mercredi 23 novembre 2011

La Colère de Dieu




Esaïe 63:1-6


Introduction
Un de mes élèves est allé en Angleterre et en rentrant il m'a dit, "Monsieur j'ai vu la Reine". J'étais étonné "Ah bon"?! "Oui, et je lui ai parlé" il a ajouté. "C'est vrai" ? J'ai demandé, "raconte" ! Ensuite, il m'en a parlé et il a dit plusieurs choses qui m'ont mis la puce à l'oreille. Il a dit qu'elle était belle et encore qu'elle était jeune. C'est là que j'ai compris qu'il n'avait pas vu la Reine. Il a parlé à une dame qu'il croyait être la reine d'Angleterre, mais qui ne l'était pas. La description qu'il en donnait ne correspondait pas à ce que je sais d'elle.
Pour ne pas être comme cet élève, je dois inclure dans ma série sur Dieu ce message sur la colère de Dieu.
Avant de prendre la décision de prêcher sur ce sujet difficile, j'ai commencé par me poser 2 questions : (i) la bible parle-t-elle de la colère de Dieu ? La réponse est oui. Il y a plus de 580 références à la colère de Dieu dans la bible. Elle parle plus de sa colère que de son amour et de sa miséricorde. Je dois donc en parler. Si je boucle ma série sur Dieu sans parler de sa colère, je serais comme cet élève. Parler de Dieu sans parler de sa colère est comme parler de la Reine d'Angleterre et dire qu'elle est jeune et belle. Sauf qu'il y a une grande différence entre les deux, car rien n'est plus important que ce que nous croyons sur Dieu.
(ii) Quand la bible parle de la colère de Dieu, est-ce qu'elle en est gênée ou pas ? La réponse est non, pas du tout. Elle présente la colère comme faisant partie des perfections de Dieu autant que son amour. Elle n'insinue jamais que la colère de Dieu soit quelque chose de mal. Elle la glorifie. Elle rentre dans les détails. Je vais donc faire pareil. Je ne vais pas minimiser la colère de Dieu, je vais la présenter comme la bible la présente, c'est-à-dire comme une perfection glorieuse de Dieu.
Je serais amené à lire beaucoup de passages de la bible parce que je veux montrer que ce que je dis est ancré dans la Parole de Dieu. Je vais lire des passages que vous n'avez probablement jamais lus. Je vais aussi dire des choses sur Dieu qu'on ne vous a jamais dit. Non pas parce que je vais faire exprès de surprendre, mais parce plus personne ne prêche sur la colère de Dieu aujourd'hui. Je vous demande donc d'examiner ce que je dis en vous posant cette question : est-ce que ce que je dis est confirmé par les versets que je cite ou pas ?

Mon message est structuré autour de 3 questions: Pourquoi Dieu est-il en colère ? Mais Dieu, n'est-il pas amour ? C'est quoi la colère de Dieu ?

1. Pourquoi Dieu est-il en colère ?
Certains chrétiens n'aiment pas parler de la colère de Dieu, car ils pensent que puisque nous faisons des erreurs quand nous sommes en colère, dire que Dieu se met en colère donne l'impression que Dieu fait des erreurs aussi. Mais l'homme fait aussi des erreurs quand il est amoureux. Certains, par amour, font des choses stupides, ou ils agissent de façon impulsive, mais personne ne propose que nous ne parlions plus de l'amour de Dieu puisque cela donne l'impression que Dieu a un comportement illogique ou impulsif. C'est pareil avec sa colère. Sa colère n'est pas comme notre colère.
Contrairement à nous, Dieu se met en colère parce qu'il est le Juge de toute la terre. Psaume 7:11 associe le juge avec sa colère - Dieu est un juste juge, il s’irrite en tout temps. Il s'irrite parce qu'il est un juste juge. Sa colère est donc sa justice parfaite en action. Et c'est logique, Dieu ne peut pas regarder une maman qui caresse son bébé avec tendresse et un meurtrier qui tue quelqu'un froidement avec la même satisfaction. Au contraire, ça serait une tâche sur son caractère. Si Dieu ne se mettait pas en colère contre le péché, il ne serait pas moralement parfait et donc pas Dieu. Un dieu qui n'est que gentillesse est donc une impossibilité. A méditer !
La colère de Dieu est donc toujours l'exécution de sa justice sur les pécheurs. C'est important. Dieu ne se met pas en colère arbitrairement. Il n'est pas colérique ou sujet à des mauvaises humeurs. Au contraire, il y a une sagesse logique dans la colère de Dieu. Jésus dit Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière (Jean 3:18). Dieu dans sa colère donne à l'homme ce que l'homme a déjà préféré et donc choisi. Quand Adam & Eve ont péché, ils se sont enfuis de Dieu. Ils ne voulaient plus être avec lui. Dieu les a donc exclus de sa présence pour le restant de leur vie. La sentence divine était la conclusion logique du choix préalable d'Adam. En enfer c'est pareil. Ceux qui ont rejeté Dieu sur terre, sont à leur tour rejetés par lui. Ceux qui ont préféré les ténèbres, reçoivent les ténèbres. Ceux qui ne veulent pas connaître Dieu ne le connaîtront jamais. Ils n'ont pas jugé bon de connaître Dieu, c'est pourquoi Dieu les a livrés à leur sens réprouvé (Roms 1:28). Dieu dans sa colère leur donne l'implication pleine, parfaite et infinie de ceux qu'ils ont déjà choisi. Sa colère est donc une colère sage, juste et précise.

Mais n'est-ce pas une réaction excessive de la part de Dieu ? Après tout, toute cette colère éternelle pour quelques petits péchés. Non, si quelqu’un a une réaction excessive par rapport au péché c'est bien l'homme. Nous l'excusons très, très, très facilement. Sortez d'ici et interrogez les gens. La plupart estiment que Dieu les acceptera au ciel, car ils ne se considèrent pas si méchants que tout ça. Vous connaissez leur argumentation; "il y a pire que moi" "je n'ai jamais fait de mal à personne".
J'étais pareil, je vivais une vie de péché et j'étais convaincu que Dieu me souriait. Dieu était un gentil grand-père au ciel qui comprenait mes faiblesses et voyait que j'avais un bon fond. Si tu crois cela, si tu comptes là-dessus, je suis là pour te dire que c'est un mensonge du diable.
Il suffit de lire les 3 premiers chapitres de la bible. Toute la misère humaine, toutes les maladies, tous les catastrophes naturels qui tuent des milliers d'hommes chaque année depuis le début du monde, tous les accidents, toutes les guerres de toute l'histoire, tous les meurtres, les viols, les vols, sont la conséquence d'une seule action - un couple a goûté un fruit que Dieu avait interdit. Adam et Eve n'ont tué personne, ils ont tout simplement goûté un fruit. Dieu avait dit de ne pas le manger, ils l'ont fait et Dieu dans sa colère nous a donné tout ça.
Mais, tu sais quoi ? Tu as fait infiniment pire que cela. Tu es coupable de la mort du Fils de Dieu. Il est mort à cause de tes péchés. Son sang est sur tes mains. Tu me diras, "mais il n'y a pas que moi". Certes, mais en justice commettre un crime avec d'autres s'appelle un crime "en bande organisée" et c'est un facteur aggravant ! Si Dieu nous a donné toute cette souffrance et toute la misère humaine parce qu'Adam a mangé un fruit, qu'est-ce qu'il réserve à ceux qui ont tué son Fils ? Je n'ose pas y penser.
Non, Dieu n'a pas une réaction excessive envers le péché. Pécher une seule fois contre un Dieu infiniment parfait est un crime infini. Sache qu'il n'y a pas un seul péché commis dans l'univers qui ne restera pas impuni. Ne te trompe pas, Dieu est en colère avec les hommes. La plus grand menace pour l'humanité n'est pas la crise économique, ni le réchauffement climatique, ni l'islam, ni l'antéchrist. La plus grande menace pour l'humanité c'est un Dieu en colère. Ne crains pas ces choses, crains Dieu. La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse (Prov. 1:7). Voici pourquoi :
Prenez-y donc garde, vous qui oubliez Dieu, sinon je vous déchirerai et nul ne vous délivrera (Ps. 50:22).
Car voici, l'Éternel arrive dans un feu, Et ses chars sont comme un tourbillon; Il convertit sa colère en un brasier, Et ses menaces en flammes de feu. C'est par le feu que l'Éternel exerce ses jugements, C'est par son épée qu'il châtie toute chair; l'Éternel tuera un grand nombre (Esaïe 66:15).
L'Éternel est un Dieu jaloux, il se venge; L'Éternel se venge, il est plein de fureur; L'Éternel se venge de ses adversaires, Il garde rancune à ses ennemis. .... Qui résistera devant sa fureur? Qui tiendra contre son ardente colère? Sa fureur se répand comme le feu, Et les rochers se brisent devant lui (Nahum 1:1 - 6).
Fouets qui claquent! Fracas des roues! Des chevaux au galop! Déferlement de chars! Charge des cavaliers! Flamboiement des épées! Eclairs des lances! Blessés sans nombre! Amas de corps! A perte de vue: des cadavres! On trébuche sur eux. ...... Voici, j'en veux à toi, dit l'Éternel des armées, Je relèverai tes pans jusque sur ton visage, Je montrerai ta nudité aux nations, Et ta honte aux royaumes. Je jetterai sur toi des ordures, je te couvrirai de honte (Nahum 3 : 1 - 5).
Tu crois toujours que ce gentil grand-père dans les cieux t'accueillera au ciel en disant; "Je sais que tu as fait des erreurs, mais après tout l'erreur est humaine. Tu as un bon fond, viens avec moi, mon pote" ? Ceux qui te disent cela te mentent. Je te dis que tu n'es pas en sécurité ! La réalité est que tu marches sur une fine couche de glace sous laquelle il y a l'abîme et chaque péché que tu commets est un poids supplémentaire dont Dieu te charge, jusqu'au jour où la glace brisera sous le poids de tes péchés et là tu tomberas dans les mains de ce feu dévorant qui est Dieu. C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant (Hébreux 10:31).
Pourquoi Dieu est-il en colère ? Parce que le péché est infiniment grave. Et nous sommes des pécheurs.

2. Mais Dieu n'est-il pas amour ?
Quand on parle de la colère de Dieu certaines personnes disent, “mais Dieu est amour” et c'est vrai Dieu est amour (1 Jean 4:8). Dieu aime. J'ai envie de dire que Dieu aime les évangéliques. Dieu aime les fondamentalistes chrétiens (ceux qui croit que le livre de la Genèse est un livre d'histoire - pas de mythologie - et que la foi seule en Jésus-Christ sauve). Dieu est amour. Mais l'amour n'est pas dieu. Si l'amour était dieu, Dieu ne serait que l'amour. Mais l'amour n'est pas Dieu. Dieu ne se résume pas à l'amour.
Au contraire, nous avons vu qu'un Dieu qui n'est qu'amour est une impossibilité. Si Dieu est amour il doit détester aussi. Parce qu'il aime ses enfants, il doit détester ce qui menace leur salut. Et en effet, selon la bible, il y a des choses que Dieu déteste. Dieu a des choses en abomination. Alors que déteste-t-il ? Tout bon chrétien répond "Dieu déteste le péché". Oui, mais Dieu ne déteste pas seulement les actes. Dieu déteste aussi les gens qui font ces actes. Oui, vous m'avez bien entendu, j'ai dit Dieu déteste aussi le gens qui font ces actes. Ceci est devenu un vrai sujet tabou parmi les chrétiens, même chez les évangéliques. Notre idée de Dieu est tellement influencée par le monde que quelqu'un comme moi qui dis que Dieu déteste le péché et le pécheur est considéré comme anti-biblique. Alors, je vous pose la question, croyez-vous que ceci est la Parole de Dieu ? Pour reconnaître que Dieu déteste non seulement le péché, mais le pécheur avec, il vous faudrait combien de versets bibliques pour prouver ce que je dis ? 1 ? 2 ? 3 ? 5 ? 10 ? 20 ? Ou est-ce que votre idée de Dieu est tellement corrompue par le monde qu'aucun nombre ne vous suffira ? Par un souci de temps voici 10 versets bibliques qui prouvent que Dieu déteste aussi certains hommes :
Tu hais tous ceux qui font le mal. Les assassins et les trompeurs sont en horreur à l'Eternel (Psaume 5:6).
L'Eternel ... déteste le méchant et celui qui aime la violence (Ps. 11:5).
L'Éternel a en horreur les hommes pervers (Prov. 3:32).
Il y a six choses que hait l'Éternel, Et même sept qu'il a en horreur ... Le faux témoin qui dit des mensonges, Et celui qui excite des querelles entre frères (Prov. 6:16).
Celui qui acquitte le coupable et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à l'Éternel (Prov. 17:15)
Mais il y a des chrétiens (même évangéliques) qui disent "il faut faire attention avec les psaumes et les proverbes - c'est juste des hommes qui parlent de Dieu" comme s'il y a des parties de la bible qui parlent de Dieu sans être inspirées par Dieu. Alors, pour ces gens qui croient que David et Salomon se trompent, voici Dieu qui parle :
Vous ne suivrez pas les coutumes des nations que je vais chasser devant vous; car c'est parce qu'elles ont commis toutes ces actions que je les ai en abomination (Lévitique 20:23).
Que personne n'interroge les morts, car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Éternel (Deut. 18:12).
Car quiconque commet une iniquité, est en abomination à l'Éternel, ton Dieu (Deut. 25:16).
Mais il y a des chrétiens (même évangéliques) qui disent "tout ça c'est l'Ancien Testament" comme si l'Ancien Testament était moins inspiré que le Nouveau Testament ! Ce n'était pas l'avis de Jésus. Alors pour ces gens qui rejettent l'Ancien Testament - dans le Nouveau Testament Dieu décrit des gens qui prétendent le connaître, mais qui ne le connaissent pas comme "détestables" (Tite 1:16) et dans le Nouveau Testament Dieu dit j'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü (Romans 9:13).
10 versets dans la bible qui disent que Dieu déteste, hait, a en horreur, a en abomination des hommes. Quand nous disons à tous "Jésus t'aime" ou encore pire "Souris, Jésus t'aime" nous contredisons la bible. Dieu déteste certaines personnes.

Mais là, on avancera 5 arguments contre ma position, parce que pour certains chrétiens même 10 versets ne suffisent pas !
(i) Ce n'est pas vrai que Dieu déteste certaines personnes puisque Dieu hait le péché mais aime le pécheur. Cette phrase est présentée par beaucoup de chrétiens comme une vérité biblique. Mais elle n'est pas dans la bible, ni rien de semblable. En fait, cette phrase a été formulée par Gandhi. Mais, Gandhi croyait que Jésus-Christ était "inutile" pour son salut. Et c'est lui qui nous enseigne sur notre Dieu ?! Vous avez la Parole de Dieu et vous êtes instruit par Gandhi !! Si vous préférez la phrase de Gandhi à ces 1O versets bibliques, allez jusqu'au bout de votre logique - devenez hindou.
(ii) Ce n'est pas vrai que Dieu déteste certaines personnes puisque c'est écrit en Jean 3:16 Dieu a tant aimé le monde et le mot "monde" (kosmos) signifie "tout le monde". Dieu a donc aimé tout le monde. Mais Jean qui nous dit Dieu a tant aimé le monde nous dit aussi n'aimez point le monde (1 Jean 2 : 15). C'est le même mot grec et c'est le même auteur. Si "monde" signifie "tout le monde" il faut conclure que Jean nous dit "n'aimez pas tout le monde". Donc "n'aimez personne". Bizarrement, personne n'interprète ce verset comme cela. Le mot "monde" est ambigu. Quand un verset est ambigu on l'interprète par d'autres versets clairs. Voici un verset clair : L'Eternel ... déteste celui qui aime la violence. Conclusion : la phrase "Dieu a tant aimé le monde" ne peut pas signifier "Dieu a tant aimé tout le monde".
(iii) Ce n'est pas vrai que Dieu déteste certaines personnes puisque le mot "haïr" dans ces versets ne signifie pas vraiment "haïr" mais "aimer moins". Dieu ne hait donc pas certains pécheurs, mais les aime moins que d'autres. Mais le fait de les "aimer moins" signifie qu'il décide de les punir de façon terrible pour toujours. Il me semble que si tu décides de punir quelqu'un de façon terrible pour toujours, le mot "haïr" est une bonne description de ton attitude envers eux. Dire que Dieu inflige sur une personne la pire souffrance jamais imaginée. Qu'il fait ça pour l'éternité sans jamais y mettre fin. Qu'il ne l'accorde aucun répit - même pas une seconde - malgré ses cris et ses supplications, mais qu'il les aime quand même - c'est vider le mot "aimer" de tout son sens. Vous avez redéfini le sens du mot "aimer". Avec cette nouvelle définition, la phrase "Hitler aimait les Juifs" est vraie.
(iv) Ce n'est pas vrai que Dieu déteste certaines personnes puisque Jésus nous a dit d'aimer nos ennemies. Il n'est pas pensable que Dieu nous demande de faire quelque chose qu'il ne fait pas lui-même. Mais si vous trouvez cela un argument recevable vous avez un raisonnement profondément humaniste. Dieu est Dieu, nous sommes ses créatures. Il n'est pas lié par les commandements qu'il nous donne. C'est tout à fait pensable qu'il nous dise de faire une chose, alors qu'il fait le contraire. J'en veux pour preuve le fait qu'il nous dit de ne pas tuer et il tue (Actes 5). Il nous dit de ne pas nous venger et il se venge. De même, il nous dit d'aimer nos ennemis, non pas parce qu'il les aime aussi, mais parce que lui s'en occupera.
(v) Ce n'est pas vrai que Dieu déteste certaines personnes puisque Dieu ne condamne jamais quelqu'un à l'enfer, ceux qui vont en enfer se condamnent eux-mêmes. Mais où est-ce qu'ils trouvent cela dans la bible ? Jésus nous a dit ce qu'il dira à ces gens : Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel (Matt. 25:41). Je suis désolé, mais on ne voit pas là un Jésus qui se ronge les ongles avant de condamner une personne à l'enfer. Il faut dire la vérité. Et puisque la bible dit qu'il est réservé aux hommes de mourir une seul fois, après quoi vient le jugement, (Héb. 9:27) et que des milliers de personnes meurent tous les jours, je peux vous dire que maintenant, au moment où je vous parle, Jésus est en train de remplir l'enfer.
Dieu n'est-il pas amour ? Oui, Dieu est amour. Cela veut-il dire que Dieu ne peut qu'aimer ? Non. L'amour n'est pas Dieu. Selon la bible, Dieu aime et Dieu déteste aussi. Il déteste ceux qui persistent dans leurs péchés et ce sont ceux-là qui subiront sa colère éternelle.

3. C'est quoi la colère de Dieu ?
Pour finir, je veux essayer de montrer ce que c'est la colère de Dieu. Ce à quoi elle ressemble. J'ai sélectionné parmi tous les passages qui décrivent la colère de Dieu ceux qui sont pour moi les pires. Nous allons rentrer dans les détails, parce que la bible rentre dans les détails. Chaque nouveau passage nous fera descendre un peu plus dans l'horreur, jusqu'à ce que nous touchions le fond. Vous allez voir que je n'invente rien. Je lis la bible. Si ce que je dis vous choque, il faut voir cela avec l'Auteur du livre.
Dans l'Apocalypse 14:19 (dans le Nouveau Testament donc !) nous avons une image de la colère de Dieu à la fin des temps, c'est l'heure de la vendange des peuples de la terre. L'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades. Les grappes de raisins de la terre sont des hommes et des femmes qui ont rejeté Dieu. Ils sont ramassés à la fin du monde et jetés dans la cuve pour être pressés, foulés aux pieds. La cuve est la cuve de la colère de Dieu. Mais puisqu'il s'agit d'hommes ici ce qui est récolté n'est pas du jus, mais du sang. Et la bible dit qu'il y a tellement de sang qu'il arrive jusqu'au mors des chevaux et s'étend sur une distance de 1600 stades. Imaginez un cheval debout et la hauteur de sa tête du sol, puis essayez de situer sa gueule et l'endroit où se trouverait le mors. Disons 1m50 de haut. C'est la profondeur du sang ici. Ensuite, il faut savoir que 1600 stades sont égales à non pas 30 mètres, ni 300 mètres, ni 30 Kilomètres mais 300 kilomètres. Du sang jusqu'à 1m50 sur une distance de 300 kms. C'est une image épouvantable, il y a du sang partout. Voilà comment la bible présente la colère de Dieu; des hommes piétinés à mort dans une rivière de sang. C'est un film d'horreur.
Mais, il y a pire. Descendons encore une marche vers l'horreur.
Esaïe 63:1-6 : Ici nous avons un dialogue entre 2 personnes. La première (probablement Esaïe) voit arriver quelqu'un en vêtements rouges éclatants et demande qui c'est.
Qui est celui-ci qui vient d'Édom, De Botsra, en vêtements rouges, En habits éclatants, Et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force?
La deuxième répond - C'est moi qui ai promis le salut, Qui ai le pouvoir de délivrer.
Il s'agit donc ici de Dieu. D'ailleurs la version semeur traduit ces paroles : C'est moi, dit l'Eternel.
Esaïe interroge Dieu donc et demande : Pourquoi tes habits sont-ils rouges, Et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ? Autrement dit, voyant ces vêtements maculé de tâches rouges vifs, il demande, pourquoi tes vêtements sont-ils rouges, comme si tu avais pressé du vin dans la cuve ? Et Dieu donne cette explication :
J'ai été seul à fouler au pressoir, Et nul homme d'entre les peuples n'était avec moi; Je les ai foulés dans ma colère, Je les ai écrasés dans ma fureur; Leur sang a jailli sur mes vêtements, Et j'ai souillé tous mes habits.
Car un jour de vengeance était dans mon cœur, Et l'année de mes rachetés est venue.
Je regardais, et personne pour m'aider; J'étais étonné, et personne pour me soutenir; Alors mon bras m'a été en aide, Et ma fureur m'a servi d'appui.
Et qu'est-ce que Dieu a foulé au pressoir ? des raisins ? Non, pas des raisins.

J'ai foulé des peuples dans ma colère, Je les ai rendus ivres dans ma fureur, Et j'ai répandu leur sang sur la terre. As-tu bien compris l'image qui nous est donnée ici par Esaïe ? Dieu piétine les peuples. Il les piétine de façon énergétique, acharnée. Leur sang jaillit sur ses vêtements à un tel point que ses habits deviennent rouges éclatants. C'est une image terrifiante de la fureur de Dieu. Ce Dieu-là fait peur.
Mais il y a pire. On pourrait se consoler en disant que Dieu fait tout ça à contre cœur, la gorge nouée. Qu'il est obligé de le faire, mais n'y trouve aucune satisfaction. Mais ce n'est pas ce que dit ce passage. Il nous dit que celui qui écrase les peuples est fière de ce qu'il fait, (V 1) Qui est celui-ci qui vient ... en vêtements rouges se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force ? Dieu a des vêtements couverts du sang de ses victimes et plutôt que de se cacher, il se redresse avec fierté, content de sa force. Seigneur, aie pitié de nous !
Mais il y a encore pire. Descendons encore une marche, et là, nous toucherons le fond de l'horreur. J'ai trouvé d'autres passages où Dieu nous dit précisément son sentiment envers ceux qui subissent sa terreur. Et c'est encore plus terrifiant que la fierté. Mais, qu'est-ce qui peut être plus terrifiant que la fierté ? Qu'est-ce qui peut être plus terrifiant qu'un Dieu qui est fière de faire souffrir ?
La moquerie, oui la moquerie : lorsque le malheur fondra sur vous, je rirai, et quand la terreur vous saisira, je me moquerai (Proverbes 1:26ff). Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux ... et les épouvante dans sa fureur (Psaumes 2:4-5). Dieu rit quand il épouvante les hommes.
La bible a un nom pour cela, ça s'appelle la vengeance. L'Eternel se moque du méchant, car il voit venir le jour de sa perte (Psaume 37:13). Dieu rit en anticipant le jour où le méchant se trouvera en enfer. Là, Dieu le tiendra et se vengera et sa vengeance sera terrible et éternelle.
Voilà, nous sommes au bout de notre étude sur la colère de Dieu et à l'arrivée nous avons le Créateur de l'univers qui dans sa fureur écrase des peuples de la terre jusqu'à tâcher ses vêtements et faire couler des rivières de sang. Il agit avec fierté et même en se moquant de leur terreur. Cela donne la chair de poule est c'est fait pour. Dieu est l'Etre le plus terrifiant qui existe. Jacques nous dit que même les démons tremblent devant lui. Ils peuvent rassembler une armée gigantesque, avec Satan à la tête. Mais quand ce Dieu-là se montre, ils tremblent tous, comme des enfants transis de froid.




Conclusion

Mon ami n'affronte pas ce Dieu qui fait trembler même les démons. Tu ne survivras pas une seconde. Cours vers Jésus. Lui seul sera un refuge pour toi. Et là, le miracle du salut de Jésus ce n'est pas seulement que tu ne risques rien, mais c'est que ce Dieu terrifiant sera pour toi un Père tendre et aimant. Ses caresses sont plus douces que de la soie et ses paroles sont plus agréables que le meilleur des vins.

dimanche 14 août 2011

La Simplicité de Dieu


Genèse 18 : 16 à 33



Introduction
Quand j'étais à l'école (ce qui n'est pas si loin que tout ça !) mon prof de biologie m'a appris qu'une cellule était un organisme très simple. Selon lui, elle avait une paroi, un noyau au centre et était pleine de liquide. C'est tout. Une cellule était un sac de liquide ! D'ailleurs, toute la théorie de l'évolution dépend de cette simplicité. Depuis les découvertes de la biologie moléculaire on sait que la cellule est un organisme très, très complexe. Rien que la séquence ADN dans une seule cellule est longue de 2 mètres ! Pourquoi je vous parle de cela ? Parce que la cellule est un bon exemple de ce que l'on pensait très simple et qui se révèle très complexe. Aujourd'hui je voudrais vous parler du contraire : ce que l'on pense complexe qui est en réalité simple.
Je voudrais continuer ma série sur les attributs de Dieu. Mon message aujourd'hui s'appelle : la simplicité de Dieu. Et je voudrais aborder ce sujet en 2 points.

1. La simplicité de son être.
2. La simplicité de sa nature.

1. La Simplicité de son Être
C'est bientôt la rentrée des classes. Pierre va rentrer en 6ème. C'est une nouvelle étape. Je m'occupe des 6èmes le premier jour. Quand ces nouveaux élèves voient un prof, ils ont 2 questions. Qui c'est ? Et puis, comment il est ? La première question qu'ils posent est sur son identité (son nom et sa matière). Quand on parle de Dieu, on ne parle pas de son identité, mais de son être. Et Dieu, en tant qu'être est simple. Sa constitution (ce de quoi il est fait) est simple. "Simple" ici est le contraire de "composé" ou "fait de différentes choses". Quand on dit que Dieu est simple, on dit qu'il n'est pas fait de différentes choses, qu'il n'est composé de rien. Et ceci le distingue de toute sa création. Tout ce qui a été créé est composé de choses plus petites (cellules / atomes / photons). Mais Dieu qui est infini, ne peut pas être composé de choses. L'infini et un assemblage de choses est une contradiction.
Et nous voyons donc que la simplicité est un attribut nécessairement unique à Dieu. Car puisqu'il n'est pas fait de choses, alors il ne peut donc pas acquérir de nouvelles choses, ni perdre des choses. Puisque Dieu ne peut pas acquérir des choses ni rien perdre, alors il ne peut pas changer. Puisque Dieu ne peut pas changer, alors il doit vivre toujours dans le présent. Puisque Dieu vit toujours dans le présent, alors il doit être éternel. Un être simple est donc aussi un être immuable et éternel. Dieu seul est simple.
Mais, on me dira, tu dis que Dieu n'est composé de rien, mais n'est-il pas composé de 3 personnes (Père, Fils et Saint-Esprit) ? Non, il n'est pas composé de 3 personnes. Pour pouvoir dire que Dieu est composé de 3 personnes, il faudrait montrer une de 2 choses : (i) soit que ces personnes existaient indépendamment les unes des autres avant de se mettre ensemble pour créer Dieu. (ii) Soit qu'elles pourraient existaient indépendamment les unes des autres. Mais les 2 idées sont fausses. Ce n'est pas le cas que Le Père et le Fils existaient indépendamment l'un de l'autre avant de se mettre ensemble avec le Saint-Esprit pour créer Dieu, car il est écrit : Au commencement était la Parole ... et la Parole était Dieu, (Jean 1 : 1). Dès le commencement la Parole (le Fils) est Dieu. Il est Dieu depuis l'éternité et donc n'a jamais existé indépendamment de Dieu. Et ce n'est pas non plus le cas que le Fils pourrait exister sans le Père, car il dit lui-même, moi et le Père nous sommes un (Jean 10 : 30). Les deux sont un. Faîtes vous-mêmes les maths : 1 divisé par 2 n'a jamais fait 2. Non, les 3 personnes de la trinité sont éternellement inséparables entre elles. Dieu n'est pas Dieu s'il n'est pas 3. Et puisque Dieu a toujours été là et a toujours été Dieu, il a toujours existé comme trinité. Dieu donc n'est pas composé de 3 personnes, mais il existe depuis toujours comme 3 personnes.
Connaissez-vous "le rasoir d’Occam" ? Ce n'est pas une nouvelle marque de rasoir. C'est un principe scientifique qui dit que quand on cherche à expliquer quelque chose (comme l'origine de la Terre par exemple) et on hésite entre plusieurs possibilités, le rasoir d'Occam dit que "les explications les plus simples sont les plus vraisemblables". Autrement dit, si l'explication est compliquée, elle est probablement fausse. Or, un chrétien débattait avec un athée sur l'origine de l'univers. L'athée disait que tout était le résultat du hasard. Et pour soutenir sa position il a évoqué le rasoir d'Occam. Voici son argumentation : si Dieu avait créé l'univers, l'explication pour l'univers (Dieu) serait plus complexe que l'univers lui-même. D'ailleurs, il serait l'explication la plus complexe possible et cela ne va pas. Le rasoir d'Occam (les explications les plus simples sont les plus vraisemblables) ne serait pas respecté. Donc dans le doute, il a conclu que l'explication sans Dieu est la plus simple et donc la plus vraisemblable pour expliquer l'origine de l'univers. Il était assez content de son argumentation. Et c'est vrai qu'elle semble convaincante. Dieu est forcément plus complexe que ce qu'il a créé. Donc, l'explication serait plus complexe que la chose à expliquer.
Mais le chrétien a répondu qu'au contraire, en tant qu'Esprit pur, Dieu est remarquablement simple comme être. Dieu dans son être est beaucoup plus simple que l'univers dans la mesure où l'univers est composé de milliards des choses qui sont elles-mêmes composées de milliards d'atomes. Dieu, au contraire, n'est composé de rien, il n'est donc pas complexe, mais simple. Certes, ses pensées sont infiniment complexes, mais la bible ne dit pas que les pensées de Dieu ont créé l'univers, mais au commencement Dieu créa les cieux et la terre (Genèse 1 : 1). Dieu en tant qu'Esprit, en tant que Conscience pure, en tant qu'Intelligence pure n'est pas complexe, mais simple. En ce qui concerne sa constitution, Dieu est non seulement plus simple que l'univers, il est le plus simple qui soit. Et puisque selon le rasoir d'Occam les explications les plus simples sont les plus vraisemblables, elle n'est pas heurtée par l'idée que Dieu a créé l'univers.
J'affirme donc avec la Confession de la Rochelle; Nous croyons et confessons qu'il y a un seul Dieu, qui est une seule et simple essence spirituelle, éternelle, invisible, immuable, infinie. Notre grand Dieu si puissant, si majestueux, qui remplit l'univers de sa présence est (en ce qui concerne son être) d'une simplicité infinie.

2. La Simplicité de sa Nature
A. Dieu et sa nature sont un.

Revenons à nos nouveaux 6èmes. Après avoir demandé qui est le prof en question, ils demandent comment il est ? Ils parlent d'abord de son identité (nom et matière) et ensuite de son caractère : est-ce qu'il est cool ou stricte, gentil ou méchant ? D'ailleurs c'est peut-être cette question qui les intéresse le plus.
Quand on parle de Dieu on ne parle pas de son caractère, mais de sa nature. Pour décrire sa nature on parle de ses attributs (son amour, sa sainteté etc.). Sa nature est la totalité de ses attributs. Les attributs sont essentiels à Dieu. C'est-à-dire que si on en enlevait un attribut de Dieu, cela impliquerait sa non-existence. Par exemple, si Dieu n'avait pas l'attribut de sainteté, il cesserait d'être Dieu.
Parler de la simplicité de la nature de Dieu signifie donc que lui et sa nature sont un, lui est ses attributs sont un. Notre personnalité change avec le temps. Ce n'est pas pareil pour Dieu. Sa nature n'évolue pas. Nous acquérons des caractéristiques au fur et à mesure de notre vie. Ce n'est pas pareil pour Dieu. Il n'a pas acquis ses attributs au fur et à mesure. Il a toujours été ce qu'il est et le sera pour toujours. Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement (Hébreux 13:8).
Mais qu'est-ce que je veux dire quand je dis que Dieu et sa nature sont un ? Prenons un exemple, celui de la bonté de Dieu et posons-nous cette question; pourquoi Dieu est-il bon ? Vous êtes-vous déjà posé cette question ? Toutes les réponses que l'on peut donner tombent dans 2 catégories opposées : (i) C'est sa nature d'être bon. Autrement dit, Dieu est bon parce que c'est lui qui définit ce qui est bon (ii) Il se conforme à la bonté. Autrement dit, Dieu est bon parce qu'il fait ce qui est bon.
Je crois que Dieu et sa nature sont un, je réponds donc que la première réponse est correcte. Dieu est bon parce qu'il définit ce qui est bon. C'est Dieu qui définit sa propre nature. Autrement dit, c'est lui qui décide ce qu'est la bonté. Mais certains Chrétiens pensent que cette réponse est impossible parce qu'elle pose 2 problèmes : celui de la carte blanche et celui du raisonnement circulaire. Ils disent que si c'est Dieu qui définit ce qu'est la bonté, il devient juge et parti. Il peut faire n'importe quoi et le déclarer "bon". Il a carte blanche pour faire ce qu'il veut et ce qu'il fait sera bon parce qu'il le dit. D'ailleurs, ceci est un raisonnement circulaire; Dieu créa la terre et nous lisons qu'il vit que c'était très bon (Genèse 1 : 31) et nous savons que c'était bon parce qu'il dit que c'était bon et il est bon. Et nous savons qu'il est bon parce que ce qu'il fait est bon !
Considérant donc cette réponse impossible, ces Chrétiens ont opté pour la deuxième réponse à la question "Pourquoi Dieu est-il bon ?" Plutôt que de dire que Dieu est bon parce qu'il définit ce qui est bon, ils disent que Dieu est bon parce qu'il fait ce qui est bon. Il fait des œuvres de bonté. Dieu sait ce qu'il faut faire pour être bon et il le fait. Par exemple, il savait que le fait d'envoyer son Fils pour nous sauver était bon, alors il l'a fait. Ainsi, Dieu se conforme à la bonté. Autrement dit, il existe une règle, une norme, qui est la bonté. Dieu connaît parfaitement cette règle et il la respecte parfaitement depuis toujours. Cette réponse semble satisfaisante à première vue, mais en réalité elle pose plus de problèmes que la première. D'abord, cela veut dire que Dieu et sa nature ne sont pas un, ce n'est plus Dieu qui définit sa propre nature, mais la règle de la bonté. Ensuite, ceci entraîne la question : qui a défini la règle de la bonté ? Elle ne peut pas avoir été définie par Dieu, sinon on argumente pour la première réponse (que c'est Dieu qui définit ce qu'est la bonté) et non pas la deuxième. Alors qui l'a définie, cette règle ? Si ce n'est plus Dieu qui définit ce qu'est la bonté, alors qui a défini pour Dieu ce qu'est la bonté ? Bref, qui décide pour Dieu ce qu'il doit faire ou pas ? On voit tout de suite les problèmes que cette 2ème réponse pose. Elle n'est évidemment pas biblique, car il est écrit : De qui Dieu a-t-il pris conseil pour se faire éclairer ? Qui lui a enseigné la bonne voie ? Qui lui a transmis le savoir et lui a fait connaître le chemin de l'intelligence ? (Esaïe 40 : 14). La réponse à la question d'Esaïe est évidemment "personne". N'étant manifestement pas biblique, il faut rejeter cette deuxième réponse.
Donc la première réponse doit être correcte - Dieu est bon parce qu'il définit ce qui est bon. Alors comment résoudre les 2 problèmes qu'elle pose ? Le problème du raisonnement circulaire est facile à résoudre. Il suffit de demander à ceux qui disent qu'un raisonnement circulaire est toujours faux, pourquoi il est toujours faux. La réponse est, c'est faux parce que c'est un raisonnement circulaire. Eh oui, l'argumentation contre le raisonnement circulaire utilise un raisonnement circulaire. Conclusion : un raisonnement circulaire n'est donc pas toujours faux, surtout quand il s'agit de Dieu, la vérité absolue.
Le deuxième problème est plus grave, c'est celui de la carte blanche, c'est-à-dire si c'est Dieu qui décide ce qu'est la bonté, il a carte blanche pour faire ce qu'il veut et le déclarer "bon". Je pense qu'on peut résoudre ce problème en posant une autre question et là, normalement les objections disparaîtront. Voici la question : qui décide qui est Dieu ? La réponse est évidente. C'est Dieu qui décide qui est Dieu et on ajoutera qu'il décide que c'est lui ! En effet, il n'y a rien de plus normal. Il sait qu'il est Dieu et il le dit, Je suis qui je suis. Je suis l'Eternel.
C'est pareil pour la bonté. Dieu décide ce qui est bon. Il se conforme à la règle de la bonté d'accord, mais cette règle est sa propre nature. Et à ceux qui disent que cette réponse lui donne carte blanche pour faire ce qu'il veut et l'appeler "bon", je réponds que dire cela est comme si on disait que puisque c'est Dieu qui décide qui est Dieu, il pourrait dire que c'est toi ! Non, ça, c'est impossible. En effet, c'est Dieu qui décide qui est Dieu et il dira toujours que c'est lui. Il ne dira jamais autre chose que Je suis l'Eternel. De la même façon, c'est Dieu qui décide ce qu'est la bonté et il agira toujours d'une façon conforme à sa nature et sa nature est la bonté absolue. Sa nature est la règle. Donc, tout ce qu'il fait est bon parce que c'est sa nature d'être bon. Il fait ce qu'il veut et le déclare bon et il a raison parce qu'il est la bonté même. Autrement dit, ce n'est pas parce qu'il a envoyé son Fils qu'il est bon, mais c'est parce qu'il est bon qu'il a envoyé son Fils.
Quel est le rapport donc entre Dieu et sa nature ? Ils sont un. Quand la bible dit Dieu est amour (1 John 4 : 8) elle indique que son attribut est identique à son être. Dieu est amour. Son être et l'amour sont un. Dire que Dieu et sa nature sont un signifie que la phrase "Dieu est amour" est aussi vraie que la phrase "Dieu est Dieu".

B. La nature de Dieu est une
Parler de la simplicité de Dieu signifie que la nature de Dieu est une, c'est-à-dire que sa nature est une unité parfaite. Il n'y a ni division, ni conflit dans la nature de Dieu. Ceci paraît évident, mais tous les chrétiens ne le croient pas. Certains pensent que Dieu se comporte comme un homme. Chez l'homme il y a souvent un conflit. On peut être devant un choix et on est tiraillé entre 2 émotions, 2 désirs. Par exemple, en tant que parent cette situation se présente assez souvent. Cela m'est déjà arrivé. Dans une situation donnée je sais que je dois punir mon enfant, mais en même temps je n'ai pas envie de le vexer ou le blesser. Je suis tiraillé entre la nécessité de faire respecter les règles et le désir d'être gentil. Il y a une sorte de concurrence en moi entre la justice d'un côté et la gentillesse de l'autre.
Or, certains chrétiens présentent souvent les attributs de Dieu comme s'ils sont en conflit les uns avec les autres. Ils pensent que l'amour de Dieu est en concurrence avec sa sainteté; que Dieu aimerait montrer son amour à tous, mais que sa sainteté l'en empêche. Dieu est tiraillé, comme nous pouvons être tiraillés. Il veut faire en même temps et envers les mêmes personnes une chose et son contraire.
Mais cette idée ne correspond pas à la doctrine de la simplicité de Dieu. L'idée de simplicité exclut justement toute division, tout conflit intérieur. Je ne crois pas qu'il y ait un conflit au sein de Dieu. La nature de Dieu n'est pas un lieu de division et de tension, mais d'unité et de paix. En Dieu tout est perfection, tous les attributs vont dans le même sens et ont le même but - à savoir la gloire de Dieu.
Mais, on me dira : "il y a des passages dans la bible qui montrent qu'il y a un conflit entre les attributs de Dieu ; que Dieu a parfois envie de faire une chose et le contraire". C'est vrai, il y a quelques passages qui semblent montrer que Dieu connaît un conflit intérieur. Un bon exemple de cela est notre passage sur la ville de Sodome. L'Eternel dit à Abraham qu'il va détruire Sodome à cause de son péché. Abraham intercède auprès de Dieu et réussit à le faire accepter d'épargner la ville, s'il y trouve 10 personnes justes. On voit ici un Dieu qui d'un côté veut exercer sa justice et de l'autre un Dieu qui est miséricordieux. Dieu écoute les arguments d'Abraham et il passe de la décision de détruire la ville à la décision d'épargner la ville pour les 10. Dieu est tiraillé entre les 2 choix, mais son attribut de miséricorde finit par l'emporter sur celui de la justice et il change d'avis.
Mais est-ce que cette interprétation-là de ce passage correspond à la réalité ? Déjà, quand nous lisons des versets comme le verset 21 : C'est pourquoi je vais descendre, et je verrai s'ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu'à moi; et si cela n'est pas, je le saurai, nous devons faire attention de bien interpréter ce passage. Notre interprétation doit être contextuelle plutôt que littérale ici. C'est-à-dire que Dieu se présente sous forme humaine devant Abraham, il mange avec lui et il parle comme un homme qui va voir et qui va apprendre la situation. Mais Dieu sait toutes choses. Il ne peut pas apprendre quelque chose. Nous devons comprendre ce passage dans ce contexte-là, sinon il contredit tout le reste de la bible.
Alors, est-ce que ce passage est là pour nous montrer la capacité d'Abraham à influencer Dieu ou pour nous montrer la miséricorde de Dieu qui va au-delà de ce que l'on demande ? La bible dit que ce que Dieu fait est parfait. Les voies de Dieu sont parfaites (Psaume 18:31). La voie parfaite ici est donc de ne pas punir la ville, s'il y trouve 10 personnes justes, puisque c'est ce que Dieu décide de faire et tout ce qu'il fait est parfait. Pourtant, si on part du principe qu'Abraham a vraiment fait changer d'avis à Dieu (comme le disent certains commentateurs) cela voudrait dire qu'au début Dieu avait l'intention de faire de l'imperfection et c'est Abraham qui l'en a empêché. Si c'est notre lecture du passage alors nous devons conclure que c'est Abraham qui montre à Dieu la voie parfaite. Heureusement qu'Abraham est là pour empêcher Dieu de faire une bêtise !
Est-ce que c'est cela le message de ce passage ? Bien sûr que non. Car Esaïe nous fait comprendre que personne n'a été le conseiller de l'Eternel, et personne n'a été son instructeur. Dieu n'a pris conseil auprès de personne pour se faire éclairer (Esaïe 40:13). Dieu n'a jamais eu l'intention de punir la ville s'il y trouvait 10 justes. A quoi sert cette histoire alors ? Elle sert à montrer la grande miséricorde de Dieu, car même s'il n'y a que 3 justes à Sodome, et donc que Dieu aurait été justifié, selon la prière d'Abraham, à détruire toute la ville, Dieu les sauve quand même. Nous voyons donc non pas un Dieu tiraillé dans sa nature ici, mais un Dieu qui a un objectif, à savoir, montrer à son ami Abraham sa grande miséricorde. Ce n'est pas Abraham qui donne l'idée à Dieu de sauver les justes, mais c'est Dieu le Saint-Esprit qui donne l'idée à Abraham pour que l'Eternel puisse montrer que sa miséricorde va au-delà de ce qu'Abraham a osé demander.
Mais, je finis ce message en reconnaissant qu'il y a bien un moment où nous voyons un conflit chez Dieu. Dans le jardin de Gethsémané, Jésus est clairement tiraillé entre 2 désirs. Nous lisons ses mots : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux (Matt. 26 : 39). Les paroles Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! montrent que Jésus ne veut pas mourir sur la croix. Et les paroles Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux montre que Jésus sais que le Père veut qu'il meure. Il y a clairement ici une lutte chez Jésus, un conflit intérieur. Il ne veut pas mourir, mais, en même temps, il veut faire la volonté du Père. Il n'a y a aucune autre interprétation possible que de dire que Jésus est vraiment tiraillé ici entre ses deux sorts.
Alors, ce fait dément-il tout ce que je viens de dire ? Non, au contraire, il le confirme. Comment ? Parce que ce que je dis c'est que la nature de Dieu est une et donc qu'il n'y a aucun tiraillement dans sa nature, aucun conflit entre ses attributs. Ici, on voit que Jésus est tiraillé entre la volonté d'obéir d'un côté et la peur de l'autre. Mais, la peur n'est pas un attribut de Dieu. Dieu ne connaît pas la peur. Ce sentiment est unique à Jésus ici et est à cause de la nature humaine qu'il a prise sur lui en devenant homme. Jésus est tiraillé ici entre l'obéissance et la peur justement à cause du fait qu'ici Jésus a 2 natures bien distinctes, sa nature divine et sa nature humaine. Les 2 natures sont en conflit, ce qui est normal. Voilà pourquoi cet exemple confirme ce que je dis, parce que le seul moment où on voit un vrai tiraillement, un vrai conflit dans la volonté de Dieu est quand Dieu le Fils a 2 natures (divine et humaine). Mais Dieu n'a qu'une seul nature à savoir une nature divine et là, le conflit, la concurrence & la division sont tous impossibles, que ce soit sur terre ou au ciel. Car la nature de Dieu est une.

Conclusion
Pourquoi est-ce que c'est important que Dieu soit simple ? Parce que sinon, il n'est pas le Dieu de la bible. Si Dieu n'est pas simple dans son être, cela veut dire qu'il est composé d'un nombre infini d'éléments différents, ce qui nous mène au panthéisme (Dieu est tout). Si Dieu n'est pas simple dans sa nature, il devient impossible pour nous de le connaître. Si sa nature était d'une composition infinie, nous ne pourrions pas le connaître. Le fait qu'il y a cette simplicité chez Dieu est la garantie que nous pouvons le connaître. Grâce à cette simplicité, même l'esprit d'un enfant peut communiquer avec l'Esprit de Dieu.

dimanche 19 juin 2011

La Jalousie de Dieu


Exode 20 : 1 à 6



Introduction

Quand on m'a demandé de prêcher, il y a quelques années maintenant, j'ai fait comme tous ceux qui doivent donner un message, j'ai prié pour savoir quel message je devais apporter. Et j'avais la conviction que le Seigneur voulait que je commence avec les bases de notre foi. Et pour moi, à l'époque, la base de tout - c'était Dieu. (Je me rends compte maintenant que la base de notre foi n'est pas la doctrine de Dieu, mais cela c'est un autre message !). Donc, je me suis lancé dans une série de messages sur les attributs de Dieu. J'ai commencé avec l'amour de Dieu, puis la sainteté de Dieu etc. mais sans vraiment savoir la suite. Aujourd'hui c'est mon 13ème message sur les attributs de Dieu et il me reste encore quelques-uns. Quand j'ai commencé cette série, je ne pensais pas qu'un jour je vous parlerais de l'attribut qui est le sujet de mon message ce matin. Mon message s'appelle : la jalousie de Dieu.
Mais la bible est claire, notre Dieu est un Dieu jaloux. On le voit dans notre passage. Car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux (V5). Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l'Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux (Exode 34:14). Et dans le Nouveau Testament, 1 Corinthiens 10:22 : Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Mais cet attribut, plus que les autres, pose tout de suite problème, parce que nous savons que la jalousie est un vilain défaut, un péché. Paul nous met en garde contre elle : Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont ... l'idolâtrie, la magie, ... la jalousie, ... et les choses semblables. Ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu. (Galates 5:19-20).
D'un côté la bible enseigne que la jalousie est comparable à l'idolâtrie & la magie. De l'autre, Dieu s'appelle "jaloux". La même émotion qui chez nous peut pousser jusqu'au meurtre existe en Dieu - et il en est fier ! Car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. Comment est-ce que c'est possible ? Comment Dieu peut-il être jaloux ?
C'est possible. Et j'espère qu'à la fin de mon message vous verrez non seulement que c'est possible, mais que c'est une vraie bénédiction pour nous que notre Dieu soit un Dieu jaloux.
Je voudrais donc poser 2 questions. Comment Dieu est-il jaloux ? De quoi est-il jaloux ?

1. Comment Dieu est-il jaloux ?
Parfois la version Semeur change le mot "jalousie" pour des termes moins choquants, comme par exemple : "qui ne tolère aucun rival". Ailleurs, quand cette version ne peut pas éviter le mot, elle le met entre guillemets. On sent une certaine gêne chez les traducteurs de cette version. D'autres commentateurs expliquent que la jalousie de Dieu n'a rien à voir avec la nôtre. Ils vident ainsi le mot "jalousie" de tout son sens. En les lisant on pourrait penser que quand la bible dit que Dieu est jaloux, elle veut dire qu'il n'est pas jaloux ! Mais le Saint-Esprit n'était pas obligé d'utiliser le mot "jaloux" pour décrire Dieu, mais il l'a fait - et plus de 20 fois. Je pense qu'il doit donc y avoir un point commun entre ce que nous ressentons quand nous sommes jaloux et ce que Dieu ressent. S'il n'y avait rien en commun entre notre jalousie et la sienne, la bible n'utiliserait pas le mot "jalousie" pour parler de Dieu.
Mais notre analyse de la jalousie de Dieu doit être fine pour éviter de dire des bêtises sur Dieu. Ce qui serait grave de ma part - un péché. Le Saint-Esprit nous oblige ici à définir nos termes avec précision.
Tout d'abord, il faut dire qu'il y a surtout une grande différence entre la jalousie de Dieu et la nôtre. Notre jalousie est presque toujours un péché. Mais la jalousie de Dieu n'est jamais un péché. Dieu est parfait. Il ne peut pas péché. La bible dit que c'est impossible pour lui de pécher. Mais, tout comme Dieu peut se mettre en colère sans pécher, il peut aussi être jaloux sans pécher. C'est la différence essentielle entre notre jalousie et la sienne. Sa jalousie est une jalousie sainte et pure, alors que la nôtre est presque toujours une jalousie pécheresse.
Cependant, je vois 2 points communs entre notre jalousie et celle de Dieu. Premièrement, la jalousie chez nous évoque la passion. Par passion je veux dire le contraire de désintéressement et de froideur. Une personne jalouse est une personne habitée par une émotion intense. Ceci est vrai aussi pour Dieu. Nous avons un Dieu d’une passion infinie, comme nous le verrons plus tard.
Deuxièmement, la jalousie n'est pas la convoitise. La jalousie implique le désir de garder ce que l'on a déjà. La convoitise (et aussi l'envie) implique le désir d'obtenir ce que l'on n’a pas. Dieu ne peut donc pas être envieux, il ne peut pas convoiter quelque chose. Pourquoi ? Parce qu'il possède déjà tout. Mais il peut être jaloux, car il ne veut pas perdre ce qui est à lui.
C'est dans ce sens que Dieu est un Dieu jaloux. Il est passionné par la volonté de ne pas perdre ce qui lui revient de droit. Et ce n'est pas un péché pour lui car en tant que Créateur de tout, tout lui revient de droit.
Donc à ma 1ère question "comment Dieu est-il jaloux ?" Je réponds; il est jaloux sans pécher, avec passion pour garder ce qu'il possède.

2. De quoi Dieu est-il jaloux ?
A. Dieu est jaloux de sa gloire.
Je suis l'Éternel, c'est là mon nom; Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles (Esaïe 42:8).

Dieu ne plaisante pas avec sa gloire. Il ne veut la partager avec personne. Un aspect de la gloire de Dieu est la louange que les hommes lui rendent. Celui qui offre sa reconnaissance, celui-là me rend gloire, (Psaume 50:23). La reconnaissance, la louange, l'honneur appartient à Dieu seul car lui seul en est digne. Dieu ne veut pas partager cette gloire. Il en est jaloux et n'accepte pas que quelqu'un d'autre reçoit la louange et l'acclamation et la reconnaissance des hommes pour les œuvres que lui a faites.
Nous voyons cela dans l'histoire du peuple Hébreu. Dieu voulait un peuple qui le glorifie comme son Dieu. D'où les 10 commandements et surtout les 4 premiers. Il voulait un peuple qui le reconnaisse comme étant son Créateur. Un peuple qui le loue pour sa protection contre les ennemis. Un peuple qui le remercie pour sa provision quotidienne. Un peuple qui le glorifie de l'avoir sauvé de l'esclavage en Egypte. Pourquoi voulait-il cela ? Parce que c'était la réalité. Il ne demandait pas quelque chose d'exceptionnel. Comme une maman qui exige que son enfant la remercie quand elle lui donne à manger, Dieu exige que nous le remerciions pour sa bonté. C'est quand même un minimum. Si nous ne le remercions pas, cela fait de nous un peuple ingrat. Si nous remercions un autre plutôt que Dieu cela fait de nous des menteurs et un peuple idolâtre.
Imaginez que je suis piégé dans une maison en feu. 2 hommes passent par là. Un regarde le feu. L'autre court dans la maison et me sauve d'une mort certaine. Je suis plein de reconnaissance et de remerciements. Mais plutôt que de remercier l'homme qui m'a sauvé, je remercie délibérément l'autre qui n'a rien fait. Je le couvre de cadeau en lui disant "merci, merci tu m'as sauvé la vie !". Tout d'abord c'est un mensonge. En plus, c'est totalement injuste par rapport à celui qui a vraiment risqué sa vie pour moi.
C'est pareil avec Dieu. Quand les Hébreux reconnaissent Dieu pour Dieu et le glorifient comme leur Créateur et leur Sauveur, Dieu les bénit. Ce n'est pas que Dieu a besoin de notre louange, mais c'est que c'est juste de le louer pour ce qu'il a fait. Dieu veut être glorifié pour ce qu'il a fait. Parfois les hommes ignorants accusent Dieu d'orgueil ici. Ils disent que de vouloir être loué, être adoré est un défaut, un signe de narcissisme. Mais Dieu, s'il est Dieu, doit agir ainsi. Il n'y a rien de plus normal. Imaginez Dieu déclarant aux Hébreux "c'est vrai que c'est moi qui vous ai sortis d'Egypte, mais je vous autorise à en remercier un autre". En parlant ainsi, il laisserait les hommes s'égarer dans un mensonge. Il ferait de nous des idolâtres. La bible dit que de louer des idoles c'est en réalité louer le diable, (1 Cor. 10:19-20). Vous imaginez - Dieu lui-même encourageant l'idolâtrie, permettant aux hommes d'adorer Satan, élèvant Satan au même rang qui lui-même dans le coeur des hommes. C'est inimaginable. Il deviendrait un dieu pécheur et cesserait donc d'être Dieu. Non, pour que Dieu soit Dieu, il doit exiger toute la gloire pour lui seul. Il ne peut pas pousser les hommes au péché et ne peut pas approuver un mensonge.
C'est ce que nous voyons dans l'histoire des 10 commandements. Quand Moïse était sur la montagne pour recevoir ces commandements, le peuple s'est mis à fabriquer une idole en or et à l'adorer. Dieu dit à Moïse : ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit: Israël! Voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte (Exode 32:8). Ils l'ont glorifié comme leur Dieu, leur Créateur. Ils l'ont remercié pour sa protection par des sacrifices. Ils l'ont acclamé comme leur sauveur. Quelle provocation ! Toute la gloire et l'honneur et la louange et la reconnaissance qui devait aller à Dieu pour ce qu'il venait de faire pour ce peuple, ils l'ont dirigé vers ce truc en métal et cela, Dieu ne le supporte pas. Cela excite sa jalousie, sa jalousie pour sa propre gloire et ce jour-là il fait tuer 3000 hommes pour mettre fin à ce mensonge. Dieu ne plaisante pas avec sa gloire. Il en est jaloux.
Mais on me dira que cette histoire ne nous concerne plus. En France en 2011 il n'y a plus personne qui se prosterne devant des animaux comme ces gens primitifs. Ah si ! Vous en connaissez pleins. Ils le font tout le temps. Ils ne se mettent pas à genou devant un statut d'animal, mais ils acclament et glorifient des animaux de la même manière que les Hébreux. De quoi je parle ?! Les Hébreux ont vu ce que Dieu avait fait et ont adoré un animal à la place d'adorer Dieu. Ils ont loué la créature plutôt que le Créateur. Il y a des gens qui voient des merveilles de Dieu autour de nous et plutôt que de l'acclamer pour ses œuvres, ils admirent et acclament des animaux. Je ne parle évidemment pas des gens qui aiment les animaux - j'en suis un. Je parle de gens qui dirigent leur louange vers un animal pour les œuvres que Dieu a faites.
Voici un exemple. Le commentateur d'un documentaire animalier que je regardais a dit ceci : "Le caméléon a su développer une technique de camouflage ingénieux". Ce n'est pas Dieu qui a su. Ce n'est pas Dieu qui a développé. Ce n'est pas Dieu qui est ingénieux. C'est le caméléon. Mais réfléchissons un peu à cette phrase : le caméléon a su développer une technique de camouflage ingénieux. Ce que nous avons ici est une description d'un processus intellectuel que les psychologues appellent "la résolution d'un problème". Ils ont défini cette activité comme la plus complexe de toutes les fonctions intellectuelles, car il comprend 7 étapes. Il est vrai parfois que des animaux ressoudent des petits problèmes pour trouver de la nourriture, mais il ne le font pas seuls, mais avec l'intelligence que Dieu leur a donné. En plus, les étapes dont parle le commentateur ici sont si complexes qu'aucun homme ne peut les franchir.
Voici les 7 étapes avec ce que le caméléon aurait dû faire pour les franchir :
(i) identifier le problème. Pour résoudre le problème il faut l'identifier. Si nous prenons la phrase sur le caméléon à la lettre cela voudrait dire que le caméléon a développé seul un raisonnement ainsi; "Je suis un caméléon. J'ai observé d'autres caméléons se faire manger les uns après les autres. Si nous, les caméléons, ne faisons rien, bientôt ils ne restera plus personne, et ça, c'est pas souhaitable".
(ii) identifier les causes du problème : "c'est sûrement parce que nous sommes trop lents et surtout trop visibles pour nos prédateurs".
(iii) Proposer des solutions : "il faudrait être moins visible, sans être obligé de se cacher. Et il faut que tous les caméléons aient connaissance de cette solution et y adhèrent".
(iv) Choisir la meilleur solution : "il faudrait que notre couleur de peau change en fonction de notre environnement". Prix Nobel pour celui qui a trouvé cette idée !
(v) Élaborer un plan : "il faut changer tous ensembles notre propre ADN avec la force de notre volonté". Facile ! Après tout qui ici n'arrive pas à changer la couleur de ses yeux, rien qu'en pensant très fort ?
(vi) Évaluer son progrès : "mon rouge est un peu trop fade / chez toi ça ne change pas assez vite / moi, je suis bloqué sur vert citron".
(vii) Modifier quand nécessaire.
"Le caméléon a su développer une technique de camouflage ingénieux". Non, mais sans blague ! Et les mêmes personnes qui enseignent cette idée osent dire que la bible n'est pas crédible !
Pour ne pas louer Dieu, des millions de personnes louent des animaux, des reptiles, des insectes. Pour ne pas glorifier le Créateur, ils glorifient les créatures. Pour ne pas reconnaître l'ingéniosité du Dieu Créateur, ils acclament l'ingéniosité d'un reptile. Ils sont fous. Comme le dit Paul : Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; Ils ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont glorifié la créature au lieu du Créateur. (Roms. 1:22 & 25). C'est une chose très grave de prendre les œuvres merveilleuse que Dieu a faites et de les attribuer à un reptile. Ne soyons pas dupe, ce n'est pas de la science, c'est de l'idolâtrie primitive. Ils se prosternent devant leur veau d'or (le darwinisme) pour surtout ne pas reconnaître le Dieu vivant.
A la question de quoi Dieu est-il jaloux ? Je réponds premièrement que Dieu est jaloux de sa gloire. Il veut recevoir l'admiration et la reconnaissance pour ce qu'il a fait. C'est une question de vérité et de justice.

B. Dieu est jaloux de son peuple. Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l'Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux. (V5).
Avez-vous déjà lu le livre d'Osée ? C'est un livre qui raconte une histoire remarquable. Dieu ordonne à son prophète d'aller chercher une prostituée, de l'épouser et de fonder une famille avec elle. Il obéit et épouse Gomer qui lui donne 2 enfants. Après un certain temps, Gomer le quitte et retourne à sa vie d'avant. Mais Osée lui pardonne, la cherche, la trouve et la convainc de revenir avec lui.
Pourquoi Dieu lui demande-t-il cela ? Parce que l'expérience d'Osée reflète ce que Dieu vit avec Israël. Osée vit sur un plan physique ce que Dieu vit sur un plan spirituel. Dieu est le mari fidèle et Israël est la femme adultère qui abandonne son mari sans cesse et qui se donne aux idoles des peuples voisins. C'est une prostitution spirituelle. C'est dans ce contexte que la jalousie de Dieu envers son peuple se comprend; dans le contexte de son alliance avec son peuple. Dieu est jaloux de son peuple. Il ne partagera pas son peuple avec un autre.
Ailleurs aussi cette alliance entre Dieu et son peuple est comparée à un mariage. C'est un mariage spirituel. Dans le Nouveau Testament, nous lisons la même chose. Nous (l'église) sommes l'épouse de Christ. Notre mari a donné sa vie pour nous. Bientôt nous fêterons le repas des noces au ciel avec lui et nous commencerons notre lune de miel avec lui. Nous sommes à lui. Il nous a rachetés à un très grand prix. Le prix qu'il a payé est infini, sa jalousie est infinie.
Pour avoir une idée de la jalousie de Dieu pour son peuple, prenons un exemple du mariage. Imaginons une situation où un mari et son épouse sont invités à une soirée par des amis. Pendant la soirée un jeune homme passe beaucoup de temps avec l'épouse. Il la fait rire. Il s'occupe d'elle et quand le mari se joint à eux, ils continuent à parler et à rire ensemble comme s'il n'était pas là. Pire, ils choisissent de s'éloigner un peu et de trouver un coin tranquille ! Le mari aurait raison de commencer à avoir des sentiments de jalousie. Il aime son épouse et n'a pas envie de la perdre. Il est normal dans ce cas qu'il soit jaloux. Cette jalousie-là n'est pas un péché. C'est un sentiment légitime dans ce cas. Ce qui serait anormal c'est de voir cet homme flirter avec son épouse et de s'en moquer. On aurait probablement raison de penser que ce mari n'aimait pas son épouse. Mais Dieu nous aime. Nous sommes son épouse. Quand nous regardons vers d'autres dieux, il est jaloux. Sa jalousie est juste.
Mais certains couples disent que le vrai amour c’est de "laisser libre". La jalousie, c'est démodé. Un vrai amour n'impose pas de contraintes à l'autre. Mais, si c'est cela le vrai amour et Dieu est vraiment amour, il devrait faire pareil. Il devrait nous laisser libre d'adorer les dieux que nous voulons. Mais il ne le fait pas parce que laisser libre n’est pas une preuve d’amour.
Premièrement, le mariage est le contraire de la liberté où sinon il perd tout son sens. Le mariage a été donné pour que nous ne nous comportions pas comme des animaux. C'est un homme avec une femme pour la vie. Les promesses de fidélité envers mon épouse que j'ai faites devant Dieu m'engage à vie. De même, Dieu s’est engagé de nous aimer et nous sauver. Il est notre Sauveur, notre mari jusqu’au bout. Il ne peut pas renier ses promesses. S'il nous laisse libre, il renie sa parole. Donc, il ne nous laisse pas libre. Nous sommes à lui pour toujours. Il n'en perdra aucun d'entre nous.
Deuxièmement, aimer quelqu’un c’est vouloir les protéger. Laisser libre est le contraire de l’amour. C'est pour cela que Dieu ne nous laisse pas libre de faire ce que nous voulons. Il sait ce qui nous guette si nous nous éloignons de lui. Nous aimer c’est donc nous garder sous sa protection. Laisser libre, autoriser l'infidélité n'est donc pas une preuve d’amour, mais d’indifférence.
Mais notre Dieu n'est pas indifférent envers nous. Il n’est pas froid et distant, il brûle d'amour pour nous. Il est passionné de nous. Sa jalousie est une preuve de cette passion. L'attribut de la jalousie de Dieu nous ouvre cette fenêtre pour que nous voyions sa passion pour nous. Il y a un feu dans le coeur de Dieu, Car l'Éternel, ton Dieu, est un feu dévorant, un Dieu jaloux (Deut. 4:24). Sa jalousie est un feu dévorant, un feu éternel qui prouve l'amour qu'il a pour nous. Comme dit un proverbe anglais : la jalousie garde le mariage comme un homme armé.
Chrétien, Chrétienne. Tu te sens seul ? Pas aimé ? Pas considéré ? Délaissé ? Ecoute ces 2 amants qui se parlent. C'est comme cela que Dieu t'aime. Que ces paroles soient une pommade pour ton cœur.
Que tu es belle et que tu es gracieuse,
ô mon amour, ô fille délicieuse.
Par ta taille élancée tu es comme un palmier.
Tes seins en sont les grappes.
Alors j'ai dit: Ah, je vais monter au palmier,
j'en saisirai les grappes.
Que tes seins soient pour moi des grappes de raisin!
Le parfum de ton souffle rappelle celui de la pomme,
et ta bouche distille le vin le plus exquis...»
Viens donc, mon bien-aimé!
Moi, je suis à mon bien-aimé
et c'est moi qu'il désire.
Viens donc, mon bien-aimé, sortons dans la campagne.
Nous passerons la nuit au milieu …..... des vignes,
Et Là-bas, je te ferai le don de mon amour.
(Cantique des cantiques 7 : 7 - 13).


Pourquoi ce passage est-il dans la bible ? Il est là pour te montrer que Dieu t'aime avec passion. Le désir qu'un mari éprouve pour son épouse (et vice versa) est une vraie image de ce que Dieu ressent pour toi. Il brûle d'amour pour toi, non pas avec un amour physique, mais avec un amour spirituel et pur. Tu n'es pas seul, tu n'es pas délaissé, rien ne peut-être plus faux. Au contraire, tu as un mari et il veille sur toi comme un mari jaloux. Il veille sur ton cœur. Il te veut rien que pour lui. Loin de te laisser libre, son cauchemar est que tu commences à être attiré par d'autres dieux que lui. Cela, il ne supporte pas, parce qu'il t'aime. Si cela arrive, il multiplie ses bénédictions sur toi pour te convaincre de rester avec lui. Il redouble de bonté, pour que tu ne regardes pas ailleurs.
Mais si tu restes insensible à ses actes de gentillesse envers toi et tu commences à aller ailleurs, il n'abandonne pas comme tant de couples aujourd'hui. Il ne te laisse pas libre. Il t'envoie des épreuves comme autant d'obstacles sur ton chemin, pour te barrer la route, pour t'empêcher de t'écarter de lui. Et si tu persiste quand même il te poursuivra - comme Osée - là où tu vas pour te convaincre de revenir avec lui. Il a donné sa vie pour toi. Il ne te laissera pas le quitter. Il te poursuivra jusqu'au bout. Même pendant des années d'idolâtrie. Même jusqu'à ton dernier souffle. Quand tous t'ont abandonné, quand ton argent s'est épuisé, quand tu es au fond du gouffre à cause de ton infidélité, il te ramènera à lui. Personne ne pourra te séparer de l'amour de Christ. Chrétien, Chrétienne, tu n’es pas seul. Ton Dieu brûle d'amour pour toi. Tu es aimé par un mari jaloux et personne, personne ne t'a jamais aimé ni t'aimera comme lui il t'aime.


Conclusion

Pour terminer je voudrais dire un mot aux personnes ici qui ont peut-être été victimes de la jalousie extrême d'un autre. Il y a peut-être ici des femmes qui ont connu un mari d'une jalousie possessive et l'idée d'un Dieu jaloux te fait peur. Il est vrai que le mari jaloux scrute sa femme tout le temps, qu'il essaie d'empêcher sa femme de le quitter. Et ce comportement ressemble à ce que je viens de dire sur Dieu.
Mais il y a une différence essentielle qui sépare la jalousie de Dieu de la jalousie d'un mari maladivement jaloux. Le mari jaloux n'est pas motivé par amour pour son épouse, mais par amour pour lui-même. Il veut garder sa femme avec lui parce qu'il est convaincu que cela est indispensable à son bonheur à lui. C'est de l'égoïsme pur. Le bonheur de la femme ne l'intéresse pas. Comment en être si sûr ? Il suffit de regarder sa femme. Un tel mari est prêt à fait souffrir sa femme (psychologiquement et parfois physiquement) pour la garder. Elle est prisonnière dans le mariage pour satisfaire son mari. Sa présence à elle assure son bonheur à lui. Cette jalousie-là est un vrai péché car elle trouve sa source dans son égoïsme. Mais ce n'est pas le cas avec Dieu. Il veut nous garder avec lui par amour.
Mais on protestera "Comment peut-on dire que c'est par égoïsme que le mari jaloux veut garder sa femme, mais quand Dieu fait pareil, ce n'est plus par égoïsme, mais par amour ?" Parce que Dieu n'a pas besoin de nous pour être heureux. C'est la grande différence avec le mari jaloux. Dieu se suffit à lui-même. Il était infiniment heureux avant la création du monde. Notre venu n'a rien changé à son état, car il est immuable. Son désir de nous garder ne peut donc pas être pour son bonheur. Cela ne peut donc pas être de l'égoïsme. Dieu veut nous garder avec lui pour notre bien. Cela change tout !
Dieu sait que si nous ne sommes pas unis à Jésus, nous sommes unis au diable. "Aller voir ailleurs" pour un Chrétien c'est donc aller au diable. Vraiment. La femme qui s'échappe à l'emprise d'un mari jaloux trouve la liberté. Une personne qui s'échapperait de l'amour de Dieu trouverait Satan.
En plus, Dieu seul peut nous combler et satisfaire notre âme. Il y a d'abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite (Psaume 16:10). Vouloir nous garder avec lui c'est donc vouloir nous combler. Dieu n'y gagne rien, sauf le plaisir de nous voir infiniment heureux. Si ce n'est pas cela l'amour, je ne sais pas ce que c'est. Qui protestera parce que le Dieu de l'univers veut le combler et satisfaire pleinement son âme ? Pas moi en tout cas !
C'est un honneur pour nous que Dieu soit jaloux de nous. Quel privilège ! Dieu est passionné de toi et de moi. Sa jalousie montre l'importance que nous avons à ses yeux. Il est jaloux de son peuple parce qu'il est jaloux de sa gloire. Il nous gardera jusqu'au bout, son honneur en dépend. Il nous présentera une épouse - belle et sans défaut à son Fils bien-aimé. Pour la gloire de son nom & pour notre bonheur éternel.





mardi 22 mars 2011

La Miséricorde de Dieu



Psaume 136




Introduction
Michel Fourniret est un tueur en série. Il a reconnu le meurtre de 9 jeunes filles. En 2003 en Belgique, il enlève Marie-Ascension, 13 ans. Comme pour ses autres crimes, il utilise la ruse. Il demande son chemin à la jeune fille en se faisant passer pour un chauffeur-livreur qui cherche l'école. Quand elle lui indique le chemin, il fait mine de ne pas comprendre et demande à Marie-Ascension de monter dans sa fourgonnette avec lui. La fillette refuse. Fourniret fait alors une moue indignée et avec un air de professeur, lui dit "ce n'est pas bien de ne pas faire confiance aux gens !". Cette phrase et le ton employé convainquent alors Marie-Ascension et elle monte dans le véhicule. Mais à peine montée, Fourniret la saisit brutalement, la pousse à l'arrière, la ligote et redémarre.
A Beauraing, à une dizaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement, le véhicule marque un stop à un carrefour. Marie-Ascension saisit alors sa chance et réussit à ouvrir la porte arrière et à s'échapper de la fourgonnette. Prise en charge par une automobiliste, elles croisent alors la fourgonnette de Fourniret qui avait fait demi-tour pour rattraper la jeune fille. L'automobiliste note le N° d'immatriculation, permettant l'arrestation de Michel Fourniret chez lui. Il sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour cinq meurtres et deux assassinats de jeunes filles. Dans une lettre envoyée à son fils, Sélim, en 2005, Michel Fourniret explique le sort qu'il réservait à Marie-Ascension, si elle n'avait pas réussi à s'échapper. "Il est évident que je lui aurait arraché les yeux et les membres avec une infinie jouissance".


Une bête ! Une vraie bête ! Je ne suis pas humaniste. Je ne crois pas en l'homme, mais en la bible. Je dis donc que Michel Fourniret est une bête. Il me donne raison, en se décrivant lui-même comme "un prédateur". L'apôtre Paul me donne raison en parlant de méchantes bêtes pour décrire de tels hommes (Tite 1:12).

Quel rapport entre le psaume 136 et Michel Fourniret ? Mon sujet pour ce message : la miséricorde de Dieu. Je reviendrais sur Michel Fourniret dans un instant, mais avant, définissons ce qu'est la miséricorde de Dieu. Dire que Dieu est miséricordieux, c'est dire que Dieu ne nous donne pas ce que nous méritons. Je vais développer cette idée en posant 3 questions.

1. Qui mérite quoi ?
Si la miséricorde de Dieu signifie qu'il ne nous donne pas ce que nous méritons, la première chose à déterminer est qui mérite quoi.

Qui ? Nous tous. Chaque être humain né d'une femme et d'un homme est sur un pied d'égalité devant Dieu. La bible ne reconnaît aucune différence entre les hommes. Nous sommes tous des pécheurs. Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (Rom. 3:23). Le coeur de l'homme est corrompu plus que tout autre chose (Jérémie 17:9). Nous sommes tous pareils. Si vous ne croyez pas qu'on est tous pareils devant Dieu, ce que je vais dire maintenant vous choquera.
Michel Fourniret et moi, nous sommes pareil. Je ne veux pas dire par là que dans son coeur dépravé, il y a finalement un peu de bonté, (je répète, je ne suis pas humaniste) il n'y en a pas. Je veux dire que dans le mien il n'y en a pas non plus. Ce n'est pas qu'il est finalement comme moi, mais que je suis finalement comme lui. Tous sont pervertis, dit Romains 3:11. La seule chose qui me sépare de lui est la croix. Enlevez la croix de ma vie et je serais aussi corrompu, aussi pourri que cet homme. La corruption se manifesterait différemment, mais l'état du coeur serait le même. Nous méritons tous deux la même chose. Et toi, mon ami, tu la mérites avec nous.

Quoi ? On est très fort pour savoir ce que nous ne méritons pas. On entend les gens dire : "je ne méritais pas ça" / qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?" La réalité est que nous méritons bien pire que ce que nous pouvons imaginer. Nous méritons de subir la colère du Dieu vivant. Nous méritons tous l'enfer.
Beaucoup de chrétiens évangéliques ont une curieuse habitude quand il s'agit du sujet de l'enfer. Soit ils n'en parlent jamais, (c'est pour eux un sujet tabou), soit ils s'excusent d'en parler. J'ai une cousine qui a honte de sa mère parce qu'elle estime que sa mère n'est pas assez intelligente pour elle. Ce que sa mère dit en société la gêne. Elle fait tout pour ne pas être associée à sa propre maman. Sommes-nous des chrétiens qui avons honte de notre Dieu parce que nous estimons qu'il est trop strict pour nous ? Est-ce qu'il nous gêne par ses méthodes "moyenâgeuses" ?
Vous savez qui parle le plus de l'enfer dans la bible ? C'est Jésus, et de loin. Et vous savez quoi ? Il ne s'en excuse jamais, parce que l'enfer fait partie de l'oeuvre parfaite de Dieu. L'enfer fait partie de l'oeuvre de Dieu autant que le paradis. Ce n'est pas une tâche sur son oeuvre, mais une partie intégrale. L'enfer a été créé par Dieu pour punir le diable et pour punir les hommes. L'enfer est une preuve de la justice absolue de Dieu, tout comme le paradis est une preuve de son amour infinie.
D'autres chrétiens disent "il faut parler de l'enfer parce que c'est dans la bible, mais il ne faut pas s'en réjouir". Ah bon ?! Si c'est l'oeuvre de Dieu nous devons nous en réjouir ! Ou a-t-on honte de ce que fait notre Dieu ? Savons-nous mieux que lui ce qui est acceptable ? Je pense que le chrétien doit se réjouir que l'enfer existe, car c'est la preuve que Dieu est juste et saint. A moins que cela nous gêne de savoir que notre Dieu est juste ? Je pense que le chrétien doit se réjouir que l'enfer existe car c'est la preuve que Dieu est victorieux sur ses ennemies. A moins que cela nous met mal à l'aise de savoir que notre Dieu est victorieux ? L'enfer signifie pour nous la fin de Satan, la fin de la mort, la fin de toute souffrance, et la fin du péché. Et il ne faut pas s'en réjouir ?!
J'ai pleins de défauts. Mais, j'ai ceci pour moi, je voue une admiration inconditionnelle à Dieu et à son œuvre. Pour parler clairement, je suis fan de tout ce qu'il fait. Dieu, je le trouve génial, magnifique. Je ne lui trouve aucun défaut. C'est plus fort que moi, tout ce qu'il fait me plaît. Je me réjouis donc que l'enfer existe. L'enfer est un chef d'œuvre de Dieu, car tout ce qu'il fait est parfait. C'est mon Dieu qui a créé l'enfer et je suis fier d'être associé à lui et à son oeuvre. Et si mon attitude te choque, c'est que tu es peut-être comme ma cousine. Mais au ciel la foule se réjouit que l'enfer existe. Alléluia .. sa fumée monte au siècles des siècles ! (Apoc. 19:3).

Nous méritons donc l'enfer. C'est quoi l'enfer ? Selon la bible, l'enfer est un endroit qui existe vraiment (comme le paradis existe vraiment) que Dieu a créé pour qu'il puisse nous punir. Comme j'ai dit à mes enfants, l'enfer c'est "la prison de Jésus". L'enfer est l’exact opposé du paradis.
Tout ce qui est bon, tout ce qui est beau, tout ce qui est parfait et merveilleux se trouve au paradis. En enfer se trouve tout ce qui est mauvais, tout ce qui est moche, tout ce qui est détestable. Le paradis a été conçu par Dieu. Il l'a créé avec une intelligence et une bonté infinie. C'est ce qu'il a pu concevoir de plus merveilleux pour notre bonheur. L'enfer a été conçu par Dieu. Il l'a créé avec une intelligence et une justice infinie. C'est ce qu'il a pu concevoir de plus terrible pour les objets de sa colère. Ils ont péché contre un Dieu infiniment saint. Ils sont donc infiniment coupables. Dieu est infiniment en colère contre eux. C'est en enfer que Dieu exprime toute la plénitude de sa colère infinie.
C'est un endroit de ténèbres total. C'est un endroit d'agonie. C'est un endroit de misère, d'immense tristesse, de regrets, de remords sans fin. C'est un endroit d'insupportable solitude, d'abandon et de rejet. Dieu veut du bien à ceux qui sont au ciel. Il veut du mal à ceux qui sont en enfer. C'est terrible, ça fait froid dans le dos. Comme dit la bible c'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant (Héb. 10:31).
Voilà la sentence que nous méritons tous. Plus nous comprenons ce que nous méritons, plus nous apprécions l'immensité de la miséricorde de Dieu. L'enfer - c'est notre destin. Il nous revient de droit. Nous, les hommes, sommes des spécialistes pour réclamer notre droit, eh bien l'enfer est notre seul droit.
Qui mérite quoi donc ? Tout le monde mérite l'enfer, tout de suite et pour toujours.
Mais, (heureusement qu'il y a un "mais") certains d'entre nous n'aurons jamais ce que nous méritons, parce que Dieu est un Dieu miséricordieux. Ce qui m'amène à ma deuxième question.

2. A qui fait-il miséricorde ?
A 2 groupes de personnes bien distinctes. Comme le psaume nous le montre bien.
Premièrement, il fait miséricorde à tout le monde. Dans la mesure où nous méritons tous l'enfer tout de suite et pour toujours, rien que le fait qu'il laisse vivre les hommes est une preuve de sa miséricorde. On peut parler d'une miséricorde universelle qui se manifeste dans sa providence envers tous. Il fait naître, il garde en vie, il donne la santé et il nourrit. Il donne la nourriture à toute chair (V 25). C'est une vraie preuve de sa miséricorde universelle.
Deuxièmement, il fait miséricorde surtout à son peuple. Encore une fois, le psaume le montre bien. David célèbre la miséricorde faite au peuple de Dieu. Il y a une miséricorde infinie qui est réservée à ses enfants. Il y a une vraie différence entre la miséricorde qu'il répand sur tous et celle qu'il réserve à son peuple. La première est temporelle, la seconde est éternelle. La première s'arrête à la mort, la seconde va au-delà de la mort. Ce qu'il accorde de façon limitée à certains, il répand en toute abondance sur nous. Nous (ses enfants) avons un traitement de faveur. Nous n'aurons jamais ce que nous méritons.
Cette différence de traitement, n'est-ce pas du favoritisme ?
C'est sûr qu'il y a une différence de traitement, ce psaume en témoigne. D'un côté Dieu tue le premier-né Égyptien (V 10) et de l'autre, il libère les Israélites (V 11). 2 peuples, 2 traitements opposés. Un peuple est puni, l'autre est béni. Mais la bible est claire, il n'y a pas de favoritisme avec Dieu. Le favoritisme est injuste, Dieu est incapable d'être injuste. Il y a une différence de traitement, mais pas de favoritisme, comment est-ce possible ?
Les dictionnaires définissent le favoritisme comme le fait de privilégier une personne par rapport à une autre. Mais cette définition n'est guère satisfaisante. Je privilégie ma femme par rapport aux autres femmes. Peut-on dire pour autant que je fais du favoritisme ? Qu'en faisant ça je suis injuste ? Certainement pas. Il doit y avoir une autre définition plus détaillée et surtout plus biblique.
Je pense que pour faire du favoritisme il faut que 2 conditions soient réunies : (i) les personnes susceptibles d'être favorisées ont le même statut. D'autres femmes ne peuvent pas m'accuser de faire du favoritisme envers mon épouse par rapport à elles, car elles n'ont pas le même statut que mon épouse. Je n'ai qu'une épouse. Par contre, Léa pouvait accuser Jacob de faire du favoritisme envers Rachel parce que Jacob était polygame. Les 2 femmes avaient le même statut. Dans ce cas le favoritisme est possible.
(ii) Il trouve sa raison d'être dans les caractéristiques de l'autre. Jacob préférait Rachel parce qu'il la trouvait plus belle que sa soeur. Celui qui fait du favoritisme le fait parce qu'il perçoit quelque chose chez une personne qui l'attire plus que chez les autres. Cette chose peut se présenter sous une multitude de formes. Cela peut être l'apparence physique, l'intelligence, l'origine, le caractère. Peu importe la raison, le favoritisme est basé sur une caractéristique que l'on décerne chez le préféré et qui nous attire.
Et c'est là, la différence entre miséricorde et favoritisme. Il n'y a rien en l'homme qui attire Dieu. Rien. Ce qui est bon, n'est pas en moi (Roms 7:18). Dieu nous regarde tous (moi, toi, le Dallai Lama, Gandhi, Mahomet, la vierge Marie, le pape) et ne voit rien de bon, rien qui lui plaît chez aucun d'entre nous. Le favoritisme est donc impossible. Pourquoi ? Parce que non seulement il n'est pas attiré par nous, mais tout ce qu'il voit chez chacun d'entre nous le repousse. Mais, on protestera, "mais Dieu nous aime !" Bien sûr qu'il nous aime, il est notre Père. Mais est-ce qu'il nous aime à cause de nous, ou à cause de lui ? Parce que nous sommes mignons ou parce qu'il est amour ? A cause de notre état ou malgré notre état ? Dieu prouve son amour envers nous, en ce que lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous (Romains 5:8). Sa miséricorde n'est pas motivée par nos caractéristiques, mais par les siens. Cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde (Roms 9:16). La raison de sa bonté envers moi ne se trouve pas en moi, mais en lui. Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde et j'aurai compassion de qui j'ai compassion (15). Il ne fait pas de favoritisme. Il fait le bien, parce qu'il est bon. Il fait miséricorde parce qu'il est miséricordieux.
A qui fait-il miséricorde donc ? A tous dans une certaine mesure. A ses enfants sans mesure. Ce qui m'amène à ma troisième question.

3. Comment David peut-il dire "sa miséricorde dure à toujours" alors qu'elle s'arrête pour certains ?
C'est le refrain de ce psaume. "Sa miséricorde dure à toujours". Il est répété 26 fois. Mais nous avons vu que ceux qui sont en enfer ne sont plus les objets de sa miséricorde, mais de sa colère. Sa miséricorde dure à toujours, mais pas pour eux. Y-a-t-il une contradiction ? Non. La miséricorde de Dieu dure vraiment à toujours, mais tous n’en sont pas bénéficiaires. La miséricorde de Dieu est éternelle, mais il ne fait pas miséricorde à tous éternellement. "N'est-ce pas un peu trompeur alors de dire que sa miséricorde dure à toujours ?" Certainement pas et pour 2 raisons : premièrement pour dire que c'est trompeur il faudrait que la bible cache cette vérité et elle ne la cache pas. Elle est enseignée dans ce psaume et ailleurs dans la bible. La bonté de l'Éternel dure à jamais pour ceux qui le craignent, Et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants (Psaume 103:17). La position de la bible n'est pas que la miséricorde de Dieu ne peut être éternelle que si elle est donnée à tous.
Deuxièmement, c'est aussi le cas pour ses autres attributs et là, personne ne proteste. Dieu est infiniment juste aussi. Mais est-ce qu'il montre sa justice à tous éternellement ? Bien sûr que non. Ses enfants ne seront jamais les objets de sa justice. On accepte facilement l'idée que Dieu est infiniment et éternellement juste tout en croyant (avec raison) qu’il ne montrera pas sa justice à tous éternellement. C’est pareil avec sa miséricorde. La bonté de l'Éternel dure à jamais pour ceux qui le craignent. Sa miséricorde est éternelle, car elle ne cesse jamais pour nous ses enfants.
J'irai même plus loin. Non seulement il n'y a pas de contradiction entre le fait que Dieu soit miséricordieux et le fait qu'il punisse certains en enfer, mais c'est justement parce qu'il est miséricordieux qu'il punit les méchants pour toujours. Punir les méchants est en soit un acte de miséricorde envers nous, ses enfants. Vous pensez que je vais trop loin ? Que Dieu ne peut pas manifester sa miséricorde envers nous ses enfants en punissant ses ennemis ? Dans le Psaume 143:12 David prie dans ta bonté, anéantis mes ennemis. David pensait clairement qu'un acte de bonté pour lui pouvait être un acte de justice envers ses ennemis. Mais on dira, "oui, mais ça c'est David, il exprime son propre avis, qui n'est pas l'avis de Dieu". Est-ce que notre passage aussi est seulement l'avis de David ? Il précipita Pharaon et son armée dans la mer Rouge, car sa miséricorde dure à toujours ! (V 15). Nous voyons dans ce verset la cause et l'effet. La cause : sa miséricorde. L’effet : il a noyé les soldats dans la mer. Ce qui était un acte de miséricorde pour les Hébreux, signifiait la mort pour les soldats. C'est donc parce que Dieu est miséricordieux, qu'il juge nos ennemis. Mais on dira, "oui mais ça c'est l'ancien testament" (comme si ce n'est pas le même Dieu). Voici un verset du nouveau testament, J'entendis dans le ciel comme la voix puissante d'une foule immense qui disait : Alléluia ! Loué soit notre Dieu ! (La foule loue le Seigneur. Pourquoi ?) Ses jugements sont vrais et justes car il a condamné la grande prostituée qui corrompait la terre par ses débauches, et il lui a fait rendre compte du sang des serviteurs de Dieu répandu par sa main. (Apoc. 19:1). Nous voyons la même chose dans ce verset. Dieu vient au secours de ses serviteurs, il met fin à leur persécution. Et comment fait-il cela ? En jugeant ceux qui les persécutent. Ce qui est miséricorde pour ses enfants est jugement pour leurs adversaires. Il est d'une miséricorde infinie pour nous, ses enfants. Sa miséricorde dure à jamais pour nous, ses enfants.
Voici la réalité qu'il faut saisir par rapport à la miséricorde de Dieu. Il nous a choisis comme récipients de sa miséricorde éternelle. Non pas parce qu'en nous il y a quelque chose de mieux qu'en eux, nous sommes tous pareils, mais parce que pour une raison que Dieu seul sait, il a décidé de nous montrer la richesse infinie de sa miséricorde et de nous sauver. Tout est pour nous, ses enfants.
Un jour un chrétien prêchait dans la rue aux Etats-Unis. Un athée l'a interpellé en disant "si ce que tu dis est vrai, comment se fait-il que les athées font des choses bien ? Si mon coeur est aussi corrompu que la bible le dit, je ne pourrais pas aider la grand-mère à traverser la rue ou donner un pièce à un SDF." Le chrétien lui a répondu, "si tu fais ces bonnes actions, c'est à cause de moi". C'est une réponse à première vue choquante. L'athée était offusqué (comme ils savent bien l'être). Alors le chrétien s'est expliqué. "Si Dieu arrêtait d'exercer sa miséricorde envers toi et les gens comme toi, ce pays deviendrait instantanément comme Sodome et Gomorrhe. Si Dieu n'intervient pas constamment comme un garde-fou, les chrétiens seraient persécutés et tués dans ce pays. La seule raison que tu peux faire le bien est que Dieu agit sur toi pour préserver la vie de ses élus. C'est la miséricorde de Dieu envers toi qui assure ma tranquillité pour prêcher ici".
Voici les richesses infinies de sa miséricorde pour nous. Tout est fait pour nous, ses enfants. Tout est à nous en Jésus-Christ. (1 Cor. 3:23). Nous sommes la prunelle de ses yeux et même les bonnes oeuvres de l'athée sont pour nous. Car celui qui vous touche, touche la prunelle de son oeil (Zacharie 2:8).
La miséricorde de Dieu envers nous et la punition éternelle des ennemis du peuple de Dieu ne sont pas contradictoires, mais complémentaires, même nécessaires. Puisqu'il nous aime avec un amour infini, il empêchera ceux qui nous haïssent de nous nuire - pour toujours. Le paradis éternel n'est possible que parce qu'il y a un enfer éternel. Car voici la promesse : Il n'y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge (Apoc. 21:27). Comment en être sûr ? Parce que ces gens sont en enfer. Ils sont dans la prison de Jésus. Comme le dit Jésus lui-même, dehors sont les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! (22:15). L'enfer assure notre tranquillité éternelle. Tout est fait pour nous, ses enfants. Tout est à nous en Jésus-Christ.


Conclusion
Nous méritons tous l'enfer. Certains auront ce qu'ils méritent. C'est la justice de Dieu qui s'exerce. Nous (les enfants de Dieu) n'auront pas ce que méritons, parce que sa miséricorde dure à jamais pour ceux qui le craignent.
Si tu ne crois pas en Jésus-Christ comme ton Sauveur. Si tu ne t'es jamais repenti de tes péchés. Si tu n'as pas l'assurance que si tu mourrais tout de suite tu irais au ciel, tu dois courir vers Jésus. Tu dois faire ta paix avec ce Dieu en colère. Jésus-Christ est le seul capable de te sauver de cette colère à venir.