dimanche 10 novembre 2013

La Clarté de la Bible


Matthieu 4 : 1 à 11

 
Aujourd’hui, je veux continuer ma série sur la bible. Mon message s’appelle : la clarté de la bible.
Je veux vous montrer que la bible est claire et compréhensible. En affirmant la clarté de la bible, je ne veux pas dire que toute la bible est facile à comprendre, vous vous en êtes sûrement rendu compte. Mais, je veux dire que la bible est claire et compréhensible en ce qui concerne son message essentiel, même pour les gens simples, la révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples (Ps. 119:130). Je veux dire donc que c’est totalement faux de dire que nous avons besoin de l’Église pour comprendre la bible, parce que comme je vais vous le montrer les principes pour comprendre la bible se trouve dans la bible.
Premièrement, je veux établir 2 vérités. Je veux montrer que la bible est claire et précise.
Deuxièmement, je donnerai quelques règles bibliques pour bien comprendre la bible.
 
1. Un sens clair et précis
Pourquoi est-ce important d’affirmer la clarté de la bible ? Parce que dès le commencement, la stratégie du diable est de mettre en doute le sens de la Parole de Dieu. A Ève dans le jardin d’Éden, Satan met en doute ce qu’elle avait compris de la Parole de Dieu. Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez aucun des fruits des arbres du jardin ? Dieu a-t-il réellement dit ça ? Cette stratégie est une attaque indirecte contre la bible. Le diable ne met pas en question le fait que Dieu a parlé, mais il met en doute le sens de ce que Dieu a dit. Cette attaque est toute aussi diabolique qu’un rejet total de la Parole. Dieu a-t-il réellement dit ce que tu crois qu'il a dit ?
Je veux prendre 2 exemples de la bible qui établissent des principes pour nous par rapport à la clarté de la bible et qui confirment que la bible est un livre clair et compréhensible. Mon premier exemple concerne les 10 commandements. Je prends cet exemple car les 10 commandements ont été écrits par le doigt de Dieu. Et ce que Dieu fait en écrivant ces paroles est très riche en renseignements pour nous. Dieu écrit. Donc, Dieu a un message à communiquer aux hommes. S’il y a un message, ce message a un sens. Par exemple, le sens du premier commandement tu n’auras point d’autres dieux que moi signifie que Dieu interdit l’idolâtrie. Et le sens du message n’évolue pas au fil du temps. Ce que ce verset signifiait quand il a été donné est ce qu’il signifie aujourd’hui et signifiera dans 100 millions d’années.
Ensuite, Dieu écrit en Hébreu. Oui, Dieu écrit en Hébreu. Donc, Dieu veux être compris par les hommes à qui il transmet son message. Il écrit en leur langue. Il écrit en lettres qu’ils connaissent et en phrases qu’ils comprennent. Ceci est très important. Je vous dis des choses simples. Cela paraît évident, mais il y a beaucoup de personnes qui pensent que la bible contient des messages codés où le sens se trouve cachés dans chaque 17ème lettre lue à l'envers ! Non, si le message est incompréhensible, alors ce livre n'est pas une révélation. Certes, il y a des choses que Dieu ne révèle pas (Deut. 29:29). Elles ne nous regardent pas. Mais il y a des choses qu’il a choisi de révéler pour que nous les sachions. Pour que nous le sachions, le message doit être compréhensible pour nous.
Je dis donc qu’en écrivant lui-même les 10 commandements, Dieu nous donne un principe qui vaut pour tous ses autres écrits, que ce soit lui qui écrit ou lui qui inspire. Le principe est que Dieu a des vérités qu’il veut communiquer à l’homme. Donc, il a inspiré les mots qui contiennent ces vérités. Donc loin d’empêcher la communication entre Dieu et les hommes, le langage (les mots et les phrases) est le seul moyen qui le rend possible. Le langage n’est pas le résultat de l’évolution de bruit sauvages, mais est un don de Dieu qui permet à Dieu de nous communiquer son message et le langage est un moyen suffisant pour exprimer la vérité divine de façon précise. Puisque Dieu est parfait, je conclus que les mots qu’il a inspirés sont les meilleurs mots pour transmettre la vérité qu’il voulait communiquer. Donc, notre travail est de chercher les sens de ces mots et de ces phrases.
Chercher les sens des mots s’appelle l’exégèse. Ce mot grec signifie "sortir le sens du texte". Notre but en lisant la bible doit être de trouver le sens des mots et des phrases pour découvrir ce que l’auteur a voulu dire. Notre tâche n’est donc pas d’amener la bible aux temps modernes, (de moderniser son message) mais de nous ramener aux temps bibliques. Ca c’est l’exégèse. Cela nécessite beaucoup de travail, car la bible vient d’une autre époque et d’une autre culture, mais ce travail est essentiel si nous voulons comprendre la bible. Le contraire de l’exégèse c’est l’eiségèse. C’est mettre ses propres idées dans le texte. C’est un abus du texte. C’est un péché de faire dire à la bible ce que l’on veut.
Mais, une véritable exégèse se fait à partir des langues d’origine (l’hébreu et le grec), car ce qui est infaillible sont les textes en hébreu et grec. Moi, qui ne connais pas l’hébreu et le grec, je fais l’exégèse à partir d’une traduction française. Est-ce que c’est un problème ? Pas vraiment, parce que des chrétiens qui connaissent ces langues ont traduit la bible. Quand la version française traduit exactement le sens original, alors la traduction est infaillible aussi. Jésus lui-même cite une traduction grecque de l’Ancien Testament (La Septante) et les premiers chrétiens ne lisaient pas l’hébreu, ils lisaient l’Ancien Testament en grec. D’où l’importance pour nous de privilégier une version qui traduit l’original mot pour mot (comme la version Ségond ou Darby) plutôt qu’une traduction plus facile à lire, mais moins fidèle aux originaux (comme la version Semeur ou français courant). D’où l’importance aussi d’utiliser des outils disponibles pour chercher le sens original. Donc, mon premier exemple, les 10 commandements, montre que la bible communique un sens clair et ce sens se trouve dans les mots utilisés. Nous devons faire ressortir ce sens, faire de l’exégèse des mots.
 
Mon deuxième exemple montre que le message a un sens précis. Il y a de plus en plus de chrétiens qui contestent la précision du message de la bible. Ils ne contestent pas que la bible soit la Parole de Dieu, car ce sont de "bons chrétiens", mais ils contestent que le message ait un sens précis. C’est une attaque indirecte et sournoise contre la bible. Ils ont le même discours que le diable. Dieu a-t-il réellement dit ce que tu crois ? J’ai une tante comme ça. Pourtant, elle est responsable d'un groupe de femmes dans une église évangélique. C’est justement ça le drame ! Nous l’avons vue cet été et nous avons parlé du mariage homosexuel avec elle et nous n’étions pas d’accord. Quand nous lui avons montré que la bible condamne les pratiques homosexuels, elle a dit que ça c’était notre interprétation de la bible, mais qu’elle en avait une autre et que la nôtre ne valait pas plus que la sienne. Pour elle, tout est une question d’interprétation. C'est le postmodernisme. Puisque chacun interprète la bible de façon différente, on ne peut pas savoir ce qu’elle dit. Et puisque nous ne pouvons pas savoir ce que la bible dit, c’est la preuve qu’elle ne dit rien de précis.
Mais ceci est faux. Ce n’est pas parce que certaines personnes (comme ma tante) ne comprennent pas le message de la bible, que le message n’a pas de sens précis. Le message ne signifie pas ce que nous voulons. Ma position est que chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe a un sens précis et donc un seul sens.
Encore une fois c'est Dieu lui-même qui nous donne l'exemple à suivre ici, non pas comme auteur de la bible, mais comme utilisateur de la bible. C'est l'exemple de notre passage. Et c’est encore le diable qui nous donne l’exemple à ne pas suivre. Quand le diable tente Jésus dans le désert, le diable cite la bible pour essayer de faire chuter le Seigneur. Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Si Jésus avait été comme ma tante il aurait répondu à Satan "d’accord, il y a plusieurs façons d’interpréter la bible. Ton interprétation est vraie pour toi. Mais pour moi il dit autre chose. Mais l’important c’est que chacun trouve sa vérité dans la bible". Et le christianisme serait mort ! 
Mais, Jésus ne dit pas ça. Il corrige Satan sur sa mauvaise façon d'interpréter ce verset. Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. Si je paraphrase ici, Jésus dit, certes la bible dit ce que tu dis, mais elle donne aussi le commandement de ne pas tenter Dieu. Puisque la bible ne peut pas se contredire, et puisque se jeter du vide reviendrait à tenter Dieu, ce que tu penses que ton verset dit est faux. Ton interprétation est mauvaise. Donc, tu tords le sens de ce verset.
Le message que Satan voulait faire dire à ce passage était erroné. Ce verset n’est sûrement pas une carte blanche que Dieu nous donne pour sauter dans le vide. Donc, ce passage a un message précis et ce n’est pas celui-là. Donc, Jésus nous montre ici qu'il y a une bonne façon d’interpréter la bible et une mauvaise façon d’interpréter la bible. Donc, l’idée que toutes les interprétations se valent est une idée fausse. La bonne interprétation est celle qui comprend le message que Dieu a voulu transmettre. Quand nous comprenons le message que Dieu a voulu transmettre, nous atteignons la vérité divine.
Donc, au vu de ces 2 exemples, j'affirme que tous les versets de la bible ont un sens précis. Les versets de la bible ne signifient pas différentes choses pour différentes personnes. Ils ne signifient pas ce que chacun veut. La première question qu'on doit poser en lisant la bible n'est pas "qu'est-ce que ce verset me dit" mais "qu'est-ce que ce verset dit". Et j'affirme que ce sens précis se trouve dans les mots utilisés.
 
2. Comment trouver le sens précis ?
Pour comprendre la bible, Jésus nous a montré qu’il faut interpréter correctement ce qui est écrit. Interpréter la bible n’est pas un jeu, c’est une science. Cette science s’appelle l'herméneutique. Cette science a ses propres règles à respecter. Ces règles se trouvent dans la bible. Quand on applique ces règles à la bible, on réduit considérablement le risque de se tromper sur le sens des versets de la bible. Voici 5 règles pour bien interpréter la bible.
 
(i) Il faut prendre la bible pour argent comptant
Prendre la bible pour argent comptant veut dire, par exemple, que quand la bible affirme : Dieu créa les cieux et la terre en 6 jours, cela signifie que Dieu a créé les cieux et la terre en 6 jours. On prend le message pour argent comptant. Je dis que prendre la bible pour argent comptant est la seule façon correcte d’interpréter la bible. Pourquoi ? Parce que si un passage ne signifie pas ce qu’il dit, il est impossible de savoir ce qu’il signifie, parce qu’il ne signifie pas ce qu’il dit.
Je connais un chrétien qui ne croit pas que Dieu a créé la terre en 6 jours. Il croit que Dieu a créé la terre en milliards d’années. Donc, selon lui, quand la bible dit "Dieu a créé les cieux et la terre en 6 jours" Dieu ne veut pas que nous prenions ces mots pour argent comptant. Dieu veut, en fait, que nous comprenions autre chose. Il veut, en fait, qu’en lisant ces paroles nous comprenions que Dieu a mis des milliards d’année à créer la terre. Donc, la phrase "Dieu a créé les cieux et la terre en 6 jours" signifie en réalité "Dieu n’a pas créé les cieux et la terre en 6 jours" puisqu’il a pris de milliards d’années.
Donc, ce que nous sommes vraiment sensés comprendre dans ce verset est, en réalité, le contraire de ce qui est écrit. Mais, si cela est vrai, alors la bible est un livre incompréhensible, car non seulement elle ne signifie pas ce qu’elle dit, mais pire, elle peut signifier le contraire de ce qu’elle dit. Donc, peut-être dans le Nouveau Testament quand nous lisons "Dieu a ressuscité Jésus des morts" ce que nous sommes vraiment sensés comprendre est "Dieu n’a pas ressuscité Jésus des morts". Si on ne prend pas la bible pour argent comptant, nous ne pouvons pas la comprendre. Donc, je dis que la seule façon correcte de lire la bible est de prendre ce qu’elle dit pour argent comptant.
 
 
(ii) Il faut tenir compte des différents genres littéraires
La bible contient des poèmes, des symboles, des images, des métaphores. Si on prend le message pour argent comptant ne doit-on pas conclure que quand Jésus dit "je suis la porte" qu'il était vraiment une porte ? Pas du tout. L'interprétation qui prend la bible pour argent comptant n'est pas la même chose que de tout prendre au premier degré, littéralement. Prendre la bible pour argent comptant c’est justement interpréter les passages selon leur genre littéraire. Tout comme on ne comprend pas un article de journal comme on comprend un poème, de même, on prend des récits historiques pour de l'histoire, les poèmes pour de la poésie. On prend l’œuvre pour argent comptant. On la prend comme elle est. On ne force rien. On ne cherche pas le symbolisme partout. Par exemple, j’ai entendu une prédication sur la parabole du bon samaritain où (selon ce pasteur), la victime représentait vous et moi, l'huile représentait le Saint Esprit, le vin le sang de Jésus et le bon Samaritain était Jésus. Mais l’histoire du bon samaritain n’est pas une allégorie. Nulle part la bible dit que le bon Samaritain c’est Jésus. D’ailleurs, selon cette méthode, qui décide qui représente quoi ? Une parabole n’est pas une allégorie. Nous devons faire la différence entre ces genres littéraires.
On peut éviter beaucoup de problèmes si on retient ce principe. Par exemple, la bible enseigne clairement que Dieu n'est pas un homme pour se repentir (1 Sam. 15:29), donc quand nous lisons dans le récit de Jonas que Dieu se repent, nous devons comprendre sa "repentance" comme étant différente d’une repentance humaine. Les Écritures interprètent les Écritures. Les passages clairs expliquent les passages symboliques et poétiques. Quand nous définissons ce que nous croyons, l’enseignement a priorité sur les récits historiques.
 
(iii) Il faut respecter le contexte
Un texte qui est cité hors de son contexte est un prétexte. C’était la méthode de Satan avec Jésus, arracher le verset hors de son contexte pour avoir un prétexte pour tenter Jésus. Une autre façon de prendre un verset hors de son contexte est de jouer à la roulette biblique. On ferme les yeux et on choisit un verset au hasard sans aucun contexte. Vous connaissez sans doute l’histoire de l’homme qui voulait une parole de Dieu avec cette méthode. Premier verset : Matt 27:5 : Judas se retira, et alla se pendre. Et bien ce n’est pas ce que je voulais entendre, donc deuxième verset : Luc 10:37 : Va, et toi, fais de même. Troisième verset : Jean 13:27 : Ce que tu fais, fais-le promptement. Voici un commandement dans la bible à partir de ces 3 versets d’aller se pendre tout de suite ! C’est bien sûr un exemple absurde. La bible ne nous ordonne jamais de nous suicider, mais c’est pour montrer le message déformé que nous pouvons obtenir de la bible quand nous prenons des versets hors de leur contexte. Si je peux te donner un conseil; veux-tu recevoir une parole de Dieu pour ta vie ? Lis ta bible. Tu veux que Dieu te parle de façon audible (c'est très à la mode aujourd'hui). Lis ta bible à voix haute !
La roulette biblique est un exemple extrême d'un verset sorti de son contexte, mais les spécialistes dans ce domaine sont ceux qui prêchent un évangile de prospérité. Ils prennent par exemple le verset en Jérémie qui dit Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance (29:11). C'est un beau verset. Le problème avec ce verset c’est que le contexte nous interdit de le prendre comme une promesse pour nous. Voici le contexte : Ainsi parle l'Éternel des armées, le Dieu d'Israël, à tous les captifs que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone …. Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j'accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant [à Jérusalem]. Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Ce verset n’est donc pas une promesse pour nous individuellement. C’était une promesse à tous les captifs que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone. C’est une promesse pour eux que Dieu ne les a pas oubliés, mais qu’il leur a préparé un avenir, à savoir le retour en Israël dans 70 ans. Voilà le contexte.
Mais ces prédicateurs présentent ce verset comme si Dieu nous promettait à chacun d’entre nous une vie paisible et une espérance pour un meilleur lendemain. Ce qui me fait sourire c’est que quand les passages dans Jérémie promettent le jugement de Dieu sur la nation d’Israël, ils sont très prudents de situer ces passages dans le contexte et de ne pas nous les appliquer. Mais, si le contexte est nécessaire pour comprendre les menaces de Dieu, il est aussi nécessaire pour comprendre les promesses de Dieu.
Je connais des versets dans la bible qui nous promettent des épreuves et des tribulations dans la vie. Je n’en connais pas qui nous promettent un meilleur demain. Un texte qui est cité hors de son contexte est un prétexte. Vous me direz, mais où est le problème, si ça aide des chrétiens de croire ce verset ? Le problème c’est qu’on n’a pas le droit de faire dire à la Parole ce qu’elle ne dit pas. C’est mettre ses propres idées dans le verset. En plus, je connais un chrétien qui croit que ce verset est pour lui, sauf qu’aujourd’hui il est atteint d’une maladie incurable. Il lui reste 3 ans à vivre. Pour lui, cette "promesse" ne se réalise pas. Il est désemparé. Il commence à douter des promesses de Dieu. Mais Dieu ne lui a jamais fait cette promesse. Il l’a fait à la nation d’Israël. Et il a tenu parole, comme il le fait toujours. Il a ramené Israël à Jérusalem au bout de 70 ans. Ce verset n’est pas une promesse pour nous. Un texte qui est cité hors de son contexte est un prétexte.
 
(iv) Il faut comprendre que la révélation est progressive
Dieu s’est révélé progressivement dans la bible. Il faut connaître l’Ancien Testament pour comprendre le Nouveau Testament. Ce qui est dit dans le Nouveau Testament clarifie ce qui a été dit dans l’Ancien Testament. C’est le principe de Tota Scriptura. Il faut prendre tout ce que dit la bible sur un sujet pour bien comprendre ce sujet. La révélation est progressive, mais elle ne se contredit jamais. Ce qui arrive après complète, mais ne contredit pas, ce qui a été dit au début. Ce que le Nouveau Testament nous révèle sur Dieu complète, mais ne contredit pas ce que dit l’Ancien Testament. Et ici je ne veux pas fuir des questions difficiles. C’est tellement facile de faire l’autruche. Mais, j’ai le devoir en tant que prédicateur de la Parole de m’adresser aux problèmes qui vous tracassent concernant la révélation progressive de Dieu.
Dans l’Ancien Testament il y a des choses qui sont dures à comprendre. Je devrais dire facile à comprendre, mais dures à accepter. Dans Nombres 31 nous lisons que Dieu envoie les Israélites à la guerre pour pratiquer le génocide (l'extermination intentionnelle de personnes en raison de leur religion) sur les Madianites . Et en effet, ils massacrent beaucoup de Madianites, mais pas assez. Ils épargnent les femmes et les enfants. Ils amènent donc les femmes et les enfants prisonniers à Moïse. Et que dit Moïse ? Tout d’abord Moïse s’irrite contre eux parce qu'ils n'ont pas fait ce que Dieu leur avait ordonné. Ensuite, nous lisons le commandement de Moïse pour ces prisonniers (V17) Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme. Ces petits garçons et ces femmes viennent de voir leurs pères et leurs maris se faire massacrer et voilà la sentence de Moïse sur eux : tuez-les tous au tranchant de l’épée. Ce Dieu-là ne peut pas être le même qu’au Nouveau Testament ?
Attention ! Nous sommes tous influencés par la culture dans laquelle nous vivons. Ces passages nous choquent, parce que dans notre culture occidentale la miséricorde, la compassion, la tolérance de l'autre est vue comme la valeur suprême. Mais d’autres cultures qui ont existé dans l'histoire et qui existent aujourd’hui dans d'autres pays ont d’autres valeurs. Ces passages ne choqueraient pas les personnes issues de ces cultures. Ils trouveraient cela tout à fait normal de détruire ceux qui veulent te détruire. Par contre, ce qui leur choquerait, eux, c’est plutôt les passages de la bible qui disent que Dieu nous dit d’aimer ceux qui nous persécutent et de présenter l'autre joue quand on nous frappe. Ils trouveraient cela choquant, car totalement injuste. Ils diraient que ceci ne peut pas être la Parole de Dieu, car Dieu prône l’injustice.
Donc, certains passages nous choquent parce que nous y voyons un manque de compassion de la part de Dieu. D’autres passages les choquent car ils y voient un manque de justice de la part de Dieu. Mais, réfléchissons un peu. N’est-ce pas la preuve que ce livre ne vient d’aucune culture humaine, puisqu’il est choquant pour toutes ? Si la bible est la vérité divine, elle est la vérité trans-culturelle. Si elle est la vérité trans-culturelle, n’est-ce pas logique que différentes parties de la bible contredisent et choquent les différentes cultures du monde ? La bible est parfaite, notre culture ne l’est pas. Donc, la bible doit être amenée à corriger les valeurs de notre culture à un certain moment. C’est peut-être ici. Autrement dit, si ces passages nous choquent, c’est la preuve que nous sommes plus influencés par notre culture que par la Parole de Dieu. Ce Dieu-là est bien le même qu’au Nouveau Testament. Car, la révélation est progressive, elle n’est pas contradictoire. Et si cela ne nous plaît pas, c’est notre problème. Dieu s’en moque.
 
(v) Il faut chercher Jésus
Pour bien comprendre la bible, il faut savoir que la bible est Chrétienne. Elle tourne autour de Jésus. Mais ce point est le sujet de ma prédication suivante.

 
Conclusion
Le message essentiel de ce livre est clair pour tous. Jésus n’a jamais dit aux gens qui ne comprenaient pas ses paroles, "ne t’inquiète pas, c’est normal de ne pas comprendre, c'est trop difficile pour toi". Il a toujours reproché aux gens qui ne comprenaient pas ce qu’il disait leur dureté de cœur et leur lenteur d’esprit. Si nous ne comprenons pas la bible, c’est notre faute. Les gens dans l’église primitive étaient majoritairement analphabètes, mais Paul s’attendait à ce qu’ils comprennent l’épître aux Romains. Nous aussi. Nous sommes comme un aveugle devant le diamant le plus précieux au monde. Au ciel nous comprendrons tout le sens de ce livre et nous nous demanderons comment se fait-il que nous ne sommes pas prosternés devant la perfection de son message.