateur a répondu; "Non, la logique des chrétiens c'est que 1 x 1 x 1 = 1".
C'est vrai que ce sont des choses compliquées à comprendre. Mais je crois que c'est un sujet essentiel pour nous en tant que chrétiens. Nous devons savoir ce que la bible dit sur notre Dieu. Sans trinité il n'y a pas de Christianisme, le mieux qu'il nous reste c'est le Judaïsme. La trinité c'est le Christianisme. Et la manifestation suprême de la trinité est dans l'oeuvre du salut. S'il n'y a pas de trinité, il n'y a pas de salut. Ce qui m'amène à mon 2ème point.

2. La Trinité agit dans notre Salut
Au siècle dernier un jeune homme est rentré chez lui épuisé et mourant de faim. Son père, le voyant sur le point de mourir, demande à sa mère de lui préparer à manger tout de suite et la conseille sur le repas. Sa mère travaille dur et lui prépare un superbe repas nourrissant et la met sur la table. Sa soeur, voyant qu'il est incapable de se lever, le sert et le fait manger, tellement il est faible. Quand le jeune homme aura repris des forces, qui doit-il remercier ? La réponse est plus difficile à trouver quand on apprend que son père, sa mère et sa soeur se sont concertés avant l'arrivée du fils et se sont mis d'accord sur les tâches de chacun.
Il en est de même avec le rôle de chaque personne de la trinité dans notre salut.

a. Dieu le Père.
Le père dans notre histoire pourrait représenter le Père céleste. Il est à l'origine du plan de salut. C'est sa conception. Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit font partie de son plan parfait. Le Père en est l'Instigateur suprême. Nous, chrétiens, enseignons qu'il y a un ordre dans la trinité. Ce n'est pas un ordre selon la nature ou la dignité, (comme je l'ai déjà montré) mais selon l'oeuvre de chacun. D'après le conseil des 3 personnes de la divinité, il a été donné à Dieu le Père d'avoir la première place. Le passage que nous avons lu dans Matthieu & le Psaume : L'Eternel m'a dit, Tu es mon Fils. Je t'ai engendré aujourd'hui. (Ps. 2:7), nous enseignent que le Père a la première place. Pour exprimer cette hiérarchie, les théologiens parlent de subordination économique de la part du Fils et du Saint-Esprit (concernant la fonction de chacun dans l'oeuvre de rédemption) mais non pas de subordination essentielle (impliquant une différence de nature). Simplement dit, cela signifie que toutes choses nous viennent du Père, dans le Fils et par le Saint-Esprit.
Dans la trinité le Père est celui qui représente Dieu dont la sainteté et la justice ont été bafouées par l'homme. C'est Dieu le Père qui est en colère avec des hommes pécheurs. C'est lui qui exige justice. Le sacrifice de Jésus avait pour but de satisfaire la colère de Dieu le Père. Certains disent (et nous voyons cette idée aussi dans les films "Narnia" de C. S. Lewis) que le sacrifice de Jésus devait satisfaire Satan, mais cet enseignement n'est pas biblique. Satan devait être vaincu, c'est le Père qui devait être satisfait.

b. Dieu le Fils.
Si le Père est la cause 1ère de toutes choses, le Fils est la cause médiatrice. C'est en lui que le Père a mis toute son affection. Le Fils est l'objet de tout l'amour du Père. Je pense que la bible enseigne que le plan du Père avait comme objectif premier non pas de sauver les hommes, mais de glorifier son Fils. Le Père voulait le combler, le couvrir de cadeau, en quelque sorte, et le moyen de faire cela était de lui racheter un peuple adorateur. Dieu voulait donner à son Fils un peuple pour l'adorer pour toujours. Dans le plan que le Père a conçu, le Fils est donc le héros, le champion, le guerrier et le vainqueur. Il lui a été donné une tâche difficile (comme la mère dans notre histoire, qui travaille dur pour nourrir le jeune homme) afin que le Père puisse le glorifier pleinement. Il s'est humilié par obéissance au Père, maintenant le Père élèvera son nom au-dessus de tout nom.
Jésus a rempli à la perfection le rôle qui lui a été attribué par le Père. Nous lisons dans notre passage que Jean ne voulait pas baptiser Jésus. En effet, pourquoi baptiser Dieu pour la rémission de ses péchés ? Mais Jésus lui dit : Il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Ceci nous montre que son plaisir était de faire la volonté du Père - c'était sa nourriture sur Terre. C'est par obéissance joyeuse au Père qu'il est devenu homme, qu'il est mort sur la croix. Si nous lisons la bible attentivement, la motivation de Jésus tout au long de sa vie, ce qui l'a poussé à mourir, n'est pas premièrement son amour pour nous, mais son amour pour son Père. Si nous sommes sauvés aujourd'hui, c'est parce que Dieu le Père et Dieu le Fils s'aiment avec un amour infini.

c. Dieu le Saint-Esprit.
Il est la 3ème personne de la trinité. Le Saint-Esprit n'est pas une force, il est une personne autant que le Fils. Dieu est un Esprit personnel. Comme l'âme fait partie de l'homme, ainsi l'Esprit de Dieu fait partie de Dieu. Il fait la volonté du Père et du Fils, et c'est aussi sa propre volonté, car Dieu est un.
Si le Fils est le héros du plan de Dieu, L'Esprit-Saint en est le maître d'oeuvre. Il a initié l'oeuvre du Fils sur terre en lui préparant un corps humain en agissant miraculeusement en la vierge Marie. Il a approuvé le sacrifice du Fils en le ressuscitant des morts. Et il termine son œuvre maintenant en agissant miraculeusement dans l'église, dans le cœur des hommes.
Son travail est essentiel. Dans notre histoire, il est comme la soeur qui amène le repas au jeune homme et qui le fait manger. Sans la soeur, le repas serait resté sur la table. Sans le Saint-Esprit, la mort de Jésus serait seulement une vérité historique, emprisonnée dans le passé. Sans l'oeuvre du Saint-Esprit, la mort de Jésus serait aussi efficace pour nous sauver de l'enfer que la mort de Jules César ou de Napoléon ou de n'importe quel autre personnage historique. Si le Saint-Esprit ne nous ouvre pas les yeux, s'il ne nous régénère pas, s'il ne nous fait pas naître de nouveau pour que nous puissions croire à l'efficacité de sa mort pour nous sauver, Jésus est mort en vain. Sa mort ne serait efficace pour personne.
Voici la sagesse du plan du Père ! Voici les 2 piliers de l'oeuvre de rédemption conçue par Dieu le Père, sans lesquels l'édifice tombe : la pacification du Père par le sacrifice du Fils et aussi l'application des bienfaits de son sacrifice à son peuple par l'Esprit-Saint. Sans le sacrifice du Fils, l'Esprit n'a rien à appliquer aux hommes, nous sommes donc perdus. Sans l'application par l'Esprit, le sacrifice du Fils est inefficace, emprisonné dans le passé, nous sommes donc perdus. Mais l'oeuvre du Fils et l'oeuvre du Saint-Esprit sont les deux mains de Dieu le Père - puissante pour sauver parfaitement, complètement, totalement et pour toute éternité ceux qui s'approchent de lui par Jésus.

Conclusion
Voici donc notre Dieu ! Seul et unique d'un côté, Père, Fils et Saint-Esprit de l'autre. Une trinité de personnes dans une unité d'essence. Cette vérité n'est pas contre le raisonnement humain, mais elle est au-delà du raisonnement humain. Dieu est une communauté de personnes qui s'aiment d'un amour infini depuis toute éternité. Et ce qui est incroyable c'est que dans son infinie bonté, il a décidé de travailler comme une équipe (chacun remplissant à la perfection sa tâche indispensable) pour nous sauver; pour que nous devenions son peuple, selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l'Esprit ... afin que nous participions à l'aspersion du sang de Jésus-Christ. (1 Pierre 1:2)

jeudi 15 avril 2010

La Sainteté de Dieu



Apocalypse 4:6-11

J'ai une petite fille qui aime bien les desserts, mais pas les légumes. Mais nous lui expliquons que pour être forte, il faut manger les deux. Certes, il y a des légumes qui ne sont pas très bons, mais ils sont nécessaires. Si on ne mange que les desserts, on aura un déséquilibre alimentaire qui donnera lieu à des carences et des caries.
Nous sommes un peu comme ma fille. Nous préférons entendre parler de l'amour de Dieu, mais Dieu est aussi saint. L'amour & la sainteté font partie de son être, ils sont indissociables. Nous devons aussi étudier la sainteté de Dieu. C'est aussi important que son amour, sinon nous aurons des carences spirituelles et une fausse idée de Dieu. Ce n'est peut-être pas toujours agréable à entendre, mais c'est nécessaire. Aujourd'hui donc, je voudrais parler de la sainteté de Dieu.
La bible dit que Dieu est Saint, saint, saint. La 2ème personne de la trinité s'appelle le Saint Esprit. La sainteté est donc un attribut qui définit Dieu plus que les autres. C'est celui qui transcende tous les autres. Il est saint dans tout ce qu'il fait.
La sainteté de Dieu est manifestée par rapport au péché. Je voudrais parler de séparation et d'implication.

1. Séparation
Le mot hébreu que nous traduisons par "saint" est Quadash, ce qui signifie "séparé". Quand on dit que Dieu est saint, on dit qu'il est séparé. Mais séparé de qui ou de quoi ?

A. Dieu est séparé de ses créatures. C'est une séparation hiérarchique, donc verticale.
La sainteté de Dieu n'est donc pas premièrement une qualité morale, mais une position. L'idée de sainteté exprime premièrement sa relation par rapport à nous. Dieu est saint car il est séparé de nous. Il est autre que nous. Pour faire passer cette vérité, la bible l'appelle le Très-Haut. Il n'est pas séparé de nous parce que nous sommes des pécheurs, mais parce que nous somme ses créatures. D'ailleurs, dans notre passage ce sont les êtres vivants purs qui disent : "saint, saint, saint". Ce n'est donc pas une question d'être pécheurs ici. Dieu est séparé, parce qu'il est le Dieu Créateur. Sans avoir rien fait, il est par nature supérieur à nous. Il est le Créateur et nous sommes ses créatures. D'un côté il y a Dieu (l'Ancien des jours) et de l'autre toutes les autres créatures, célestes (anges & démons) et terrestres (hommes & animaux). C'est lui le Potier et nous sommes son vase. Il n'est pas dans notre monde. Le gouffre ici n'est pas le péché, mais le statut. Il y a un gouffre entre lui et nous à cause de qui il est et qui nous sommes.
Puisque Dieu est séparé de ses créatures, il est hors de la portée de la tentation. Dieu ne peut être tenté par le mal (Jacques 1:13). La tentation vient du diable. Il est une créature comme nous. Il a eu un commencement. Il est donc par nature inférieur à Dieu. Le Premier est le Créateur, le second est une créature. Dieu est le Potier, alors que le diable est le vase. Dieu en fait ce qu'il veut. Par conséquent, le diable ne peut pas tenter son Créateur. C'est pour cela qu'il est réduit à s'attaquer aux oeuvres de Dieu, parce qu'il ne pas s'en prendre à Dieu lui-même. C'est comme la serveuse malhonnête aux Etats-Unis, licenciée pour vol et qui, pour nuire à son patron, a servi de la nourriture périmée avant de partir. C'est pareil pour le diable, il n'a pas le droit de s'attaquer directement au Patron, alors il s'en prend à ce que Dieu fait.
Dieu est donc séparé de ses créatures. C'est une question de position hiérarchique. Dieu est au sommet, il est sur le trône, il est le Très -Haut. Il ne peut donc pas être tenté par elles.

B. Dieu est séparé du péché. C'est une séparation morale, donc horizontale (entre le bien et le mal).
Quand la bible affirme que Dieu est saint, cela veut dire aussi qu'il ne connaît pas le péché. Il en est séparé. Loin de Dieu l'injustice, Loin du Tout-Puissant l'iniquité (Job 34:10). Il est impossible que Dieu mente (Héb. 6:18)
De plus, il ne peut même pas le regarder. Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, tu ne peux pas regarder l'iniquité, (Hab 1:13). Mon beau-frère a une aversion envers le sang. Quand il voit du sang, il éprouve du dégoût. Ceci nous donne une très petite idée de ce que signifie le péché pour un Dieu 3 fois saint.
On pourrait dire que c'est facile de détester le péché, quand on n'est pas tenté, mais ce n'était pas toujours le cas. Le Créateur est devenu créature en la personne de Jésus de Nazareth. Il a été tenté comme nous pendant toute une vie. Vous pensez bien que Satan a saisi cette chance, qu'il a mobilisé toutes ses forces, jamais il aurait eu une meilleure occasion de faire chuter Dieu. Lorsque Jésus était sur terre, Dieu n'était plus hors de sa portée, au contraire : Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché (Héb. 4:15). Ni par ce qu'il a fait, ni par ce qu'il n'a pas fait, ni par ce qu'il a pensé ou pas pensé, Jésus n'a cédé à la tentation. Rien de toute sa vie n'a déplu à Dieu. Il est né parfait, il est mort parfait. Que ce soit hors de l'atteinte de la tentation ou volontairement sous la tentation pour une période, le résultat est le même, il est impossible que Dieu pêche. Il est définitivement et éternellement séparé du péché.
Mais on constate de plus en plus que les chrétiens évangéliques évitent le sujet du péché. Certains ne le disent pas ouvertement, mais de toute façon n'en parlent pas. D'autres disent clairement qu'il ne faut pas parler du péché. Il ne faut pas prononcer le mot "péché". Le péché est un sujet démodé, voire tabou. Joel Osteen est le pasteur de la plus grande église des Etats-Unis. L'église se trouve dans le Texas et a environ 20,000 membres. Joel a été invité par CNN pour être interviewé par Larry King en 2005. Larry King lui a posé une question sur la différence entre son message et le message de la bible. Joel a répondu que dans son église on ne parle pas de ce qui est "négatif". Joel dit préférer se concentrer sur le potentiel qui se trouve dans chacun d'entre nous, plutôt que de focaliser sur le négatif (pour "le négatif" comprend "le péché").
Mais comment parler de la sainteté de Dieu sans parlé du péché ? Minimiser l'importance et la gravité du péché, c'est forcément minimiser la sainteté de Dieu. Dire que l'Everest est petit, c'est minimiser l'exploit de ceux qui ont grimpé jusqu'au sommet. Dire que le péché est insignifiant, c'est dire que la sainteté d'une vie parfaite est insignifiante. Mais le péché est bien réel, ses effets sont catastrophiques, son emprise est croissante et Dieu y est séparé. C'est ce qui le distingue de nous.

"Saint" signifie donc "séparé". Dieu est séparé de ses créatures & du péché. Il est le Très-Haut, vêtu de lumière, d'une pureté absolue, d'une perfection morale infinie. Saint, saint, saint est le Seigneur.


2. Implication (dans le sens où implication est le contraire d'indifférence)

A. Dieu hait le péché de tout son être. La voie du méchant est en horreur à l'Eternel (prov. 15:9). Dieu a horreur de certaines choses. Quand la bible dit que Dieu est amour, cela ne veut pas bien sûr dire que Dieu aime tout. Dieu déteste le péché. Il y a déclaré la guerre. Il ne peut pas l'ignorer, faire comme s'il n'existait pas. Moi, comme tout père de famille, j'ai horreur de la pédophilie. Pourtant, je suis un pécheur. Alors si moi, un pécheur, déteste la pédophilie, à combien plus forte raison Dieu déteste-t-il tout péché, lui qui est parfait ! Un jour je parlais à une vieille dame sur son besoin de se réconcilier avec Dieu avant sa mort. Je lui ai dit qu'elle devait faire la paix avec son Créateur, sur quoi elle m'a répondu, surprise : "mais, je n'ai rien contre Dieu !" Les gens ne se rendent pas compte que Dieu est en colère avec eux à cause de leurs péchés. Comme l'écrit Moïse : Quiconque commet une iniquité est en abomination à l'Eternel. (Deut. 25:16). Soyons très clair : Dieu hait le péché de tout son être.
On entend souvent la formule : "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur". D'ailleurs, l'inventeur de cette phrase (hate the sin, love the sinner) n'était même pas un chrétien, mais un hindou - Gandhi. Ensuite, la phrase a été christianisée. Nous devons donc être prudents quant à sa véracité biblique. Ce que nous pouvons affirmer c'est que Dieu aime des pécheurs, j'en suis la preuve. Mais son amour n'est pas malgré sa sainteté. Il aime avec un amour de sainteté absolue. Je pense que cette formule peut nous donner une fausse idée de Dieu. Je voudrais ici tord le cou à trois idées sous-entendues par cette phrase :
i). Affirmer que "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur" ne veut pas dire que l'homme se condamne tout seul. Dieu n'est pas spectateur de ce qui se passe. C'est Dieu qui juge et qui condamne. C'est lui le juge de toute la terre, pas l'homme. Certes l'homme est entièrement responsable de ses péchés, mais c'est Dieu qui fixe les règles. Il établit la norme et fixe la condamnation pour ceux qui la transgressent. Dès le début dans le jardin d'Eden Dieu fixe les règles (tu ne mangeras pas de cet arbre), et il établit la sentence en cas de transgression (le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement). La condamnation (la mort spirituelle) vient de Dieu, pas d'Adam. Dire que "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur" ne veut donc pas dire que l'homme se condamne tout seul.
ii). Affirmer que "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur" ne veut pas dire qu'il y a des péchés en enfer et non pas des pécheurs. Il y a bien des pécheurs en enfer aujourd'hui. C'est-à-dire qu'il y a des gens et non pas seulement des actes. Pourtant, sur la croix Dieu a puni mes péchés, sans me punir moi. Il a fait la différence entre moi et mes oeuvres. Il aurait pu le faire pour l'enfer. Il aurait pu envoyer des péchés en enfer et non pas des pécheurs, mais il a choisi dans sa sagesse et dans sa sainteté absolue de ne pas le faire. Bien qu'il ait fait la distinction entre le péché et le pécheur en ce qui concerne le salut, il ne fait pas la distinction entre le péché et le pécheur en ce qui concerne la sentence. Le pécheur est rendu responsable de ses actes et doit payer les conséquences. Dieu juge le péché en jugeant le pécheur. Affirmer que "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur" ne veut donc pas dire qu'il y a des péchés en enfer et non pas des pécheurs.
iii). Affirmer que "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur" ne veut pas dire que Dieu s'excuse de punir des pécheurs. Dans les derniers chapitres du livre de l'Apocalypse nous voyons la fin du règne du péché. C'est pour ceux qui sont témoins de la destruction des pécheurs un sujet de louange et non pas de gêne : Alléluia ! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes, car il a vengé le sang de ses serviteurs (Apoc. 19:1-2). L'idée que Dieu serait pris de remords d'envoyer des pécheurs en enfer n'est pas visible dans la bible. Au contraire, il y a une satisfaction chez Dieu et une joie (oui osons le mot) chez les serviteurs de Dieu de constater que le méchant est puni et que par le même Dieu remporte sa victoire dans sa guerre contre le péché : Ciel réjouis-toi ! Et vous les saints, les apôtres et les prophètes, réjouissez-vous aussi ! Car Dieu vous a fait justice en la jugeant (Apoc. 18:20). Affirmer que "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur" ne veut donc pas dire que Dieu s'excuse de punir des pécheurs.
Dieu hait le péché. Il ne s'en excuse pas. Cette vérité n'est pas passé sous silence dans la bible. Dieu le revendique haut et fort, ceci fait partie de sa gloire, c'est un attribut essentiel de son être. Faisons très attention de ne pas diluer l'enseignement sur la sainteté de Dieu.
Dieu est donc impliqué en ce qui concerne le péché, car il le déteste. Il n'y est pas indifférent. Il y a déclaré la guerre et il le vaincra, c'est écrit.

B. Dieu est impliqué dans la punition des méchants (ceux qui rejettent Jésus).
L'amour de Dieu se manifeste dans le fait qu'il a préparé dans les moindres détails une demeure dans sa maison pour ceux qui l'aiment.
Sa Sainteté se manifeste dans le fait qu'il a préparé une punition pour ceux qui ne l'aiment pas.
En parlant de la punition que Dieu a préparé, nous devons avancer avec prudence, car notre sujet est grave, mais la bible en parle et nous devons donc en parler. Cette punition est un élément essentiel pour bien comprendre la sainteté de Dieu. La bible nous parle de sa nature et de sa durée.

i. En ce qui concerne sa nature, la bible parle de punition et de souffrance.
Punition, car c'est un endroit d'irritation et colère (Rom 2:9) où Le vin de la fureur de Dieu, [est] versé sans mélange dans la coupe de sa colère (Apoc. 14:10) les gens y sont dans une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur (1 Thess. 1:9). Soyons clair, cette punition n'est pas une thérapie, son but n'est pas la réinsertion. Son objectif est exclusivement punitif. Dieu punit pour punir.
La bible parle aussi d'une souffrance : (i) physique, il est question de feu et de soufre (Apoc. 20:10,15). (ii) mentale, la conscience doit souffrir, il doit y avoir des remords, des regrets, c'est sûrement pour cette raison que la bible parle de tribulation et angoisse (Rom 2:9), de pleurs et grincements de dents (Matt. 13:43). (iii) spirituelle, c'est l'absence de la bonté de Dieu, la destruction de la vie, c'est le règne sans fin du péché débridé. C'est une punition qui atteint tous les aspects de l'homme et qui doit être insupportable.
Il faut dire quelques mots sur cette punition. Nous devons comprendre (même si cela heurte nos sensibilités) que la bible enseigne que Dieu est actif et non pas passif dans cette punition. C'est-à-dire que l'enfer n'est pas, (comme il est coutume de l'expliquer aujourd'hui), le fait d'être séparé de Dieu. L'enfer n'est pas un endroit que Dieu finira par oublier. Il ne fermera pas la porte pour jeter la clef pour le reste de l'éternité. On ne peut jamais être séparé de la présence de Dieu. C'est impossible. Dieu est omniscient. David nous apprend que Dieu est même en enfer : si je me couche au séjours des morts, te voilà (Psaume 139:8). Ce n'est pas non plus comme l'affirme Milton dans "Le Paradis Perdu" un lieu où règne le diable et où il est libre de faire ce qu'il veut. Non, Dieu règne en enfer ! En fait, la bible enseigne justement le contraire, c'est-à-dire que c'est Dieu qui gère la punition des méchants, il la supervise. Oui, cela aussi fait partie de son oeuvre. Loin d'oublier et de se désintéresser de l'enfer et de ce qui y sont, Jésus est très présent : et il sera tourmenté avec le feu et le soufre dans la présence des anges saints et dans la présence de l'Agneau. (Apoc. 14:10). Ceux qui sont en enfer ne sont pas séparés de Dieu, mais sont tourmentés en présence de Jésus-Christ.
Soyons clair, c'est n'est pas Satan qui agit ici, Satan est lui-même punit. Comme toute la création, l'enfer a été créé par Dieu et pour sa gloire. Sauf que l'enfer a été créé par un Dieu en colère. Même si nous ne comprenons pas tout maintenant, j'ai la certitude que la sainteté de Dieu sera révélée à nous (son peuple émerveillé) par l'oeuvre de Dieu par rapport à l'enfer. J'irai jusqu'à dire que nous louerons Dieu pour l'enfer. Me croyez-vous extrême ? Mais ne connaissez-vous pas ces versets : Et les vingt-quatre vieillards ... disaient nous te rendons grâce, Seigneur, ... car ta colère est venue et le temps est venu de juger les morts ... et d'exterminer ceux qui détruisent la terre. Et encore l'ange dit : tu es juste ... parce que tu as exercé ce jugement ... et tu leur as donné du sang à boire : ils le méritent (Apoc. 11 : 16-18 & 16 : 5-6) ?

b. En ce qui concerne sa durée, la bible parle d'une durée éternelle. (Mat. 25:41, Apoc. 14:11). Ce qui signifie qu'il n'y aura ni annihilation (le fait de cesser d'exister, le néant), ni restauration (le purgatoire ou l'universalisme).
La bible est claire la-dessus en parlant d'un feu qui ne s'éteint point (Marc. 8:43), de personnes tourmentés aux siècles des siècles (Apoc. 14:10) qui n'ont de repos ni jour ni nuit (Apoc. 14:10).
Dire qu'un jour la colère de Dieu sera satisfaite et l'enfer cessera, c'est porter atteinte à la sainteté absolue de Dieu. D'ailleurs, personne ne dit qu'un jour son amour sera satisfait et il cessera le paradis. Ni l'un, ni l'autre n'est biblique. Tout comme l'amour de Dieu est sans fin pour ses enfants, sa colère est sans fin pour ceux qui ont rejeté son Fils. Son amour et sa sainteté font partie de lui, ils n'ont pas été rajoutés à son être. Ils sont éternels comme lui.
L'enfer est sans fin. Sa sainteté l'exige. Elle doit être satisfaite. Il y est impliqué dans les moindres détails et jusqu'au bout. Ce n'est pas pour rien que Dieu dit de lui-même, Dieu est un feu dévorant (Héb. 12:29) et c'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant ! (Héb. 10:31).

Conclusion
Dieu est séparé de nous et du péché.
Il est impliqué en ce qu'il le hait le péché et il punit les méchants.
Cet enseignement est un réconfort pour nous. Comment cela peut-il être ? Parce que, puisqu'il est saint, nous savons qu'il fera justice aux chrétiens persécutés physiquement ou mentalement. Il ne supporte pas l'injustice. Il fera justice pour les justes. Puisqu'il ne connaît pas le péché, nous savons qu'il ne connaît pas le mensonge, l'exagération, la manipulation. Sa parole est sûre. Il ne connaît pas non plus la méchanceté, la ruse, l'égoïsme, il n'est que bonté envers ses enfants. Puisqu'il est comme cela c'est aussi un gage pour nous sur la qualité du paradis. Etant saint, rien de vilain, de méchant n'y entrera. Puisqu'il est parfait le paradis sera parfait.
Dieu est saint, gloire à Dieu !

mardi 13 avril 2010

La Souveraineté de Dieu


Luc
22 : 1 - 23


Introduction
Je voudrais commencer par vous donner mon témoignage, vous parler un peu de mon parcours spirituel, non pas parce que mon expérience est importante, mais parce que l'enseignement que je vais vous présenter a changé ma vie. Cette doctrine a changé ma façon de voir Dieu et donc de comprendre le monde ! 
J'ai grandi dans une famille chrétienne et je suis né de nouveau à l'âge de 10 ans. Toute ma jeunesse j'ai fréquenté une église charismatique. Je ne rejette pas tout ce que j'ai reçu de la part de cette église, car c'est par elle que je suis devenu chrétien. Mais, pendant ce temps-là j'avais une pauvre idée de Dieu; de qui il est vraiment et de comment il agit. Mon Dieu (l'image que j'avais de lui) était trop petit. Certes, j'étais chrétien, évangélique, né de nouveau, rempli du Saint-Esprit et pourtant je me rends compte maintenant, que je ne connaissais pas vraiment Dieu, notamment parce que : 
(i) Mon Dieu n'avait pas de plan pour le monde. Pour moi (et je suis très représentatif des chrétiens charismatiques) Dieu s'était fait surprendre par la chute de l'homme et avait par conséquent modifié son plan parfait. Je parlais d'une volonté parfaite et d'une volonté permissive chez Dieu. 
(ii) Mon Dieu n'était pas souverain sur les hommes. J'évoquais souvent le libre arbitre de l'homme. Dieu avait autant d'influence sur les hommes que les hommes voulaient bien lui accorder. 
(iii) Mon Dieu n'était pas vraiment souverain sur le diable. J'ai honte de le dire aujourd'hui, mais si vous m'aviez posé la question : "qui dirige les affaires du monde, Dieu ou le diable ?", j'aurais hésité avant de répondre. Je croyais à un Dieu dont l'ennemi dirigeait sa création. Mon Dieu avait besoin que nous luttions dans la prière pour qu'il remporte la victoire. 
(iv) Mon Dieu était spectateur de l'avenir du monde. Il laissait le hasard dicter l'avenir.
Bref, mon Dieu n'était pas le Dieu de la bible. Il était petit. Avoir un petite idée de Dieu mène à un manque de crainte de Dieu et à un manque d'assurance dans son salut. J'ai été témoin de ces choses dans mon église. 
Puis, par l'étude personnelle de la bible, j'ai commencé à comprendre que ce que je croyais ne correspondait pas à l'enseignement biblique. Je suis passé par des années plutôt pénibles. J'ai été obligé de recadrer ma théologie sur la bible. Maintenant mon Dieu est grand. Il est souverain. Je ne dis pas cela pour polémiquer, mais pour montrer à quel point cette doctrine a changé ma vie. Elle est une source de satisfaction immense en Dieu. C'est vraiment une source de joie, de paix, de réconfort de comprendre le monde à travers les yeux de Dieu.

Alors je voudrais vous poser la question qu'on aurait pu me poser il y a quelques années : "ton Dieu, est-il souverain ?"
Je suggère qu'il faut faire un test de 4 questions pour savoir si ton Dieu est souverain dans ce monde, pour voir comment ton Dieu se mesure avec le Dieu de la bible.

1. Ton Dieu, a-t-il un plan pour le monde ? Le mien n'en avait pas. Le Dieu de la bible en a un.
Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est déterminé (V 22). Dire que quelque chose est "déterminée" c'est dire qu'elle a fait l'objet d'une réflexion préalable, que l'on a fixé des objectifs et que l'on a élaboré une stratégie avec des moyens mises en oeuvre pour y arriver. Bref, c'est un plan. Dans ce verset ce qui est "déterminé" c'est le plan divin concernant le Fils de l'homme. Dieu a un plan précis pour son Fils.
Et ce n'est pas seulement concernant son Fils que Dieu a un plan. David dit : Les desseins de l'Eternel subsistent à toujours et les projets de son coeur de génération en génération (Ps. 33:11). Dieu a aussi un plan pour son peuple de génération en génération. Et ce plan ne concerne pas un peuple unique à une époque unique, car Paul nous dit que Dieu opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté (Ephésiens 1:11). Le plan de Dieu dans ce monde concerne toutes choses.
Mais, moi je ne voyais pas ce plan parfait. Je ne voyais pas de la perfection autour de moi. Certes, je ne pensais pas que Dieu avait abandonné complètement son plan, mais je croyais qu'il l'avait modifié. Ce n'était pas vraiment ce qu'il voulait. Je croyais qu'il y avait la volonté parfaite de Dieu et la volonté permissive de Dieu. Globalement sa volonté parfaite a été faite jusqu'à la chute de l'homme. Désormais, nous vivons dans sa volonté permissive, c'est-à-dire ce qu'il permet, plutôt que ce qu'il aurait vraiment voulu. Cette idée est fausse et elle nuit gravement à la souveraineté de Dieu. Elle contient 4 erreurs.

(i) Elle n'est pas biblique. Les 2 volontés ne sont enseignées nulle part dans la bible. Nulle part la bible présente les oeuvres de Dieu autre que parfaites. L'enseignement biblique concernant le plan de Dieu c'est justement qu'à la chute de l'homme rien n'a changé. Tout est normal. Dieu n'a pas abandonné son plan. Il ne s'est pas fait débordé par le péché d'Adam. Il n'est pas inquiet par ce qui se passe, pas pris de court par la tournure des événements. Il n'a pas besoin de modifier son plan. Il n'a pas besoin de demander conseil à qui que ce soit.

(ii) Elle n'est pas grammaticale. Toutes les références bibliques concernant le plan de Dieu ou sa volonté sont au temps présent. Dieu opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté. Ses oeuvres sont parfaites (Deut. 32:4). Je signale que ces paroles (et il y en a des dizaines d'autres) ont été écrites après la chute de l'homme. Si l'on accepte l'idée d'une volonté permissive, ces versets devraient lire : "Dieu opérait toutes choses" ou encore "ses oeuvres étaient parfaites". Le temps présent ici exclut une volonté permissive de Dieu.

(iii) Elle n'est pas sémantique. Prenons les paroles de Moïse : ses oeuvres sont parfaites. Si nous acceptons que ses oeuvres ou son plan est parfait, cela veut dire que l'on ne peut pas l'améliorer. Par définition, on ne peut pas améliorer la perfection. Au contraire, toute modification apportée à la perfection la rendrait imparfaite. Donnez La Joconde au plus grand peintre actuel et sa première touche de pinceau aurait le résultat immédiat de le dévaloriser. Soyons logiques, ce qui est parfait ne peut pas être amélioré. Cela veut donc dire que si Dieu devait recommencer tout, il ferait exactement la même oeuvre. Il ferait exactement comme il l'a fait cette fois-ci (la rébellion de Satan, la chute de l'homme, le déluge, le sacrifice de Jésus, tout), parce que ses oeuvres sont parfaites. Dire qu'il y changerait quelque chose, c'est dire que ses oeuvres ne sont pas parfaites.

(iv) Elle n'est pas logique. Selon cette idée, la volonté parfaite de Dieu était qu'il n'y ait pas de chute de l'homme et donc pas d'Agneau immolé au ciel aujourd'hui. Si nous acceptons cette idée, la volonté parfaite de Dieu était que Jésus ne soit pas notre Sauveur, qu'il ne meurt pas pour nos péchés. Mais, réfléchissons un peu; où voit-on l'amour de Dieu dans toute sa perfection ? C'est à la croix. Où voit-on la sainteté de Dieu dans toute sa perfection ? C'est à la croix. Où voit-on la misère de l'homme et donc la grâce immense de Dieu dans toute sa plénitude ? C'est à la croix. Doit-on conclure que c'est donc la volonté permissive de Dieu qui fait éclater sa gloire plus que sa volonté parfaite ? Dans ce cas, la permissive est plus parfaite que la parfaite ! Cette idée n'est pas logique. Non, Dieu n'a qu'une volonté et elle est parfaite, il n'a qu'un plan, et c'est son plan parfait.
Un touriste français en Inde faisait une visite guidée d'un atelier de fabrication de tapis. Il faisait partie d'un grand groupe de touristes et par conséquent il se trouvait derrière la tapis suspendu, lorsque le guide expliquait la fabrication. Ce dernier ne tarissait pas d'éloges sur ce magnifique tapis, alors que tout ce que le touriste voyait étaient des fils dans tous les sens, des bouts de fils de couleurs différentes, coupés par ci et par là, de noeuds etc. Il ne trouvait pas cela très beau. Par contre, quand son groupe a avancé, il a pu passer devant le tapis et là, il a découvert en effet un magnifique tapis aux couleurs harmonieuses. Lorsque nous regardons l'oeuvre de Dieu avec les yeux humains, nous voyons un spectacle désordonné. Par contre, lorsque nous regardons avec les yeux de la foi, nous passons devant le tapis et là, nous voyons quelque chose de beau et harmonieux.
Dieu a un seul plan. Son plan est parfait. Nous vivons dans le plan de Dieu et son plan existe depuis l'éternité. Il est en train de l'exécuter dans toutes les générations & dans tous les détails.

2. Ton Dieu, est-il souverain sur les hommes ? Le mien ne l'était pas. Le Dieu de la bible l'est.
Le coeur de l'homme médite sa voie, mais c'est l'Eternel qui dirige ses pas (Prov. 16:9). L'homme prévoit, organise, programme, mais c'est la volonté de Dieu qui s'accomplit. Dieu est donc souverain sur les hommes. D'ailleurs, le contraire serait un contresens. Imaginons un roi auquel ses sujets n'obéissent pas ! Imaginons un patron d'entreprise que l'on présente comme étant plein d'autorité, c'est juste que ses employés font ce qu'ils veulent ! C'est absurde. Parler d'un Dieu souverain et en même temps des hommes qui ne sont pas sous son contrôle est contradictoire. Soit il est souverain sur les hommes ou il n'est pas souverain du tout.
Regardons le cas de Nebucadnetsar. Il était le roi de Babylone environ 600 ans avant Jésus-Christ. C'était un roi très puissant, son empire s'étendait de la Turquie, en passant par l'Egypte, jusqu'en Iran. C'était un roi impie. Son dieu était Baâl, dont il a construit le temple à Babylone. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que la ville de Babylone est synonyme de péché et de débauche dans la bible. Nebucadnetsar a conquis Israël, il a pillé Jérusalem et a amené le peuple en captivité à Babylone. C'était pour eux une catastrophe. Ceci a donné lieu aux livres des Lamentations de Jérémie. Dieu, était-il incapable de sauver son peuple ? Nebucadnetsar, avait-il déjoué le plan de Dieu ? Que dit la bible sur ce roi méchant ? Maintenant je livre tous ces pays entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, mon serviteur (Jér. 27:6). Ce roi païen qui a envahi Israël et qui a amené le peuple prisonnier est décrit ici comme le serviteur de Dieu. Un serviteur c'est celui qui fait ce que tu veux, quand tu le veux, sans que tu lui demande la permission. Et ce serviteur-là, Dieu l'a utilisé pour exécuter son plan. Comme dit le proverbe : le coeur du roi est un courant d'eau dans la main de l'Eternel, Il l'incline partout où il veut (Prov. 21:1). Même sur les rois impies, Dieu est souverain.
Revenons donc à notre passage dans Luc. De Judas il est écrit : Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est déterminé. Mais malheur à l'homme par qui il est livré ! (V 22). Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est déterminé signifie que c'était le plan de Dieu que Judas livre Jésus. Judas devait le trahir, c'était écrit (c.f. Psaumes 41:10). Ici encore nous voyons la souveraineté de Dieu sur les hommes. Les hommes font avancer son plan, même s'ils n'en sont pas conscients. Mais ce n'est pas fini. Le verset dit autre chose sur Judas, Mais malheur à l'homme par qui il est livré ! Cela signifie que Judas sera puni pour son péché. D'un côté nous voyons que Judas n'avait pas le choix, il devait accomplir le plan de Dieu concernant Jésus : Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est déterminé et de l'autre côté, nous voyons que Judas sera jugé pour ce qu'il a fait, malheur à l'homme par qui il est livré !
Comment est-ce possible ? N'est-pas contradictoire de dire que Judas n'avait pas le choix que de trahir Jésus et de dire aussi qu'il sera jugé pour ces mêmes actions ? On dira peut-être que la vérité se trouve sûrement quelque part entre les 2. Mais non ! Les 2 doctrines sont vraies. La bible enseigne la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme et elle ne se contredit pas. C'est elle qui doit dicter nos croyances.
Premièrement, je veux dire que Dieu n'oblige pas un homme à pécher contre sa volonté. Soyons clairs, Judas faisait ce qu'il voulait. Si on avait pu l'arrêter à l'instant où il partait pour trahir Jésus pour lui demander de réfléchir sur ce qu'il faisait, il nous aurait envoyé promener. Il nous aurait dit : "fiche-moi la paix ! Je sais ce que je fais et c'est bien cela que je veux faire". Deuxièmement, je veux dire que ce qui fait que l'homme est responsable devant Dieu n'est pas (comme certains le disent) parce que l'homme est libre, mais l'homme est responsable parce que Dieu a dit qu'un jour il lui rendra compte. Ceci est important à comprendre. La responsabilité n'implique pas la liberté d'action de celui qui est responsable. La responsabilité implique qu'une personne d'autorité tient une personne inférieure responsable pour ses actions. Autrement dit, je suis responsable pour mes péchés, non pas parce que je suis libre, (car j'aurais pu être libre et ne jamais en rendre compte) mais parce que mon Créateur a dit qu'un jour il exigera de moi des comptes. C'est aussi simple que cela.  
Judas est donc responsable de ses actes prédéterminés. Il fait la volonté de Dieu, en faisant ce qu'il veut.
Dieu est donc souverain sur les hommes. Tous les hommes, puissants ou humbles, pieux ou impies sont ses serviteurs. Ils font ce que Dieu veut, quand il le veut, sans qu'il ait besoin de leur demander la permission et même si le péché d'un homme (Judas ou Nebucadnetsar) fait avancer son plan, il le tient responsable pour ce même péché. Que Dieu soit reconnu pour vrai et tout homme pour menteur (Rom. 3:4).

3. Ton Dieu, est-il souverain sur le diable ? Mon Dieu ne l'était pas. Le Dieu de la bible l'est.
Satan entra dans Judas (V 3). Contrairement aux apparences, ce verset enseigne la souveraineté de Dieu sur le diable. Voyons comment.
Comprenons tout d'abord le rapport hiérarchique entre Dieu et son ennemi. Il est essentiel de comprendre que le diable ne peut pas faire ce qu'il veut. L'exemple de Job nous le prouve. Dans ce livre nous apprenons que Dieu attire l'attention du diable sur Job. Dieu se vante de son serviteur exemplaire. Mais le diable doute de la sincérité de Job et suggère que s'il pouvait lui nuire, Job maudirait Dieu. Alors Dieu lui dit : voici tout ce que lui appartient, je te le livre, seulement, ne porte pas la main sur lui. Effectivement, le diable s'attaque à Job, mais sans le toucher physiquement. Job reste fidèle, alors le diable se présente à nouveau devant Dieu et suggère que s'il pouvait toucher à sa chair, Job renierait sa foi, alors Dieu répond : Voici je te le livre, seulement, épargne sa vie. (Job 1:12; 2:6). Et le diable s'en prend de nouveau à Job, mais ne le tue pas. Ceci nous montre deux choses : (i) Le diable ne peut pas agir sans la permission de Dieu. (ii) Il ne peut pas dépasser les limites que Dieu lui fixe.
Satan reçoit l'autorisation de faire la volonté de Dieu. Dieu connaît l'esprit du diable, il sait ce qu'il pense, ce qu'il manigance. Lorsque ceci coïncide avec le plan de Dieu, il a la permission d'agir, sinon il est restreint seulement, épargne sa vie. Parfois je joue aux échecs avec mon fils de 9 ans. Je ne suis pas très bon, mais puisqu'il apprend, j'arrive encore à le battre. Il arrive lors d'une partie que je le laisse me prendre une pièce, alors il est tout content, jusqu'à ce qu'il comprenne que c'était ce que je voulais qu'il fasse pour le mettre échec et mat. Sachez-le, le diable est limité dans ses actions et les seules fois qu'il a la permission d'agir c'est pour exécuter le plan de Dieu.
Revenons au verset dans Luc pour voir comment il enseigne la souveraineté de Dieu sur le diable. Cette occasion est la 4ème fois que le diable essaie de nuire à Jésus. La première fois il a essayé de le faire tuer en tant que bébé par Hérode. La deuxième fois il a tenté de le faire pécher dans le désert, mais il a échoué. La troisième fois il a tenté de l'empêcher de mourir. Pierre proteste à Jésus en lui disant : Que Dieu ne plaise ! Et Jésus répond, Arrière de moi Satan ! tu m'es en scandale (Mat. 16:23). Et la dernière fois est celle-ci où il essaie de le faire mourir. Satan entra dans Judas. Tout d'abord, il faut remarquer la frustration de Satan dans cette situation. Avant, nous avons vu, qu'il voulait empêcher Jésus de mourir, et maintenant il veut le faire mourir. Pourquoi ? Parce qu'il est plein de haine, et la haine aveugle est irraisonnée et illogique. Satan utilise donc Judas, Pilate, et Hérod pour faire mourir Jésus, comme le dit Pierre : Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël - pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance (Actes 4:28). Echec et mat. En se servant de Judas, Satan voulait faire crucifier Jésus pour le détruire et par ce même acte il a fait ce que Dieu avait prévu. Echec et mat. Ce qui semblait pour 2 jours être son moment de gloire, la manifestation de sa puissance se révèle être le moment où il a coopéré avec Dieu dans sa propre défaite. Echec et mat. Comme Nebucadnetsar, il est le serviteur de Dieu. Voici la grandeur de Dieu ! Son plus puissant ennemi est son serviteur. C'est cela la définition de la souveraineté de Dieu sur le diable.

4. Ton Dieu, est-il souverain sur l'avenir ? Le mien ne l'était pas. Le Dieu de la bible l'est.
La trahison de Judas était prédit par Jésus : Voici la main de celui qui me livre est avec moi à cette table, (V21). Les disciples ont entendu les paroles de Jésus prédisant sa trahison, ensuite ils les ont vues se réaliser. Jésus a prédit la trahison de Judas pour que ses disciples ne soient pas surpris quand cela arriverait et pour qu'ils n'aient pas le sentiment que Jésus soit surpris. Dieu est souverain sur l'avenir. Nous sommes dans la même position que les disciples. Comment cela ? Parce que nous pouvons lire les paroles de Jésus sur l'avenir - la fin des temps. Le Livre de l'Apocalypse est difficile à comprendre, mais le message essentiel est facile à comprendre, c'est : "je contrôle tout". D'ailleurs, le livre s'ouvre avec ces paroles : Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donné pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent bientôt arriver (Apoc. 1:1). Le message essentiel est : ne soyez pas surpris par ce qui arrivera, car je ne suis pas surpris, car c'est mon plan. C'est notre espoir. C'est comme un vieux chrétien disait : "je ne suis pas inquiet, j'ai lu la fin du livre". Cela se passera comme ça, parce que Dieu est souverain sur l'avenir.
Considérons la souveraineté de Dieu sur l'avenir pour un instant. Il y a deux façons de la comprendre : (i) La première c'est comme moi avant. J'étais persuadé que Dieu savait ce qui allait se passer parce qu'il est omniscient. Il a, pour ainsi dire, vu le film et peut donc le raconter. Dans ce cas de figure la prophétie de l'Apocalypse est basée sur sa prescience. (ii) La deuxième façon de comprendre sa souveraineté sur l'avenir c'est justement qu'il en est souverain, c'est-à-dire qu'il l'a prédestiné, il a pour ainsi dire vu film, mais il a aussi écrit le scénario, a attribué les rôles de chacun, a fait la mise en scène et a produit le film. C'est son histoire et son dénouement. C'est comme cela qu'il voulait. C'est son film. Dans ce cas de figure sa prophétie est basée sur son plan, sur ses décrets.
Je suggère que cette deuxième façon est la seule façon d'envisager sa souveraineté sur l'avenir. Si vous dîtes que tout n'est pas prédestiné, alors j'ai une question importante pour vous : peut-on changer son plan ? Judas pouvait-il ne pas trahir Jésus ? Les acteurs de la prophétie dans l'apocalypse, sont-ils libres de faire autre chose que ce qui est écrit les concernant ? Il y a deux réponses possibles à cette question. 
(i) Si on répond : "oui, ils ont leur libre-arbitre, ils peuvent donc faire autre chose que ce qui est écrit. Même si c'est écrit qu'ils ne se repentiront pas, il se peut qu'ils se repentissent". Si vous dîtes cela, cela signifie que cette prophétie n'est pas fiable. Elle peut échouer. Affirmer cela c'est affirmer par le même que la bible n'est pas infaillible, donc pas la Parole de Dieu. Je vous laisse la responsabilité de vos convictions ! 
(ii) Si on répond : "non, ils doivent faire ce qui est écrit, ils n'ont pas le choix", alors vous affirmez la prédestination, et ainsi vous vous alignez sur l'enseignement biblique où il est écrit : car Dieu a mis dans leur coeur d'exécuter son dessein, un même dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. (Apoc. 17:17). C'est son film, les acteurs doivent jouer le rôle qu'il leur a attribué. C'est ça sa souveraineté sur l'avenir. Il en est le garant.

Conclusion:
Voici notre Dieu. Il est grand et puissant. Il est le Roi souverain dans ce monde.
Il est souverain dans l'exécution de son plan parfait sur la terre.
Il est souverain sur tous les hommes, ils sont tous ses serviteurs.
Il est souverain sur le diable, quand il fait son pire, il exécute la volonté de son Créateur.
Il est souverain sur l'avenir. Ce n'est pas seulement qu'il sait ce qui va se passer, il l'orchestre.
David bénit l'Eternel en présence de toute l'assemblée. Il dit : Béni sois-tu, d'éternité en éternité Eternel, Dieu de notre père Israël. A toi, Eternel, la grandeur, la force & la magnificence, l'éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t'appartient; à toi, Eternel, le règne, car tu t'élèves souverainement au-dessus de tout ! C'est de toi que viennent la richesse et la gloire, c'est toi qui domines sur tout, c'est dans ta main que sont la force et la puissance, et c'est ta main qui a le pouvoir d'agrandir et d'affermir toutes choses. Maintenant, ô notre Dieu, nous te louons et nous célébrons ton nom glorieux. Amen ! (I Chroniques 29 : 10 - 13).