dimanche 14 août 2011

La Simplicité de Dieu


Genèse 18 : 16 à 33



Introduction
Quand j'étais à l'école (ce qui n'est pas si loin que tout ça !) mon prof de biologie m'a appris qu'une cellule était un organisme très simple. Selon lui, elle avait une paroi, un noyau au centre et était pleine de liquide. C'est tout. Une cellule était un sac de liquide ! D'ailleurs, toute la théorie de l'évolution dépend de cette simplicité. Depuis les découvertes de la biologie moléculaire on sait que la cellule est un organisme très, très complexe. Rien que la séquence ADN dans une seule cellule est longue de 2 mètres ! Pourquoi je vous parle de cela ? Parce que la cellule est un bon exemple de ce que l'on pensait très simple et qui se révèle très complexe. Aujourd'hui je voudrais vous parler du contraire : ce que l'on pense complexe qui est en réalité simple.
Je voudrais continuer ma série sur les attributs de Dieu. Mon message aujourd'hui s'appelle : la simplicité de Dieu. Et je voudrais aborder ce sujet en 2 points.

1. La simplicité de son être.
2. La simplicité de sa nature.

1. La Simplicité de son Être
C'est bientôt la rentrée des classes. Pierre va rentrer en 6ème. C'est une nouvelle étape. Je m'occupe des 6èmes le premier jour. Quand ces nouveaux élèves voient un prof, ils ont 2 questions. Qui c'est ? Et puis, comment il est ? La première question qu'ils posent est sur son identité (son nom et sa matière). Quand on parle de Dieu, on ne parle pas de son identité, mais de son être. Et Dieu, en tant qu'être est simple. Sa constitution (ce de quoi il est fait) est simple. "Simple" ici est le contraire de "composé" ou "fait de différentes choses". Quand on dit que Dieu est simple, on dit qu'il n'est pas fait de différentes choses, qu'il n'est composé de rien. Et ceci le distingue de toute sa création. Tout ce qui a été créé est composé de choses plus petites (cellules / atomes / photons). Mais Dieu qui est infini, ne peut pas être composé de choses. L'infini et un assemblage de choses est une contradiction.
Et nous voyons donc que la simplicité est un attribut nécessairement unique à Dieu. Car puisqu'il n'est pas fait de choses, alors il ne peut donc pas acquérir de nouvelles choses, ni perdre des choses. Puisque Dieu ne peut pas acquérir des choses ni rien perdre, alors il ne peut pas changer. Puisque Dieu ne peut pas changer, alors il doit vivre toujours dans le présent. Puisque Dieu vit toujours dans le présent, alors il doit être éternel. Un être simple est donc aussi un être immuable et éternel. Dieu seul est simple.
Mais, on me dira, tu dis que Dieu n'est composé de rien, mais n'est-il pas composé de 3 personnes (Père, Fils et Saint-Esprit) ? Non, il n'est pas composé de 3 personnes. Pour pouvoir dire que Dieu est composé de 3 personnes, il faudrait montrer une de 2 choses : (i) soit que ces personnes existaient indépendamment les unes des autres avant de se mettre ensemble pour créer Dieu. (ii) Soit qu'elles pourraient existaient indépendamment les unes des autres. Mais les 2 idées sont fausses. Ce n'est pas le cas que Le Père et le Fils existaient indépendamment l'un de l'autre avant de se mettre ensemble avec le Saint-Esprit pour créer Dieu, car il est écrit : Au commencement était la Parole ... et la Parole était Dieu, (Jean 1 : 1). Dès le commencement la Parole (le Fils) est Dieu. Il est Dieu depuis l'éternité et donc n'a jamais existé indépendamment de Dieu. Et ce n'est pas non plus le cas que le Fils pourrait exister sans le Père, car il dit lui-même, moi et le Père nous sommes un (Jean 10 : 30). Les deux sont un. Faîtes vous-mêmes les maths : 1 divisé par 2 n'a jamais fait 2. Non, les 3 personnes de la trinité sont éternellement inséparables entre elles. Dieu n'est pas Dieu s'il n'est pas 3. Et puisque Dieu a toujours été là et a toujours été Dieu, il a toujours existé comme trinité. Dieu donc n'est pas composé de 3 personnes, mais il existe depuis toujours comme 3 personnes.
Connaissez-vous "le rasoir d’Occam" ? Ce n'est pas une nouvelle marque de rasoir. C'est un principe scientifique qui dit que quand on cherche à expliquer quelque chose (comme l'origine de la Terre par exemple) et on hésite entre plusieurs possibilités, le rasoir d'Occam dit que "les explications les plus simples sont les plus vraisemblables". Autrement dit, si l'explication est compliquée, elle est probablement fausse. Or, un chrétien débattait avec un athée sur l'origine de l'univers. L'athée disait que tout était le résultat du hasard. Et pour soutenir sa position il a évoqué le rasoir d'Occam. Voici son argumentation : si Dieu avait créé l'univers, l'explication pour l'univers (Dieu) serait plus complexe que l'univers lui-même. D'ailleurs, il serait l'explication la plus complexe possible et cela ne va pas. Le rasoir d'Occam (les explications les plus simples sont les plus vraisemblables) ne serait pas respecté. Donc dans le doute, il a conclu que l'explication sans Dieu est la plus simple et donc la plus vraisemblable pour expliquer l'origine de l'univers. Il était assez content de son argumentation. Et c'est vrai qu'elle semble convaincante. Dieu est forcément plus complexe que ce qu'il a créé. Donc, l'explication serait plus complexe que la chose à expliquer.
Mais le chrétien a répondu qu'au contraire, en tant qu'Esprit pur, Dieu est remarquablement simple comme être. Dieu dans son être est beaucoup plus simple que l'univers dans la mesure où l'univers est composé de milliards des choses qui sont elles-mêmes composées de milliards d'atomes. Dieu, au contraire, n'est composé de rien, il n'est donc pas complexe, mais simple. Certes, ses pensées sont infiniment complexes, mais la bible ne dit pas que les pensées de Dieu ont créé l'univers, mais au commencement Dieu créa les cieux et la terre (Genèse 1 : 1). Dieu en tant qu'Esprit, en tant que Conscience pure, en tant qu'Intelligence pure n'est pas complexe, mais simple. En ce qui concerne sa constitution, Dieu est non seulement plus simple que l'univers, il est le plus simple qui soit. Et puisque selon le rasoir d'Occam les explications les plus simples sont les plus vraisemblables, elle n'est pas heurtée par l'idée que Dieu a créé l'univers.
J'affirme donc avec la Confession de la Rochelle; Nous croyons et confessons qu'il y a un seul Dieu, qui est une seule et simple essence spirituelle, éternelle, invisible, immuable, infinie. Notre grand Dieu si puissant, si majestueux, qui remplit l'univers de sa présence est (en ce qui concerne son être) d'une simplicité infinie.

2. La Simplicité de sa Nature
A. Dieu et sa nature sont un.

Revenons à nos nouveaux 6èmes. Après avoir demandé qui est le prof en question, ils demandent comment il est ? Ils parlent d'abord de son identité (nom et matière) et ensuite de son caractère : est-ce qu'il est cool ou stricte, gentil ou méchant ? D'ailleurs c'est peut-être cette question qui les intéresse le plus.
Quand on parle de Dieu on ne parle pas de son caractère, mais de sa nature. Pour décrire sa nature on parle de ses attributs (son amour, sa sainteté etc.). Sa nature est la totalité de ses attributs. Les attributs sont essentiels à Dieu. C'est-à-dire que si on en enlevait un attribut de Dieu, cela impliquerait sa non-existence. Par exemple, si Dieu n'avait pas l'attribut de sainteté, il cesserait d'être Dieu.
Parler de la simplicité de la nature de Dieu signifie donc que lui et sa nature sont un, lui est ses attributs sont un. Notre personnalité change avec le temps. Ce n'est pas pareil pour Dieu. Sa nature n'évolue pas. Nous acquérons des caractéristiques au fur et à mesure de notre vie. Ce n'est pas pareil pour Dieu. Il n'a pas acquis ses attributs au fur et à mesure. Il a toujours été ce qu'il est et le sera pour toujours. Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement (Hébreux 13:8).
Mais qu'est-ce que je veux dire quand je dis que Dieu et sa nature sont un ? Prenons un exemple, celui de la bonté de Dieu et posons-nous cette question; pourquoi Dieu est-il bon ? Vous êtes-vous déjà posé cette question ? Toutes les réponses que l'on peut donner tombent dans 2 catégories opposées : (i) C'est sa nature d'être bon. Autrement dit, Dieu est bon parce que c'est lui qui définit ce qui est bon (ii) Il se conforme à la bonté. Autrement dit, Dieu est bon parce qu'il fait ce qui est bon.
Je crois que Dieu et sa nature sont un, je réponds donc que la première réponse est correcte. Dieu est bon parce qu'il définit ce qui est bon. C'est Dieu qui définit sa propre nature. Autrement dit, c'est lui qui décide ce qu'est la bonté. Mais certains Chrétiens pensent que cette réponse est impossible parce qu'elle pose 2 problèmes : celui de la carte blanche et celui du raisonnement circulaire. Ils disent que si c'est Dieu qui définit ce qu'est la bonté, il devient juge et parti. Il peut faire n'importe quoi et le déclarer "bon". Il a carte blanche pour faire ce qu'il veut et ce qu'il fait sera bon parce qu'il le dit. D'ailleurs, ceci est un raisonnement circulaire; Dieu créa la terre et nous lisons qu'il vit que c'était très bon (Genèse 1 : 31) et nous savons que c'était bon parce qu'il dit que c'était bon et il est bon. Et nous savons qu'il est bon parce que ce qu'il fait est bon !
Considérant donc cette réponse impossible, ces Chrétiens ont opté pour la deuxième réponse à la question "Pourquoi Dieu est-il bon ?" Plutôt que de dire que Dieu est bon parce qu'il définit ce qui est bon, ils disent que Dieu est bon parce qu'il fait ce qui est bon. Il fait des œuvres de bonté. Dieu sait ce qu'il faut faire pour être bon et il le fait. Par exemple, il savait que le fait d'envoyer son Fils pour nous sauver était bon, alors il l'a fait. Ainsi, Dieu se conforme à la bonté. Autrement dit, il existe une règle, une norme, qui est la bonté. Dieu connaît parfaitement cette règle et il la respecte parfaitement depuis toujours. Cette réponse semble satisfaisante à première vue, mais en réalité elle pose plus de problèmes que la première. D'abord, cela veut dire que Dieu et sa nature ne sont pas un, ce n'est plus Dieu qui définit sa propre nature, mais la règle de la bonté. Ensuite, ceci entraîne la question : qui a défini la règle de la bonté ? Elle ne peut pas avoir été définie par Dieu, sinon on argumente pour la première réponse (que c'est Dieu qui définit ce qu'est la bonté) et non pas la deuxième. Alors qui l'a définie, cette règle ? Si ce n'est plus Dieu qui définit ce qu'est la bonté, alors qui a défini pour Dieu ce qu'est la bonté ? Bref, qui décide pour Dieu ce qu'il doit faire ou pas ? On voit tout de suite les problèmes que cette 2ème réponse pose. Elle n'est évidemment pas biblique, car il est écrit : De qui Dieu a-t-il pris conseil pour se faire éclairer ? Qui lui a enseigné la bonne voie ? Qui lui a transmis le savoir et lui a fait connaître le chemin de l'intelligence ? (Esaïe 40 : 14). La réponse à la question d'Esaïe est évidemment "personne". N'étant manifestement pas biblique, il faut rejeter cette deuxième réponse.
Donc la première réponse doit être correcte - Dieu est bon parce qu'il définit ce qui est bon. Alors comment résoudre les 2 problèmes qu'elle pose ? Le problème du raisonnement circulaire est facile à résoudre. Il suffit de demander à ceux qui disent qu'un raisonnement circulaire est toujours faux, pourquoi il est toujours faux. La réponse est, c'est faux parce que c'est un raisonnement circulaire. Eh oui, l'argumentation contre le raisonnement circulaire utilise un raisonnement circulaire. Conclusion : un raisonnement circulaire n'est donc pas toujours faux, surtout quand il s'agit de Dieu, la vérité absolue.
Le deuxième problème est plus grave, c'est celui de la carte blanche, c'est-à-dire si c'est Dieu qui décide ce qu'est la bonté, il a carte blanche pour faire ce qu'il veut et le déclarer "bon". Je pense qu'on peut résoudre ce problème en posant une autre question et là, normalement les objections disparaîtront. Voici la question : qui décide qui est Dieu ? La réponse est évidente. C'est Dieu qui décide qui est Dieu et on ajoutera qu'il décide que c'est lui ! En effet, il n'y a rien de plus normal. Il sait qu'il est Dieu et il le dit, Je suis qui je suis. Je suis l'Eternel.
C'est pareil pour la bonté. Dieu décide ce qui est bon. Il se conforme à la règle de la bonté d'accord, mais cette règle est sa propre nature. Et à ceux qui disent que cette réponse lui donne carte blanche pour faire ce qu'il veut et l'appeler "bon", je réponds que dire cela est comme si on disait que puisque c'est Dieu qui décide qui est Dieu, il pourrait dire que c'est toi ! Non, ça, c'est impossible. En effet, c'est Dieu qui décide qui est Dieu et il dira toujours que c'est lui. Il ne dira jamais autre chose que Je suis l'Eternel. De la même façon, c'est Dieu qui décide ce qu'est la bonté et il agira toujours d'une façon conforme à sa nature et sa nature est la bonté absolue. Sa nature est la règle. Donc, tout ce qu'il fait est bon parce que c'est sa nature d'être bon. Il fait ce qu'il veut et le déclare bon et il a raison parce qu'il est la bonté même. Autrement dit, ce n'est pas parce qu'il a envoyé son Fils qu'il est bon, mais c'est parce qu'il est bon qu'il a envoyé son Fils.
Quel est le rapport donc entre Dieu et sa nature ? Ils sont un. Quand la bible dit Dieu est amour (1 John 4 : 8) elle indique que son attribut est identique à son être. Dieu est amour. Son être et l'amour sont un. Dire que Dieu et sa nature sont un signifie que la phrase "Dieu est amour" est aussi vraie que la phrase "Dieu est Dieu".

B. La nature de Dieu est une
Parler de la simplicité de Dieu signifie que la nature de Dieu est une, c'est-à-dire que sa nature est une unité parfaite. Il n'y a ni division, ni conflit dans la nature de Dieu. Ceci paraît évident, mais tous les chrétiens ne le croient pas. Certains pensent que Dieu se comporte comme un homme. Chez l'homme il y a souvent un conflit. On peut être devant un choix et on est tiraillé entre 2 émotions, 2 désirs. Par exemple, en tant que parent cette situation se présente assez souvent. Cela m'est déjà arrivé. Dans une situation donnée je sais que je dois punir mon enfant, mais en même temps je n'ai pas envie de le vexer ou le blesser. Je suis tiraillé entre la nécessité de faire respecter les règles et le désir d'être gentil. Il y a une sorte de concurrence en moi entre la justice d'un côté et la gentillesse de l'autre.
Or, certains chrétiens présentent souvent les attributs de Dieu comme s'ils sont en conflit les uns avec les autres. Ils pensent que l'amour de Dieu est en concurrence avec sa sainteté; que Dieu aimerait montrer son amour à tous, mais que sa sainteté l'en empêche. Dieu est tiraillé, comme nous pouvons être tiraillés. Il veut faire en même temps et envers les mêmes personnes une chose et son contraire.
Mais cette idée ne correspond pas à la doctrine de la simplicité de Dieu. L'idée de simplicité exclut justement toute division, tout conflit intérieur. Je ne crois pas qu'il y ait un conflit au sein de Dieu. La nature de Dieu n'est pas un lieu de division et de tension, mais d'unité et de paix. En Dieu tout est perfection, tous les attributs vont dans le même sens et ont le même but - à savoir la gloire de Dieu.
Mais, on me dira : "il y a des passages dans la bible qui montrent qu'il y a un conflit entre les attributs de Dieu ; que Dieu a parfois envie de faire une chose et le contraire". C'est vrai, il y a quelques passages qui semblent montrer que Dieu connaît un conflit intérieur. Un bon exemple de cela est notre passage sur la ville de Sodome. L'Eternel dit à Abraham qu'il va détruire Sodome à cause de son péché. Abraham intercède auprès de Dieu et réussit à le faire accepter d'épargner la ville, s'il y trouve 10 personnes justes. On voit ici un Dieu qui d'un côté veut exercer sa justice et de l'autre un Dieu qui est miséricordieux. Dieu écoute les arguments d'Abraham et il passe de la décision de détruire la ville à la décision d'épargner la ville pour les 10. Dieu est tiraillé entre les 2 choix, mais son attribut de miséricorde finit par l'emporter sur celui de la justice et il change d'avis.
Mais est-ce que cette interprétation-là de ce passage correspond à la réalité ? Déjà, quand nous lisons des versets comme le verset 21 : C'est pourquoi je vais descendre, et je verrai s'ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu'à moi; et si cela n'est pas, je le saurai, nous devons faire attention de bien interpréter ce passage. Notre interprétation doit être contextuelle plutôt que littérale ici. C'est-à-dire que Dieu se présente sous forme humaine devant Abraham, il mange avec lui et il parle comme un homme qui va voir et qui va apprendre la situation. Mais Dieu sait toutes choses. Il ne peut pas apprendre quelque chose. Nous devons comprendre ce passage dans ce contexte-là, sinon il contredit tout le reste de la bible.
Alors, est-ce que ce passage est là pour nous montrer la capacité d'Abraham à influencer Dieu ou pour nous montrer la miséricorde de Dieu qui va au-delà de ce que l'on demande ? La bible dit que ce que Dieu fait est parfait. Les voies de Dieu sont parfaites (Psaume 18:31). La voie parfaite ici est donc de ne pas punir la ville, s'il y trouve 10 personnes justes, puisque c'est ce que Dieu décide de faire et tout ce qu'il fait est parfait. Pourtant, si on part du principe qu'Abraham a vraiment fait changer d'avis à Dieu (comme le disent certains commentateurs) cela voudrait dire qu'au début Dieu avait l'intention de faire de l'imperfection et c'est Abraham qui l'en a empêché. Si c'est notre lecture du passage alors nous devons conclure que c'est Abraham qui montre à Dieu la voie parfaite. Heureusement qu'Abraham est là pour empêcher Dieu de faire une bêtise !
Est-ce que c'est cela le message de ce passage ? Bien sûr que non. Car Esaïe nous fait comprendre que personne n'a été le conseiller de l'Eternel, et personne n'a été son instructeur. Dieu n'a pris conseil auprès de personne pour se faire éclairer (Esaïe 40:13). Dieu n'a jamais eu l'intention de punir la ville s'il y trouvait 10 justes. A quoi sert cette histoire alors ? Elle sert à montrer la grande miséricorde de Dieu, car même s'il n'y a que 3 justes à Sodome, et donc que Dieu aurait été justifié, selon la prière d'Abraham, à détruire toute la ville, Dieu les sauve quand même. Nous voyons donc non pas un Dieu tiraillé dans sa nature ici, mais un Dieu qui a un objectif, à savoir, montrer à son ami Abraham sa grande miséricorde. Ce n'est pas Abraham qui donne l'idée à Dieu de sauver les justes, mais c'est Dieu le Saint-Esprit qui donne l'idée à Abraham pour que l'Eternel puisse montrer que sa miséricorde va au-delà de ce qu'Abraham a osé demander.
Mais, je finis ce message en reconnaissant qu'il y a bien un moment où nous voyons un conflit chez Dieu. Dans le jardin de Gethsémané, Jésus est clairement tiraillé entre 2 désirs. Nous lisons ses mots : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux (Matt. 26 : 39). Les paroles Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! montrent que Jésus ne veut pas mourir sur la croix. Et les paroles Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux montre que Jésus sais que le Père veut qu'il meure. Il y a clairement ici une lutte chez Jésus, un conflit intérieur. Il ne veut pas mourir, mais, en même temps, il veut faire la volonté du Père. Il n'a y a aucune autre interprétation possible que de dire que Jésus est vraiment tiraillé ici entre ses deux sorts.
Alors, ce fait dément-il tout ce que je viens de dire ? Non, au contraire, il le confirme. Comment ? Parce que ce que je dis c'est que la nature de Dieu est une et donc qu'il n'y a aucun tiraillement dans sa nature, aucun conflit entre ses attributs. Ici, on voit que Jésus est tiraillé entre la volonté d'obéir d'un côté et la peur de l'autre. Mais, la peur n'est pas un attribut de Dieu. Dieu ne connaît pas la peur. Ce sentiment est unique à Jésus ici et est à cause de la nature humaine qu'il a prise sur lui en devenant homme. Jésus est tiraillé ici entre l'obéissance et la peur justement à cause du fait qu'ici Jésus a 2 natures bien distinctes, sa nature divine et sa nature humaine. Les 2 natures sont en conflit, ce qui est normal. Voilà pourquoi cet exemple confirme ce que je dis, parce que le seul moment où on voit un vrai tiraillement, un vrai conflit dans la volonté de Dieu est quand Dieu le Fils a 2 natures (divine et humaine). Mais Dieu n'a qu'une seul nature à savoir une nature divine et là, le conflit, la concurrence & la division sont tous impossibles, que ce soit sur terre ou au ciel. Car la nature de Dieu est une.

Conclusion
Pourquoi est-ce que c'est important que Dieu soit simple ? Parce que sinon, il n'est pas le Dieu de la bible. Si Dieu n'est pas simple dans son être, cela veut dire qu'il est composé d'un nombre infini d'éléments différents, ce qui nous mène au panthéisme (Dieu est tout). Si Dieu n'est pas simple dans sa nature, il devient impossible pour nous de le connaître. Si sa nature était d'une composition infinie, nous ne pourrions pas le connaître. Le fait qu'il y a cette simplicité chez Dieu est la garantie que nous pouvons le connaître. Grâce à cette simplicité, même l'esprit d'un enfant peut communiquer avec l'Esprit de Dieu.