1 Jean 4:16
Introduction
Albert Einstein a dit que
la religion ne l’intéressait pas parce qu'aucune des religions qu’il avait
essayée ne le confrontait à la grandeur de Dieu comme ses découvertes
scientifiques. Il rencontrait plus la grandeur de Dieu en étudiant l’univers,
qu’en écoutant une prédication de la Parole de Dieu. Quelle critique cinglante
pour nous les prédicateurs chrétiens ! Comment est-ce que c’est possible qu’on
puisse rencontrer plus la grandeur de Dieu par la science que par le fait
d’aller à l’église ? Nous avons la bible ! Nous connaissons Dieu ! Nous sommes
ceux qui connaissent sa grandeur.
Aujourd’hui je vais
essayer de donner un message que même Einstein approuverait. Non pas en
montrant ma compétence scientifique, mais en dévoilant un peu ce Dieu qui est
grand. Car, la réalité est que si nous ne faisons pas en sorte que le peuple de
Dieu rencontre la grandeur de Dieu, quoi que nous fassions d’autre, nous
échouons dans notre mission. Mon message s’appelle : Dieu est amour.
Quand on dit que Dieu est
amour, des non-croyants (et même parfois de croyants) demande; si Dieu est
vraiment amour, alors pourquoi y a-t-il tant de souffrances dans ce monde ? Je
vais argumenter dans ce message que c’est justement parce que Dieu est amour
qu’il y a de la souffrance dans ce monde.
1. Dieu est
amour, mais Dieu aime qui ?
Dieu
est amour dit Jean. Mais, quelle est la nature de l’amour de Dieu ?
Tout d’abord je veux dire que l’amour n’est pas une émotion.
Aujourd’hui, quand on pense à l’amour on pense surtout à une
émotion, à un sentiment romantique, mais bibliquement l’amour
n’est pas cela. Dieu n’est pas émotionnel. Il n’a pas de
poussés de sentiments amoureux. Il n’a pas de sentiments
romantiques. Il est immuable comme un océan d’amour. Après tout,
si l’amour était une émotion ou un sentiment, quel sens y
aurait-il pour Dieu de donner un commandement de l’aimer ? Est-ce
un commandement de devenir émotionnel ? Je ne le pense pas. Quand
nous regardons la liste des caractéristiques de l’amour dans 1
Cor. 13, l’émotion n’est pas listée. Ceux qui sont listées
sont des attitudes, des actes. L'amour est
patient, il est plein de bonté...
D’ailleurs,
la bible donne précisément la définition de l’amour. Elle
définit l’amour dans Romains où nous lisons : l'amour
est l'accomplissement de la loi (Rom. 13:10). Voilà la
définition de l’amour. Aimer c’est agir. Quelle contraste avec
l’idée contemporaine de l’amour ! Et cette idée est confirmée
dans Galates : car toute la loi est accomplie
dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme
toi-même (5:14). La définition de l’amour est donc de
garder les commandements. L’amour n’est donc pas une émotion ou
un sentiment, mais un acte. Dire que Dieu est amour donc, ne signifie
pas que Dieu a des sentiments, mais que Dieu agit avec bienveillance
et miséricorde et droiture envers quelqu’un.
Mais envers
qui ? Dieu est amour, mais Dieu aime qui ? Pour répondre à cette question la plupart
des prédicateurs et auteurs que j’ai lus parlent de l’homme. Ils disent que
nous voyons que Dieu est amour parce qu’il nous aime. Je pense que si nous
voulons comprendre ce que c’est l’amour de Dieu, nous faisons une grande erreur
si nous pensons à l’homme. Je sais que tout le monde fait cela, mais cela ne
veut pas dire que c’est biblique. Parler de l’amour de Dieu en faisant
référence à l’homme est une erreur. Pourquoi ? (i) Parce que pour essayer de
comprendre qui est Dieu, il faut commencer avec Dieu. Si sa nature est amour,
la raison pour cela ne peut pas se trouver en dehors de lui, car cela fait
partie de son être. Donc, pour comprendre la vérité que Dieu est amour, il ne faut
pas regarder vers l’homme, il faut étudier Dieu. (ii) Parce que le message de
la bible est que l’amour de Dieu envers les hommes n’est pas le but final de
Dieu, mais est une conséquence d’un autre amour beaucoup plus profond.
Comment donc
comprendre la vérité que Dieu est amour, sans parler de l’homme ? Voici la réponse. Dieu est amour, car Dieu est
trinité. Dire que Dieu est amour c’est aussi
affirmer que Dieu est trinité. Voilà comment on comprend cette vérité.
Dieu est un seul être, qui
existe éternellement en trois personnes. Et dans l’être qui est Dieu, le Père
est la personne ultime. Or, le Père a toujours été conscient de qui il est. Il
a toujours eu une idée parfaite de lui-même. Il a toujours eu une image
parfaite de lui-même. Autrement dit, le Père se connaît parfaitement et cette
connaissance parfaite et exhaustive de lui-même, il l’a toujours eu; et cette
connaissance, cette idée qu’il a de lui-même, cette image qu’il a de sa
personne est tellement parfaite, représentant Dieu à la perfection, qu’elle se
tient seule, à l’extérieur de lui-même et le reflète à la perfection. Cette
image qu’il a de lui-même est tellement parfaite, tellement glorieuse,
tellement magnifique, qu’elle est aussi une personne. Cette image est son Fils.
Le Fils est l’image parfaite, éternelle et vivante du Père. [Il est] le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne
(Héb. 1:3). Puisque le Père existe depuis toute éternité et puisqu’il a
toujours été parfait, alors cette image de sa perfection a toujours existé. Il
n’y a jamais eu de temps quand le Père n’avait pas cette image parfaite de
lui-même, parce qu’il n’y a jamais eu de temps où le Père n’était pas parfait
et ne se connaissait pas parfaitement. Le Fils aussi donc, qui est l’image du
Père, existe depuis toute éternité.
Et leur amour réciproque
qui va du Père vers le Fils et du Fils vers le Père existe depuis l’éternité.
L’amour de Dieu trouve son origine et sa raison d’être dans l’amour que le Père
a pour le Fils. Le Père aime le Fils infiniment.
C’est pour cela qu’il dit ceci est mon fils bien
aimé. Et parce qu’il l’aime, le Père aime être
avec le Fils depuis l’éternité. C’est pour cela qu’il dit en lui j’ai mis toute mon affection (Matt. 3:17), ceci venant d’Esaïe en qui mon âme prend plaisir (42:1).
Voilà pourquoi il ne faut pas chercher à comprendre cette vérité en
pensant à l’homme.
Mais, ce n’est pas fini.
Cet amour entre le Père et le Fils est tellement parfait, tellement infini,
tellement glorieux, cet amour est tellement eux; cette énergie parfaite,
joyeuse et éternelle fait tellement partie d’eux, que cet amour aussi est une
personne infinie et parfaite – le Saint Esprit. L’amour entre le Père et le
Fils est le Saint-Esprit.
Dieu existe depuis
toujours dans une communion parfaite et infinie d’amour. Dieu est donc amour.
C’est sa nature depuis toujours. Il se réjouit de sa communion. Le Père se
réjouit d’une joie infinie d’aimer le Fils et de prendre plaisir dans
l’existence et les perfections du Fils. L’Esprit procède éternellement d’eux
car ils s’aiment. Dieu est donc éternellement auto-suffisant dans son amour.
C’est un exploit. C’est un vrai exploit. C’est sa gloire.
Donc, à la
question; Dieu est amour, mais Dieu aime qui ? Je réponds, le Père aime le Fils est le
Fils aime le Père depuis toujours et cet amour éternel est le Saint-Esprit.
2. Pourquoi le Père
aime-t-il le Fils depuis toujours ?
C’est une question qu’on
ne pose jamais, mais elle est légitime car elle nous montre l’excellence du
Fils. La première chose à comprendre est que l’amour
du Père envers Jésus n’est pas comme son amour envers nous. Son amour
pour nous est grâce. Nous ne méritons pas son amour. Mais son amour pour son
Fils n’est pas grâce. Son Fils mérite son amour. Cet amour n’est pas grâce,
mais plaisir infini en son Fils. Ceci est mon Fils
bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection. Le Père aime le Fils avec
une jouissance infinie, car il trouve une joie infinie en la personne de son
Fils.
La première raison que le
Père aime le Fils est à cause de la majesté du Fils. Il l'aime parce que le
Père voit en son Fils l’image parfaite de lui-même. Le Père aime le Fils parce
que quand il voit le Fils, il voit son reflet parfait. Mais, on dira, n’est-ce
pas un péché pour Dieu de s’aimer ? Non, car Dieu est parfait. Dieu qui est
parfait, se réjouit exclusivement de la perfection. Il ne peut pas prendre
plaisir dans l’imperfection. Nous avons vu que l’amour se
réjouit de la vérité. Dieu seul est vérité. Si
Dieu se réjouissait de quelqu’un d’autre que de lui-même pour une
milliseconde, il serait idolâtre.
Mais, si Dieu se réjouit
de lui-même, alors pourquoi est-ce que c’est un péché pour moi de me réjouir de
moi-même ? Parce que tu n’es pas Dieu. Tu as été créé en son image. En se
réjouissant de toi, tu lui vole la gloire qui lui est due. Tu t’attribues sa
gloire – c’est de l’idolâtrie. Donc, la première raison que Dieu le Père aime
le Fils est que le Fils est l’image parfaite de la perfection de Père.
Et la deuxième raison que
Dieu le Père aime le Fils est parce que malgré le fait qu’en tant qu’image
parfaite du Père, le Fils était l’égal du Père, il était agréable au Fils de
s’humilier, jusqu’à devenir un homme par obéissance au Père. Le père aime chez
le Fils l’image de sa perfection et il aime aussi son obéissance et son
humilité. Voici mon serviteur que j'ai choisi, Mon
bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. .... Il ne contestera point, il ne
criera point, Et personne n'entendra sa voix dans les rues. Il ne brisera point
le roseau cassé, Et il n'éteindra point le lumignon qui fume. (Matt.
12:18s). C’est donc cette excellence suprême du Fils qui est admirable et
aimable aux yeux du Père. C’est ce qui rend le Fils si merveilleux. Alors qu’il
pouvait prétendre à toute la gloire et tous les honneurs de Dieu, il s’est
volontairement humilié en devenant le serviteur du Père. Et il a fait cela
parce qu’il aime le Père avec un amour infini. Son amour du Père l’a poussé à
obéir au Père. Le Fils voulait montrer au Père jusqu’à quel point il l’aimait.
Donc, il est Dieu et pourtant il devient un bébé. Il est Dieu et pourtant il
lave les pieds de ses disciples. Il est Dieu et pourtant il accepte d’être
tenté par le diable. Il est Dieu et pourtant il accepte d’être giflé, craché
dessus et crucifié par ses créatures par amour du Père. Le Père m'aime, parce que je donne ma vie (Jean
10:17).
Voilà pourquoi le Père prend
plaisir en son Fils, à cause de son obéissance qui l’a conduit à s’humilier,
jusqu’à donner sa vie par amour du Père. Voilà pourquoi le Père aime le Fils,
parce qu’alors qu’il était infiniment important, il s’est fait le plus
insignifiant de tous par amour du Père. Car, existant en
forme de Dieu, il n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec
Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en
devenant semblable aux hommes … C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement
élevé (Phil. 2:6). Jonathan Edwards dit : Dans la personne de Jésus
se rencontrent grandeur infinie et servilité infinie, justice infinie et grâce
infinie, gloire infinie et humilité infinie, une égalité avec Dieu et une
soumission infinie envers Dieu. Le Fils est tout simplement splendide,
excellent, admirable, incomparable. Voilà pourquoi le Père l’aime. Qui
n’aimerait pas un tel être ?
3. Et nous dans tout ça ?
Pour l’instant, on me
dira, j’ai beaucoup parlé de Dieu et peu de nous. Mais nous existons. Et Dieu
nous aime. Parlons donc un peu de nous ! C’est sûr que Dieu aime ses enfants.
Mais, pourquoi nous aime-t-il ? Parce que nous sommes aimables ? Que dit-il à
ce sujet ? Ce n'est point parce que vous surpassez en
nombre tous les peuples, que l'Éternel s'est attaché à vous et qu'il vous a
choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que
l'Éternel vous aime ... (Deut. 7:7). A la question pourquoi Dieu s’est-il
attaché à son peuple, la raison donnée ici est parce que Dieu aime son peuple.
Autrement dit, la raison que Dieu aime son peuple est parce qu’il les aime.
Nous avons ici un raisonnement circulaire dans la bible. La raison que Dieu
vous aime est parce qu’il vous aime. Ce raisonnement circulaire est le signe,
par excellence, que la raison de son amour se trouve en lui. Il nous aime parce
qu’il est amour. Dieu adore nous aimer. Son amour pour nous n’a rien à voir
avec nous, mais tout à voir avec lui. Donc, Dieu aime son peuple parce qu’il
est amour et parce qu’il est amour, il veut nous sauver. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque
nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous (Rom. 5:8).
Ceci m’amène à poser une
autre question pour dévoiler davantage l’amour de Dieu. Avec cette question je
voudrais faire le lien d’un côté entre l’amour du Père pour son Fils et du Fils
pour son Père, et de l’autre l’amour de Dieu pour nous. Car les deux ne sont
pas contradictoires, mais complémentaires. Voici donc ma question. Dieu voulait
nous sauver parce qu’il est amour, mais qu'est-ce qui posait le plus grand
obstacle à notre salut ? Quelle difficulté risquait le plus d'empêcher
notre réconciliation avec Dieu ? Qu'est-ce qui se dressait comme l'Everest
devant nous et notre salut ? La réponse qui vient à notre esprit en
premier est : notre péché d’un côté et la justice de Dieu de l’autre. Voilà
l’obstacle ! Comment Dieu pouvait-il nous pardonner tout en restant juste ?
C'est ça l'Everest. Comment un Dieu trois fois saint pouvait-il pardonner à des
misérables pécheurs comme nous et toujours être loué comme une Dieu de
justice ?
Certes, le problème du
pardon de nos péchés par un Dieu saint était un obstacle énorme, mais je crois
que ce n’était pas le plus grand obstacle à notre salut. Le plus grand obstacle
n’est pas que Dieu est saint, mais que Dieu est amour. Paul nous explique le
problème Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses ?
Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n'a point épargné son
propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il
pas aussi toutes choses avec lui ? (Rom 8:31s). Le plus grand obstacle
à notre salut était que le Père accepte de ne pas épargner son Fils pour nous
sauver. Lui, qui n'a point épargné son propre Fils,
mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi
toutes choses avec lui ? Paul utilise ici une
argumentation a fortiori. Il raisonne du plus grand au plus petit. Si
Dieu a donné le plus grand, alors il donnera le plus petit. S'il a accepté la
plus grande difficulté, alors il acceptera la plus petite. Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a
livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec
lui ? Une fois que le Père avait accepté de
livrer son propre Fils à la mort, alors tout le reste était facile pour lui.
Une fois que le Père avait accepté cela, le problème de notre péché et de sa
justice était insignifiant par comparaison.
Il a fallu une
éternité (si on peut parler ainsi de Dieu) pour que le Père accepte de ne pas
épargner son Fils. Le désir normal d'un père est justement d'épargner son
enfant. A combien à plus forte raison un Père dont la nature est amour ! Mais
le Père accepte de ne pas l'épargner de la méchanceté des hommes. Le Père
accepte de ne pas l'épargner de Satan. Le Père accepte de ne pas l'épargner de
sa propre colère, mais de le livrer. Il lui a fallu une éternité pour accepter
cette décision terrible.
Il nous est
impossible de comprendre l’amour infini et parfait que le Père donnait au Fils
et que le Fils donnait au Père depuis l’éternité. On ne peut pas comprendre
l’unité parfaite et la communion parfaite qu’ils avaient depuis toujours. Mais
c’est une réalité. Glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de
toi avant que le monde fût..... Comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis
en toi …. Ma gloire, [c’est] la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la
fondation du monde (Jean 17). Et c’est cette communion parfaite que le Père a accepté
de rompre. La rupture de cette communion et de cet amour parfaits était la
décision la plus colossale pour le Dieu de l’univers de toute éternité. Sans
aucune exception. Le Père a accepté de casser cet état parfait d’amour entre
lui et son Fils. Et non seulement cela, mais aussi de livrer son Fils à la
mort. Cette décision était la décision la plus pénible que le Père aura à
prendre de toute l’histoire divine. Et il l’a prise. Il l’a prise et tout le
reste était comparativement facile après cela.
Et cette
décision était terrible pour le Père (je parle encore en langage humain) non
seulement parce qu'il allait casser la communion parfaite entre lui et son Fils
qui existait depuis toujours, mais aussi parce qu'il savait que cette décision
allait conduire le Fils dans de terribles souffrances. Oui, le Fils était un
serviteur volontaire du Père. Je donne ma vie. Personne ne me l'ôte, mais je la
donne de moi-même (Jean 10:17). Il n’a pas été contraint de se livrer, mais sa
souffrance était si terrible que dans le jardin Jésus a prié Père, si tu
voulais éloigner de moi cette coupe ! Lui qui avait était éternellement
habitué à avoir une communion avec le Père, était pour la première fois face à
une situation où il allait être séparé du Père. Lui qui avait été habitué à ce
que le Père lui sourit, allait maintenant connaître non pas son sourire, mais
sa fureur. Voilà le plus grand obstacle à notre salut : l’amour du Père pour
son Fils.
Mais, on me dira : oui
mais le fait que le Père n’a pas épargné son Fils prouve à quel point le Père
nous aime. Et le fait que le Fils a donné sa vie prouve à quel point le Fils
nous aime. Tout cela prouve à quel point Dieu nous aime. Nous voulons désespérément
nous mettre au centre de cette histoire. Mais l’homme n’est pas au centre de
cette histoire. Dieu l’est. Nous sommes pris dans une histoire d'amour éternel
entre le Père et le Fils. Non, cela ne prouve pas qu’ils nous aiment, mais
qu’ils s’aiment. Ils n’ont pas fait cela pour nous, mais pour eux. Qu’est-ce
qui me permet de dire cela ? Parce que le Père voulait donner à son Fils un
peuple qui exprimera pour l’éternité son amour pour son Fils. C'est pour cette raison que vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple
acquis, pourquoi ? afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a
appelés des ténèbres à son admirable lumière (1 Pierre 2:9). Le Père
aime le Fils tellement qu’il est en train de lui procurer un peuple qui
exprimera pour toujours l’amour que le Père a pour son Fils. Et le Fils veut
montrer jusqu’où il est prêt à aller pour faire plaisir au Père. Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois,
que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. (Luc
22:42). Car Ma nourriture est de faire la
volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre (Jean 4:34).
Voici un
dialogue que l’on peut imaginer entre la trinité à l’aube de l’éternité.
Père : Mon
Fils, je t’aime tellement que je veux créer un monde pour toi et je veux créer
des êtres dans ce monde. Je veux les créer à mon image pour que des millions et
des millions de petits moi puissent t’adorer pour l’éternité. Ce sera mon
cadeau pour toi pour toujours. Des millions d’êtres à mon image qui t’adorent
pour toujours.
Fils : Mon
Père, je t’aime tellement que si tu crées ce monde et ce peuple pour moi, je te
demande de créer ce monde d’une telle manière que je puisse te montrer dans ce
monde, par mon obéissance infaillible à toi, à quel point moi, je t’aime aussi.
Donne-moi l’occasion dans ce monde de montrer jusqu’où je suis prêt à aller par
amour pour toi.
Saint-Esprit :
Alors, créons ce monde ! Que ce monde soit le théâtre privilégié de l’amour
éternel entre le Père et le Fils !
Voilà ce qui se passe.
Dieu a créé ce monde. Il a créé les hommes à sa propre image pour constituer un
peuple adorateur pour son Fils. Et le Fils s’est donné, allant jusqu’à la mort, pour
sauver ce peuple que le Père veut lui donner, ainsi démontrant par son
obéissance infaillible à quel point il aime le Père.
Et pour montrer l’excellence de son obéissance, il fallait un monde où l’obéissance n’était pas facile. Il fallait un monde où l’obéissance lui coûterait cher. Bref, pour montrer l’excellence de son obéissance, il fallait un monde où l’obéissance lui ferait souffrir et mourir. C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort …. a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes (Héb. 5:7). J’affirme donc, (contrairement à ce que tout le monde pense aujourd’hui), que c’est justement parce que Dieu est amour, qu’il y a de la souffrance dans ce monde. Le Fils aime le Père. Il voulait lui prouver son amour. La souffrance a permis au Fils de démontrer son obéissance parfaite au Père. Il a appris, bien que Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes. Il en résulte que le Père a élevé à la perfection par les souffrances le Prince de [notre] salut. (Héb. 2:11). C’est justement parce que Dieu est amour qu’il y a de la souffrance dans ce monde. Un monde où la souffrance n’existait pas, indiquerait que Dieu n’est pas amour.
Et pour montrer l’excellence de son obéissance, il fallait un monde où l’obéissance n’était pas facile. Il fallait un monde où l’obéissance lui coûterait cher. Bref, pour montrer l’excellence de son obéissance, il fallait un monde où l’obéissance lui ferait souffrir et mourir. C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort …. a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes (Héb. 5:7). J’affirme donc, (contrairement à ce que tout le monde pense aujourd’hui), que c’est justement parce que Dieu est amour, qu’il y a de la souffrance dans ce monde. Le Fils aime le Père. Il voulait lui prouver son amour. La souffrance a permis au Fils de démontrer son obéissance parfaite au Père. Il a appris, bien que Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes. Il en résulte que le Père a élevé à la perfection par les souffrances le Prince de [notre] salut. (Héb. 2:11). C’est justement parce que Dieu est amour qu’il y a de la souffrance dans ce monde. Un monde où la souffrance n’existait pas, indiquerait que Dieu n’est pas amour.
Et à la fin des temps, le
Père donnera ce peuple racheté à son Fils, comme on présente une épouse à son
époux. Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu,
la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est
parée pour son époux (Apoc. 21:2). Et que se passera-t-il ensuite ? La
seule chose possible, si on considère l’amour éternel qui existe entre le Père
et le Fils. Lorsque le Père aura donné ce peuple adorateur au Fils pour que ce
peuple loue le Fils pour toujours, pour que ce peuple exprime l’amour du Père
envers son Fils à jamais, alors le Fils le prendra et le posera comme un cadeau
aux pieds du Père. Et Dieu sera tout en tous. Ensuite
viendra la fin, quand [Christ] remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après
avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. … Dieu, en
effet, a tout mis sous ses pieds. ... Et lorsque toutes choses lui auront été
soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes
choses, afin que Dieu soit tout en tous (1
Cor. 15:24s).
Cette histoire ne nous
concerne pas premièrement. Elle les concerne. Nous sommes les conséquences de
leur amour. C’est une histoire d’amour éternel et infini et parfait entre Dieu
le Père et Dieu le Fils et notre rôle est d’exprimer l’amour du Père envers le
Fils. Nous sommes là pour cela. Nous sommes privilégiés de pouvoir participer
dans cette histoire d’amour infini. Tout est fait par le Père pour rendre Jésus
grand et glorieux et pour le montrer comme excellent parmi nous les nations pour amener en son nom à
l'obéissance de la foi tous les païens (Rom.
1:5). Tout a été créé par lui et pour lui (Col. 1:16). C'est de lui,
par lui, et pour lui que sont toutes choses
(Rom. 11:36).
Conclusion
Ce que je dis
est non seulement biblique et historique (je l’ai reçu de John Piper, qui l’a
reçu de Jonathan Edwards, qui l’a reçu de Jean Calvin, qui l’a reçu d’Augustin,
qui l’a reçu de l’apôtre Paul) mais, ce que je dis est aussi bien plus
rassurant pour toi que le fait de t’annoncer un Dieu qui a de bons sentiments
envers tous les hommes. Le fait que le Père aime le Fils est notre garantie
d’être sauvé. Si tu es en Christ, alors Jésus est en train d’intercéder pour
toi au ciel en ce moment. Quand Satan t’accuse devant le Père, Jésus montre ses
blessures et demande au Père de te garder pour lui. Et le Père qui l’aime d’un
amour infini et qui, en plus, voit dans sa chair les preuves de son obéissance
envers le Père, ne lui dit jamais "non". C’est aussi simple que ça. Il ne lui dit
jamais "non". C’est parce que ce que j’ai dit dans ce message est vrai, que ton
salut, ami chrétien, est assuré. Le Père ne dit jamais "non" à son Fils, car Dieu est amour.