vendredi 5 novembre 2010

La Connaissabilité de Dieu


Jean 17 : 1 à 10





Introduction

Il y a 3 types de personnes sur cette terre. L'athée dit qu'il n'y a pas de Dieu. L'agnostique dit qu'il ne sait pas s'il y a un Dieu ou pas et même s'il y en a un, on ne peut rien savoir sur lui. Le théiste (en l'occurrence, le chrétien) dit qu'il y a un Dieu et l'homme peut le connaître. Connaître Dieu !
Je voudrais vous parler de la connaissabilité de Dieu. Comment l'homme connaît-il le Dieu vivant ? Job nous enseigne la futilité d'une telle entreprise : Prétends-tu pénétrer les profondeurs de Dieu, ou saisir la perfection du Tout-Puissant ? (Job 11:7). Dieu est un esprit infini, l'homme ne peut donc pas le comprendre. Mais Jésus dit dans notre passage : la vie éternelle consiste à te connaître, toi, le seul vrai Dieu (V3). Connaître Dieu est donc indispensable.  Si nous ne le connaissons pas nous n'avons pas la vie éternelle. Mais la bible enseigne l'incompréhensibilité de Dieu et la nécessité de le connaître. Y a-t-il une contradiction ? Comment l'homme peut-il connaître Dieu ? Comment le temporel peut-il connaître l'éternel ? Comment le fini peut-il connaître l'infini ? Comment est-ce que moi, 1m83, 75kg avec un QI moyen, puis-je connaître un esprit infini ? Essayons de répondre à ces questions.


1. La Connaissance.
Pour bien comprendre comment l'homme peut connaître Dieu je pense qu'il serait utile de se demander comment l'homme acquiert la connaissance de n'importe quoi. Nous vivons dans une société athée. Il faut parfois donc réfuter des idées erronées, avant de pouvoir enseigner la vérité. Aujourd'hui il y a 2 grandes idées qui dominent. Elles sont enseignées dans nos écoles. Elles sont véhiculées par les médias (les documentaires, les actualités et même la pub). Mine de rien, ces erreurs nous influencent.

a. Nous arrivons à la connaissance par l'expérience, c'est l'empirisme. L'esprit de l'homme quand il naît est une "tabula rasa" (John Locke & Descartes) c'est-à-dire que son esprit est vide, toute connaissance vient donc de notre expérience. Et nous acquérons cette expérience par nos 5 sens. Le principe empirique est tester > observer > répéter > assimiler. La connaissance est donc notre perception des choses. Le Chrétien reconnaît que nous apprenons des choses par nos 5 sens (c'est pour cela que Dieu nous les a donnés) mais ce que nous contestons est l'idée que toute la connaissance vient des 5 sens.
Je vois 2 vraies incohérences avec l'empirisme. (i) peut-on faire confiance à nos sens ? Comment savoir si ce que nous voyons correspond à la réalité ? Après tout, si l'empiriste dit vrai, il n'y a pas de Dieu, nos 5 sens sont donc le fruit d'une évolution hasardeuse, alors comment leur faire confiance ? C'est une vraie question. L'empiriste présume de leur fiabilité, mais sur quelle base ? Le Chrétien croit que nos sens ont été créés par Dieu. Dieu est vrai, nos 5 sens sont donc fiables sans être infaillibles. Le chrétien a un raisonnement logique. L'empiriste n'est pas logique. Si ma vue est une question de chance, comment savoir si ce que je vois correspond à la réalité ? Qui en est le garant ? La chance ?! S'il n'y a pas de Dieu nos 5 sens sont aussi fiables que le résultat d'un lancer de dés.
Mais, ce n'est pas tout, même si ce que nous voyons correspond à la réalité, notre interprétation peut nous amener à une fausse conclusion. Nous pouvons bien voir et mal comprendre. C'est l'exemple du coq. Un homme observe tous les matins la même chose. Le coq chante, le soleil se lève. Le lendemain le coq chante, le soleil se lève. Le surlendemain le coq chante, le soleil se lève et ainsi de suite. Au bout de 60 ans d'observation du même phénomène l'homme conclut en toute logique : c'est le chant du coq qui fait lever le soleil !
La première incohérence interne de l'empirisme est que rien ne permet de garantir la fiabilité de nos 5 sens et en plus, notre interprétation des choses est forcément subjective.
(ii) La 2ème incohérence que je vois avec l'empirisme est que pour être sûr à 100% de sa conclusion, (et après tout c'est cela qui nous intéresse) l'empiriste devrait tout observer, toute expérimenter - chaque exemple de chaque phénomène passé, présent et futur - c'est impossible. Avec l'empirisme on est donc le plus sûr de sa connaissance juste avant d'avoir tort, je m'explique. Les Européens avaient observé des millions de cygnes pendant des siècles. Dans tous les pays de l'Europe du nord au sud, de l'ouest à l'est, chaque cygne observé était blanc. Les ornithologues ont donc conclu en toute logique : un cygne est toujours blanc. Ils avaient raison et chaque nouvelle observation de cygne confirmait et renforçait leur conclusion. Plus ils en voyaient, plus ils étaient sûrs de leur connaissance. Jusqu'à au jour où l'on découvre l'Australie et on y trouve des cygnes noirs ! Morale de l'histoire : avec l'empirisme les observations s'accumulent et le moment où on en a le plus est le moment où on est le plus sûr de sa connaissance et ce moment-là vient juste avant le moment où on a tort ! Avec l'empirisme on est donc le plus sûr de sa connaissance juste avant d'avoir tort. C'est une vraie incohérence.
L'empirisme en tant que philosophie épistémologique comporte de vraies incohérences internes. Ce n'est donc pas la vérité. Il ne suffit donc pas pour expliquer notre connaissance de Dieu.



b. Nous arrivons à la connaissance en rejetant tout dogme, c'est le relativisme.
Ce que nous connaissons est le produit de notre environnement. La connaissance est donc une question de point de vue. Ce qui est vrai pour nous, peut être faux pour quelqu'un d'autre, car il n'y a pas de vérité absolue. Si c'est bon pour toi, c'est que c'est bon. Si le Christianisme te fait du bien tant mieux, mais il ne faut pas l'imposer aux autres puisque les autres religions sont aussi légitimes que la tienne.
Un jour un collègue m'a dit; "il faut que tu arrêtes d'essayer d'imposer tes idées aux autres. Crois ce que tu veux, mais n'essaie pas de me convaincre". Quand il avait fini, je lui ai demandé s'il pensait m'avoir convaincu par son argumentation. Il n'a pas vu l'hypocrisie de sa position !
Il y avait un pasteur qui avait une belle-mère relativiste. Elle lui a affirmé que toutes les religions sont vraies. Il a répondu, “eh bien la mienne est donc vraie aussi et elle dit que si tu ne te repends pas de tes péchés, tu iras en enfer”. Là-dessus s'est produite une discussion animée. A la fin la belle-mère relativiste a fini par dire au pasteur; "toutes les religions sont vraies, à l'exception de la tienne" ! Et c'est comme ceci que les relativistes se trahissent, car ils adorent être dogmatiques !
Ceci est une vraie incohérence avec le relativisme. Quand quelqu'un dit "tout est relatif", demande lui si ce qu'il vient de dire est relatif ou objectivement vrai ? Quand quelqu'un dit "il n'y a pas de vérités absolues", demande lui s'il vient d'exprimer une vérité absolue ? Si la phrase "il n'y a pas de vérités absolue" est vraie c'est qu'il y a des vérités absolues, leur phrase en est une. Si la phrase "il n'y a pas de vérités absolue" est fausse, c'est qu'il y a des vérités absolues. Le relativisme s'exprime toujours en termes absolues et donc se contredit tout seul.
Ainsi, les 2 théories épistémologiques qui dominent aujourd'hui sont incohérentes et donc insuffisantes pour expliquer comment nous pouvons connaître Dieu. Il doit y avoir un autre moyen pour que l'homme arrive à la connaissance de Dieu.
Oui, il y en a un. Ce n'est ni l'empirisme, ni le relativisme, mais la révélation. "Révélation" signifie le fait d'enlever un voile. Le seul moyen que nous avons de connaître Dieu c'est parce qu'il s'est révélé à nous. Sans cela nous ne saurions rien sur lui. Ce n'est ni par nos 5 sens, ni par nos expériences, mais par sa révélation.





2. La Révélation Générale (On parle d'une lettre ouverte à tous les hommes)
(i) Dieu montre qu'il existe et montre comment il est à travers sa création. Les cieux racontent la gloire de Dieu, Et l'étendue manifeste l'oeuvre de ses mains (Psaume 19:1). On voit qu'il est grand et puissant.
(ii) Dieu montre comment il est par sa préservation de la création. [Dieu] n'a cessé de rendre témoignage de ce qu'il est, en faisant du bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos coeurs de joie. (Actes 14:17). On voit qu'il pourvoit à nos besoins. Il est donc bon.
(iii) Dieu montre comment il est par la lumière de la nature. Chaque personne a une intuition de Dieu dans son coeur, Dieu a mis dans leur coeur (de l'homme) la pensée de l'éternité (Ecclésiaste 3:11). C'est le contraire du "tabula rasa" des empiristes. Je ne sais pas s'il y a un rapport, mais dans un documentaire sur la BBC un neurologue a expliqué que dans la psychologie du cerveau humain il y a une prédisposition à la croyance en Dieu. Dans tous les cas, la bible enseigne que dans chaque personne dès sa naissance il y a une idée innée d'éternité.
Cette intuition que Dieu a mise dans notre coeur comprend notre conscience. Quand les païens, qui n'ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour, (Romains 2:14-15). Des gens qui n'ont personne pour leur dire que c'est mal de mentir, de voler et de tuer savent dans leur coeur que c'est mal de faire de telles choses. Dieu a pris ses lois et les a écrites dans le coeur de chaque être humain. L'homme est le chef-d'oeuvre de la création de Dieu. Dieu l'a créé à son image. Il l'a mis à part. Grâce à sa révélation générale la bible est claire, chaque homme sait au fond de lui que Dieu existe et qu'il est bon et grand (grâce à sa création) et qu'il est aussi juste (grâce à sa conscience).
Cependant, même si cette révélation générale de Dieu est réelle, nous voyons qu'elle est assez vague. Elle n'amène pas à une vraie connaissance de Dieu. Elle n'est pas assez précise pour sauver qui que ce soit. Alors pourquoi Dieu se révèle-t-il ainsi ? Paul nous dit que si cette révélation générale n'est pas suffisante pour sauver l'homme, elle est suffisante pour le juger et le condamner d'une manière juste. En se révélant ainsi Dieu ne nous laisse aucune excuse. Car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil nu. Ils sont donc inexcusables, (Romains 1:19-20). On peut faire 2 remarques sur ce verset.
(i) Ceci répond à ceux qui demandent ce qui arrivera aux peuples qui n'ont jamais entendu parler de Jésus. C'est une question difficile. Est-ce que l'homme innocent en Afrique qui n'a jamais entendu l'évangile ira au paradis ? Et bien d'après ce passage, je peux affirmer que "oui". L'homme innocent en Afrique, en Inde, où qu'il soit, ira au paradis. C'est sûr. Il y a juste un problème. Cet homme n'existe pas. D'ailleurs, si vous croyez vraiment que l'homme qui n'a jamais entendu l'évangile ira au paradis, quelle est la pire chose que vous pouvez lui faire ? Lui annoncer l'évangile, car il pourrait le rejeter. Non, au jugement devant Dieu, personne ne pourra dire "je ne savais pas qu'il y avait un Dieu ou je ne savais pas qu'il fallait faire le bien". Il n'y a pas d'innocent. Quand les hommes persistent dans le péché et l'incrédulité, Dieu peut donc les condamner justement pour toujours sur la base du fait qu'ils savaient assez de choses grâce à sa révélation générale.

(ii) La base sur laquelle Dieu tient l'homme responsable de ses actes est la révélation générale. Ceci va à l'encontre de ce que beaucoup de Chrétiens aujourd'hui pensent. La tendance actuelle est de dire que pour être responsable de son péché, l'homme doit être libre. Pour que Dieu puisse le juger d'une manière juste, ils disent que l'homme doit pouvoir choisir entre le bien et le mal. Ils parlent du "libre-arbitre" de l'homme. Ils disent que si l'homme n'est pas libre, il est un robot et Dieu ne peut donc pas le juger. Mais, il n'y a aucun verset dans la bible qui dit que l'homme est tenu responsable par Dieu parce qu'il est libre. Mais il y en a plusieurs (comme celui-ci) qui dit que l'homme est tenu responsable à cause de la révélation qu'il a reçu. L'homme sait au fond de lui qu'il y a un Dieu tout-puissant et il sait au fond de lui qu'il faut faire le bien, mais il résiste à cette connaissance et il étouffe la voie de sa conscience. Personne ne fait le bien, dit Paul. Nous sommes tous coupables, non pas parce que nous pouvions faire le bien, mais parce que nous savions ce qu'il fallait faire et nous avons fait le contraire.
Au mieux la révélation générale nous apprend qu'il y a un Dieu puissant et juste - rien de plus. A la lumière de cette révélation floue, l'homme s'est tourné vers l'idolâtrie et la superstition. La révélation générale ne nous conduit pas vers une connaissance de Dieu, mais existe pour que Dieu soit déclaré juste quand il jugera les hommes. Mais pour nous permettre de connaître Dieu, il fallait quelque chose de plus.



3. La Révélation Spéciale (On parle d'une lettre personnelle)
La bible est la révélation parfaite de Dieu. Dans la bible le Dieu invisible se révèle à nous. Comment est-ce que cette révélation est transmise ? Je pense qu'il faut faire attention à des réponses "trop spirituelles, trop pieuses” qui ont amené dans l'histoire de l'église et qui mène encore aujourd'hui au mysticisme. La révélation spéciale de la bible est une révélation verbale. La bible est faite de livres. Le mot "bible" signifie "livres". Ces livres sont faits de phrases, qui sont faites de mots. Dieu se révèle à nous par le biais de phrases, de mots, bref par le langage. Le langage est un cadeau de Dieu. Que ce soit dans le Jardin d'Eden ou par les Écritures, Dieu communique avec des hommes par des mots. Il ne communique pas avec des sentiments et des sensations, il ne communique pas avec des impressions ou des émotions, mais avec des mots. D'ailleurs, nous appelons aussi la bible la Parole de Dieu. Ce sont les paroles, les mots de Dieu. Ceci est confirmé par Jean qui, en parlant de Jésus, ne dit pas "au commencement était l'événement, ou au commencement était l'action, ou au commencement était l'expérience ou au commencement était l'émotion", mais au commencement était la Parole (Jean 1:1). Dieu est la Parole et La Parole est Dieu. Le mot grec logos, que nous traduisons "parole" en français, peut aussi être traduit par "mot, verbe, proposition". On peut donc légitimement dire "le Mot est Dieu" ou "la Proposition est Dieu".
Nous avons tendance à mépriser les mots et le langage. Peut-être cela vient-il de l'idée prédominante que le langage est le fruit de l'évolution. Souvent on entend dire que le langage est trop pauvre pour parler correctement de Dieu. Que les mots sont insuffisants pour décrire Dieu. Mais ce n'est pas la position de la bible. Elle enseigne le contraire. La Parole est Dieu. Dieu peut donc rendre compte correctement de Dieu. Jésus confirme cet enseignement dans notre passage, dans sa dernière prière au Père, il prie : Je leur ai donné les paroles que tu m'as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. (Jean 17 : 8). Je leur ai donné les paroles que tu m'as données. Jésus a reçu de la part de son Père quelque chose d'essentiel. C'était une des raisons de sa venue sur terre. Cette chose allait nous permettre de connaître le Père et le Fils. Jésus devait nous la transmettre. C'était quoi; une puissance ? une émotion ? une sensation ? Non, Jésus a reçu des paroles. Il nous les a transmises. Nous savons ce que nous savons sur Dieu à cause de ces paroles. Jamais Jésus ne donne l'impression dans ce verset qu'entre le Père et Jésus et nous il y a eu une fuite du sens ou un appauvrissement du message transmis. Ce qu'il a reçu du Père, il nous l'a donné. Je leur ai donné les paroles que tu m'as données. Ce sont les mêmes paroles. Son travail a été fait parfaitement. Jamais il ne dit que les paroles ne suffisent pas pour parler correctement du Père. La révélation que Dieu a voulue de lui-même a été donnée sans erreur, complètement, précisément, clairement avec des mots par Jésus. Jésus a communiqué la vérité, toute la vérité et rien que la vérité sur Dieu à nous avec des mots. La révélation vient par le biais des paroles. La connaissance de Dieu vient grâce à des paroles. Quand nous recevons cette révélation avec foi, nous connaissons Dieu et nous sommes sauvés.
J'ajouterai que c'est pour cela qu'il faut annoncer la parole de Dieu à des non-Chrétiens. Il faut l'expliquer. Bien sûr notre vie est un exemple pour des non-Chrétiens et dans un culte on peut faire passer un message vague à travers le mime et le chant. Mais à un moment donné il faut utiliser les mots, il faut expliquer clairement l'évangile. Pour révéler Dieu, le Saint Esprit prend des paroles. Pour révéler Dieu, il ne prend pas un sentiment ou une émotion qu'un chant suscite en nous. Pour révéler Dieu, il ne prend pas une impression que laisse un mime. On ne peut pas comprendre la logique d'une impression. On ne peut pas croire à une émotion. Mais on peut comprendre des mots, des phrases, un message et croire à des mots, des phrases, un message. Le Saint-Esprit prend ce message et il ouvre notre esprit pour que nous puissions le comprendre et le croire. Ces mots et l'action du Saint-Esprit nous amène donc à la connaissance de Dieu !

Je reviens donc à ma question du début. Y-a-t-il une contradiction ? Je viens de dire que nous pouvons connaître Dieu, mais la bible enseigne que Dieu est incompréhensible. Est-ce que c'est contradictoire ? Non, il n'y a pas de contradiction. On ne peut pas connaître Dieu totalement, mais on peut le connaître vraiment. Le peu que nous connaissons de lui est vraiment lui. Ce que nous connaissons de Dieu correspond à la réalité de Dieu. La révélation est parfaite et donc complète. Rien ne manque. Il n'y a aucun aspect de Dieu qui ne nous ait pas été correctement révélé.
Mais comment l'esprit fini de l'homme peut-il saisir l'Esprit infini qui est Dieu ? Il ne peut pas. Dieu dépasse notre compréhension. Par contre, si cet Esprit infini se fait homme et nous révèle parfaitement la nature de cet Esprit, nous pouvons le connaître. Jésus est en quelque sorte un concentré de Dieu, l'image du Dieu invisible, nous dit Paul. Il ne nous a pas montré la constitution de cet Esprit infini (de quoi il est fait), mais il nous a montré ses attributs (comment il est) et ceci, même l'esprit d'un enfant peut le saisir avec l'aide du Saint-Esprit. Et c'est cette connaissance-là qui donne la vie éternelle.
J'étais étudiant à Londres quand mon épouse est venue travailler à Londres dans le cadre d'une formation. On s'était vu déjà, mais c'est à ce moment-là qu'on a commencé à sortir ensemble. Au bout de 2 semaines je savais que je voulais l'épouser. Le peu que je connaissais d'elle, me donnait envie de passer ma vie avec elle. Si au bout de 2 semaines quelqu'un m'avait demandé; connais-tu Esther, j'aurais répondu; "oui, je la connais bien c'est ma future épouse". Et la personne aurait répondu; "ah oui, d'accord. Tu la connais vraiment très bien !" Maintenant je sais que je la connaissais très peu, mais je la connaissais quand même. Au bout de 20 ans de vie commune, je la connais beaucoup mieux. Mais est-ce que pour autant je peux dire que je la connais totalement, exhaustivement ? Je sais comment elle est (et encore elle me réserve quelques surprises), mais est-ce que je peux dire que je connais son âme, son esprit, toutes ses pensées ? Non, seulement Dieu la connais exhaustivement. Mais sans la connaître totalement, je la connais vraiment. Ce que je connais d'elle est vraiment elle. Et plus je passe du temps avec elle, plus je la découvre, plus je l'aime. C'est pareil avec Dieu. Nous le connaissons peu, mais nous le connaissons vraiment. Nous le connaissons assez pour l'aimer et s'engager avec lui pas pour 40, 50 ans, mais pour toujours. Même au paradis quand nous verrons face à face, je pense que notre esprit ne sera pas suffisamment agrandi pour que nous puissions contempler dans le détail toute l'excellence de sa nature. Pour comprendre la perfection infinie, il faut être infini. Notre connaissance de Dieu ne sera donc pas totale, mais notre bonheur sera total. Car notre connaissance sera parfaite dans le sens où elle sera suffisante pour la capacité du sujet, tout en n'épuisant jamais la plénitude de l'objet. Et au fur et à mesure que notre vue augmente, notre bonheur augmentera aussi. Mais notre connaissance n'arrivera jamais à une limite au-delà de laquelle il n'y a rien à découvrir. D'éternité en éternité, Dieu sera toujours notre Dieu insondable.

Conclusion
Est-ce que tu connais Dieu ? Si tu hésites - la réponse est sans doute "non". Avec Dieu c'est noir ou blanc, soit il te connaît, soit il ne te connaît pas. Ecoutez les mots de Jésus : Au jour du jugement, nombreux sont ceux qui me diront: "Seigneur! Seigneur! Nous avons prophétisé en ton nom, nous avons chassé des démons en ton nom, nous avons fait beaucoup de miracles en ton nom". Alors je leur dirai ouvertement: "Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui pratiquez le mal" (Mathieu 7:22). Tu peux l'appeler Seigneur. Tu peux faire les choses les plus extraordinaires en son nom. Mais si tu ne le connais pas, il ne te défendra pas contre la colère de Dieu, il ne viendra pas à ton secours, au contraire il te rejettera. Connaître Dieu est donc essentiel. Il n'a y a pas plus important ce matin, aujourd'hui, cette semaine, cette année, pour ta vie. Si tu ne connais pas Dieu comme ton Père et Jésus comme ton frère, tu iras en enfer. Mais si tu crois en lui ce matin, il se fera connaître de toi, il se montrera à toi, il deviendra ton Père, ton frère, ton Consolateur, ton ami. Et tu pourrais dire cette phrase incroyable; "je connais Dieu !"