dimanche 15 décembre 2013

La Bible est Chrétienne


Genèse 15



Je termine aujourd’hui ma série sur la bible. J’ai expliqué pourquoi je crois la bible. J’ai dit que la bible est la Parole de Dieu. J’ai dit que la bible seule est la vérité. J’ai dit que la bible est suffisante (Sola Scriptura). J’ai dit que la bible est d’une nécessité absolue et la dernière fois, j’ai dit que la bible est claire et compréhensible pour nous. Dans ce dernier message, j’ai donné des conseils pour interpréter la bible et mon dernier conseil était de chercher Jésus. Donc, ce conseil devient le sujet de mon message aujourd’hui. Mon message s’appelle : La bible est chrétienne.

Vous me direz que ce n’est pas un titre très original. Tout le monde sait que la bible est chrétienne. C’est sûr que tout le monde sait que le Nouveau Testament est chrétien, le Christ est partout dans le Nouveau Testament. Mais l’Ancien Testament est-il chrétien ou judaïque ? Voit-on Jésus partout dans l’Ancien Testament ? L’Ancien Testament parle de Jésus ou de Jéhovah ? De Moïse ou du Messie ?

Je précise donc ma question : L’Ancien Testament est-il chrétien ? Parce que si l’Ancien Testament n’est pas chrétien, la bible n’est pas chrétienne. L’Ancien Testament est-il chrétien ? Voit-on Jésus partout dans l’Ancien Testament ? Jésus dit que l’Ancien Testament parle de lui. L’Ancien Testament est donc chrétien. Sur le chemin d’Emmaüs commençant par Moïse et par tous les prophètes, [Jésus] leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait (Luc 24:27). Donc, les livres de Moïse et les prophètes parlent de Jésus. Mais les livres de Moïse, c’est la création du monde, le déluge, la tour de Babel, Sodome et Gomorrhe, Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, la sortie d’Égypte, la conquête de la Terre Promise. Ce sont des livres d’histoire du peuple Juif, mais Jésus dit que ces histoires parlent de lui. Comment est-ce possible ? Je vais essayer de le montrer dans ce message.

Premièrement, je vais montrer que l'Ancien Testament n’est pas un livre moral.
Deuxièmement, je vais montrer que Jésus est au centre de l’Ancien Testament.
Troisièmement, je vais montrer que Jésus est dans le détail de l’Ancien Testament.



1. L’Ancien Testament n’est pas un livre moral

Vous connaissez les fables de la Fontaine. Ce sont des fables morales. Chaque histoire transmet une leçon morale pour nous. Il y a des exemples à suivre et d’autres à ne pas suivre. Souvent nous lisons la bible (et surtout les histoires de l’Ancien Testament) comme on lit une fable morale. Nous voyons les histoires (de Noé, d’Abraham, de Jonas) comme autant d’histoires qui nous donnent des exemples à suivre ou à ne pas suivre. Mais, si l’Ancien Testament est un livre sur Jésus, il ne peut pas être un livre moral. Je crois que si nous comprenons les histoires de la bible comme des exemples à suivre et d’autres à ne pas suivre, nous ratons l’essentiel de la bible. C’était mon dernier point dans mon message précédent. Si nous lisons la bible en ratant l’essentiel, nous ne l’avons pas interprétée correctement. L’Ancien Testament n’est pas une série d’histoires morales. L’Ancien Testament n’a pas été écrit pour que nous tournions nos regards sur nous-mêmes, mais pour que nous tournions nos regards sur Jésus. L’histoire de Noé, d’Abraham, de Jonas ne sont pas des histoires morales pour nous. Ce sont des histoires sur Jésus. Donc, je dis (avec John Piper) que si vous entendez un message qui vient de l’Ancien Testament avec lequel un Juif serait d’accord, ce n’est pas un message chrétien.

Mais où est le problème avec le fait de tirer une leçon morale de l’Ancien Testament ? Le problème est que Jésus dit que ces histoires parlent de lui, pas de nous. Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi (Jean 5:39). Si nous n’interprétons pas ces passages comme des histoires sur Jésus, nous interprétons mal la bible. Ensuite, une histoire morale, n’est pas une histoire chrétienne. Le moralisme n’est pas le christianisme. Les fables de la Fontaine ne sont pas l’évangile. Le moralisme (ou le légalisme) dit que si vous avez un comportement moral, Dieu sera content de vous. Mais, ceci est faux.

Pourquoi ? (i) Parce que le moraliste ne voit pas son besoin d’un Sauveur. Les pharisiens (d’excellents moralistes) croyaient faire plaisir à Dieu en respectant les lois de l’Ancien Testament, mais Jésus dit que leur moralisme les a complètement aveuglés sur le message de l’Ancien Testament. Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi (Jean 5:39). Le moralisme est un poison, parce que le moraliste ne voit pas son besoin d’un Sauveur. Il se croit juste. Mais la bible est là pour nous montrer qu’un seul est juste. Loin de prêcher le moralisme, l’Ancien Testament a été donné pour nous montrer notre incapacité à observer la loi, notre incapacité à être moral et donc notre besoin d’un Sauveur. C’est justement l'opposé du moralisme. L’Ancien Testament n’a pas été donné pour former de petits pharisiens, mais pour nous pousser vers Jésus. C’est le contraire du moralisme, c’est le christianisme.

(ii) Parce que le moraliste croit que Dieu lui est redevable. Il pense avoir respecté ses engagements plus au moins comme il faut, maintenant il attend sa récompense. Il a fait ce qu’il fallait et Dieu doit maintenant le récompenser pour sa bonne conduite. Et si jamais il ne reçoit pas ce qu’il pense mériter, il se sent trompé par Dieu. Vous connaissez le discours : "je ne méritais pas ça, après tout ce que j’ai fait". C’est le discours du moraliste. C’est une attitude légaliste, pas une attitude chrétienne.

Je pense que nous devons faire très attention à ne pas transmettre un message moral à nos enfants dans l’école du dimanche. C’est une vraie tentation. Souvent on enseigne aux enfants que puisque Jésus a obéi à ses parents, les enfants aussi doivent obéir à leurs parents etc. En faisant cela nous créons un légaliste.

Mais n’est-ce pas bien de dire à un enfant d’obéir à ses parents ? Non, si notre message se résume à "il faut obéir à ses parents et Dieu sera content de toi" sans parler du péché et d’un Sauveur, alors nous avons créé un petit légaliste qui essaie de faire le bien et qui n’a pas besoin de Jésus. Ce n’est pas un message chrétien. Ce n’est pas ça l’évangile. Le message chrétien dit : tu ne peux pas faire le bien. Tu ne peux pas respecter les règles. C’est impossible parce que tu es fondamentalement mauvais. Mais Jésus l’a fait pour toi.

Paul Tripp (un pasteur américain) raconte que sa fille de 10 ans avait fait une bêtise et qu’il l’avait disputée. Le soir quand il la mettait au lit et ils priaient ensemble, elle a commencé à pleurer. Elle a dit : "papa, c’est trop dur d’être chrétien. Je n’arrive pas". Il a dit que c’était le plus beau moment de sa vie, car c’est à ce moment-là qu’il a pu lui expliquer l’évangile. "Mon enfant, personne ne peut le faire. C’est trop dur pour nous tous. Voilà pourquoi Jésus l’a fait pour nous". Le message du christianisme (donc l’évangile) n’est pas "Dieu veux que tu t’améliore". Le message du christianisme est : tu ne peux rien faire de bien, mais Jésus l’a fait pour toi, crois en lui.

La bible n’est pas un livre de leçons morales. L’Ancien Testament n’est pas un livre d’aide personnelle. Elle n’est pas là pour nous aider à vivre notre meilleure vie maintenant (à la Joel Osteen). Elle n’est pas là pour nous aider à réussir notre mariage, ou nos affaires. Elle n’est pas là pour nous aider à nous améliorer. Elle est là pour nous amener à Jésus.


2. C'est son histoire.

Je vous ai montré que l’AncienTestament n’est pas un livre moral. Maintenant je vais vous montrer que c’est un livre chrétien. Un livre sur Jésus. Commençant par Moïse et par tous les prophètes, [Jésus] leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait (Luc 24:27). C'est dommage qu'on n'ait pas le podcast de cette prédication-là ! Une prédication parfaite, donnée par Jésus, sur Jésus, à partir de l’Ancien Testament ! Génial ! Mais, vous n’avez que moi ! Voici ce que je pense que Jésus aurait pu leur dire dans son message. Commençons donc avec Moïse. Commençons par le début.

Dans le 1er chapitre de la Genèse, Dieu crée le monde en 6 jours et Dieu dit que tout ce qu'il a créé est bon. Puisque dans Genèse 1 Dieu dit que sa création est très bonne, quelque part après chapitre 1 et avant chapitre 3, le diable a dû se rebeller contre Dieu. Donc, jugé et banni déjà du paradis, il apparaît sous la forme d’un serpent dans le jardin d’Éden pour se venger. Il est là pour détruire l’œuvre de Dieu. Pour faire désobéir Adam et Ève.

Vous connaissez l’histoire. Adam et Ève écoutent le diable. Ils croient le diable. Ils font confiance aux paroles du diable, plutôt qu’aux paroles de Dieu et ils mangent le fruit et donc pêchent pour la première fois. C’est ce que nous appelons la chute de l’homme. Et ils entraînent dans leur chute toute l’humanité, jusqu'à la mort.

Le diable, a-t-il alors réussi à se venger de Dieu ? Dieu, a-t-il perdu le contrôle de la situation ? Non, pas du tout, car ensuite nous voyons les jugements de Dieu qui tombent. Le diable est jugé une deuxième fois. Il a été jugé au ciel et il est jugé et maudit ici sur la terre. La femme reçoit le jugement des douleurs de l’accouchement (V16). L’homme reçoit le jugement d’une vie pénible (V17). Mais, pour ce message, c’est surtout le jugement sur le diable qui m’intéresse. L’Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Tout d’abord Dieu juge l’animal, le serpent. Mais pourquoi juger l’animal ? Satan est entré dans le serpent, certes, mais l’animal n’y était pour rien, car un animal n’a pas de conscience. Le serpent a été jugé pour montrer à Adam et Ève que Dieu vaincra le diable. Aujourd’hui, quand on voit un serpent ramper sur le ventre, la tête dans la poussière, c’est un rappel pour tous que Dieu a jugé Satan.

Ensuite, Dieu juge Satan qui a utilisé l’animal. Il dit au diable, Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon (V14). Et c’est cette malédiction que Dieu prononce sur Satan qui m’intéresse. Pourquoi ? Parce que je crois que c’est ici que nous avons notre première aperçue de Jésus dans l’Ancien Testament. La postérité de la femme t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. La postérité (ou la descendance) de la femme écrasera la tête de Satan. Dieu ne dit pas la postérité de l’homme et de la femme, mais uniquement de la femme. Cette promesse concerne donc uniquement la postérité d’Ève et la postérité écrasera la tête de Satan. Quand on écrase la tête de quelqu’un, on le tue. On imagine une grosse botte de cow-boy sur la tête du serpent. Donc, la postérité de la femme tuera Satan. Et tu lui blesseras le talon. Et Satan blessera le talon de la postérité d’Ève. Blesser le talon de quelqu’un c’est lui faire mal, certes, mais ce n’est pas le tuer. Donc, La postérité de la femme, mais non pas de l’homme, tuera Satan et sera blessé par Satan.

Mais qui cela pourrait-il bien être ? Je crois que ce passage parle de Jésus. Jésus est né d’une femme, mais non pas d’un homme, car son Père c’est Dieu. Jésus a vaincu Satan sur la croix. Il l’a tué, car il a renversé à jamais son pouvoir sur les hommes et l’a condamné à l’enfer. Mais en vainquant Satan, Jésus est mort, puis ressuscité des morts. Sa mort n’était donc pas définitive, mais temporaire, donc comme une blessure dont il a guéri. Ce verset parle de Jésus !

Les premiers chrétiens ont appelé ce verset le proto-evangelion. Un évangile prototype. Le tout premier message de l’évangile. Et voici ce qui est merveilleux ici. Dans la malédiction, Dieu donne l’espoir de la délivrance du péché et de Satan. Dieu n’attend pas des années ou des jours ou même des heures après avoir prononcé ses jugements avant d’annoncer à Adam et Eve la bonne nouvelle. Ici même, au milieu de la malédiction, nous avons la promesse d’un Sauveur. Car Dieu est par nature un Sauveur et un Rédempteur.

Celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon est la première expression de l’évangile et une première aperçue du Messie dans la bible. Ce n’est pas grande chose. C’est tout ce que les premiers êtres humains avaient comme promesse, mais c’était assez pour comprendre que quelqu’un allait venir pour les libérer de l’emprise de Satan. C’était assez pour chercher cette personne (le Messie) dans la postérité d’Ève et c’était assez pour espérer sa venue au plus vite.

Vous dîtes peut-être que je lis trop de choses dans ce petit verset ? Mais ce n’est pas la seule indication que nous avons de l’évangile ici. Une autre indication est quand Dieu a remplacé les feuilles de figues d'Adam et Eve par des peaux de bêtes. Il voulait leur montrer que pour couvrir leur honte, il fallait une mort. Et c’est aussi pour montrer l’évangile que le sacrifice d’Abel, d’un agneau, été approuvé et celui de Caïn (des fruits) rejeté.

Non, l’évangile, et donc Jésus, sont bien présents dans ce passage et dans ce verset. Voilà la situation suite à cette promesse. On cherche le Messie. Toute l’histoire de l’Ancien Testament est donc l’attente et le désir d’identifier celui qui doit venir. Vous imaginez donc l’anticipation d’Adam et Ève à la naissance de Caïn ? "Ça doit être Caïn qui va nous libérer. Il est ma postérité". Mais, Caïn loin de libérer sa famille, a tué son propre frère. La postérité promise, ce n’est pas Caïn. L’attente continue.

Ensuite, ils voient Noé. Noé sauve les hommes avec son arche. C’est peut-être lui. Mais non, ce n’est pas Noé. Noé s’enivre avec du vin et se livre en spectacle. Alors qui ? Isaac ! Le fils de la promesse. La postérité promise à Abraham. L’enfant miracle. En plus, Abraham doit le tuer, mais Dieu le sauve et le remplace par un bélier. Dieu le sauve parce que c’est lui le Messie, non ? Non, Dieu sauve Isaac pour montrer Jésus ici. Dieu voulait montrer que lui, le Père aimant, n’allait pas épargner son Fils unique, mais qu’il allait bien le sacrifier. Aussi, Dieu voulait encrer dans le cœur d’Israël l’idée de la substitution pénale; qu’il pouvait remplacer un coupable par un innocent. Non, Isaac meurt sans libérer son peuple. Ce n’est pas Isaac.

Ensuite, ils voient Moïse. Moïse est différent. Moïse libère vraiment son peuple de l’esclavage. En plus, il parle à Dieu face à face. Ça doit être Moïse, le Messie. Mais non, Moïse n’aura même pas le droit d’entrer dans la terre promise, car il a désobéi à Dieu.
Ils observent le roi David (un homme d’après le cœur de Dieu) et ils espèrent, puis ils voient son péché avec Bath Schéba. Le roi David est un meurtrier. Ce n’est pas David. Ensuite, ils regardent le roi Salomon, le seul qui a le droit de construire le temple à Jérusalem. C’est un signe. L’homme le plus sage de la terre. On vient de partout pour admirer sa richesse et écouter sa sagesse. C’est un signe ! C’est l’âge d’or de l’histoire d’Israël. Un royaume uni, en paix et prospère. Ce doit être Salomon ! Salomon serait parfait en Messie. Il a tout ce qu’il faut. Mais, non ce n’est pas lui, car il adore de faux dieux sous l’influence de ses concubines. Non, le peuple de Dieu regarde et observe de près, mais il le fait en vain, car aucun de ces descendants d'Eve n’est le Sauveur promis à Adam et Ève. Personne n’est à la hauteur.

Mais tous ont comme rôle à jouer de montrer Jésus. Puisqu’ils échouent tous, ils ont comme fonction de prolonger l’attente et de pousser les regards du peuple de Dieu vers l’avenir. Derrière leur échec est l’ombre de Jésus. Certes, ils ont tous échoué, mais ne vous inquiétez pas un jour viendra celui qui n’échouera pas. En lisant ces histoires de ces hommes, on doit chercher quelqu’un de plus excellent. Donc, plutôt que de lire ces histoires comme des fables morales, si vous les lisez comme un jeu de Qui est-ce ? vous serez plus près de la vérité. Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux (1 Pierre 1:10).

Comment ne pas parler de Noël ici ? C’est le temps de l’année où nous allons fêter l’arrivée enfin du Messie. Mais je crois que c’est avec les paroles de Philippe que la boucle est bouclée. Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth (Jean 1:45)

Jésus est le fil conducteur de l’Ancien Testament. Tout tourne autour de lui. C’est son histoire.


3. Ce sont ses histoires.

Je vous ai montré que Jésus est le sujet qui transcende l’Ancien Testament. Maintenant je vais vous montrer qu’il est dans le détail de l’Ancien Testament. Il est non seulement le fil conducteur de l’Ancien Testament, mais il est aussi les annotations en bas de page. Il est dans la Grande Histoire et il est dans les petites histoires individuelles. En effet, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, puisqu'il a écrit à mon sujet (Jean 5:46) J’aurais pu prendre une dizaine d’exemples, mais je me limite à l’exemple d’Abraham. Pourquoi ? Parce que c’est une histoire où Jésus n’est pas immédiatement apparente. D’ailleurs, l'avez-vous apperçu quand nous avons lu le passage ?

Dieu fait alliance avec Abraham. C’est un accord solennel et légalement contraignant. Or, dans une alliance militaire à l’époque un puissant faisait alliance avec un moins puissant pour s’assurer de sa fidélité. On appelle ça une suzeraineté. Un grand roi (le souzerain) fait un traité avec un roi moins puissant (le vassal). Le souzerain accorde sa protection au vassal et le vassal donne son allégeance au souzerain. Les deux parties s’engagent dans l’alliance. La rupture de l’alliance entraîne des punitions, souvent la guerre.

Ce qu’il faut savoir c’est que lorsque les peuples de l’époque biblique faisaient une alliance ensemble, ils ne signaient pas un papier, comme nous le faisons. La culture d’Abraham n’était pas une culture d’écriture comme le nôtre. Nous écrivons un contrat et signons pour nous engager à le respecter. Mais dans les temps d’Abraham ils ne faisaient pas comme nous. Ils proclamaient les conditions de l'alliance. Ensuite, ils jouaient, comme dans un rituel, les malédictions promises dans l’alliance à celui qui ne respecerait pas l’alliance. C’est un peu la même chose que font les enfants pour s’engager envers un camarade : croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. L’idée que l'enfant montre en faisant le signe de la croix est : si je t’ai menti, que la malédiction de l’enfer s’abatte sur moi ! Les deux parties jouaient donc les termes de l’alliance. Et c’est seulement si les deux parties étaient d’accord sur les termes et jouaient les termes que l’alliance était ratifiée.

Voilà ce que nous voyons dans ce passage. Dieu va faire une alliance avec Abraham. Voici donc le rituel de l’alliance. Prends une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe. Abram prit tous ces animaux, les coupa par le milieu, et mit chaque morceau l'un vis-à-vis de l'autre; mais il ne partagea point les oiseaux. Les oiseaux de proie s'abattirent sur les cadavres; et Abram les chassa. (Genèse 15:9). Abraham sait ce qui se passe. Il a l’habitude de cette coutume, mais nous ne l’avons pas. Abraham prend donc les animaux et les coupe en deux et dispose chaque moitié par terre en ligne et dispose les autres moitiés par terre en ligne en face avec un petit chemin pour marcher entre les 2 lignes d’animaux.

Ceci signifie que la rupture de cette alliance entraînerait donc la malédiction de mourir et en plus d’être découpé, retranché et livré aux bêtes. Autrement dit, celui qui s’engage dans cette alliance dit : si jamais je romps cette alliance que je meure et que je sois retranché du peuple de Dieu ! Voilà ce que la mort et la découpe des animaux signifient. Nous voyons la même chose dans Jérémie 34:18 où Dieu dit : Je livrerai les hommes qui ont violé mon alliance, ... qu'ils avaient fait devant moi, en coupant un veau en deux et en passant entre ses morceaux; je livrerai … tout le peuple du pays, qui ont passé entre les morceaux du veau; je les livrerai entre les mains de leurs ennemis, … et leurs cadavres serviront de pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre.

Voici donc le contexte de cette alliance. Abraham a disposé les morceaux d’animaux et lui et Dieu doivent passer entre les morceaux pour ratifier l’alliance. C’est le moment de signer. Mais dans notre passage il arrive quelque chose d’extraordinaire. Un profond sommeil tombe sur Abraham Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba sur Abram; et voici, une frayeur et une grande obscurité vinrent l'assaillir. Or, cette obscurité n’est pas la nuit. C’est une obscurité accompagnée d’une frayeur. C’est une obscurité surnaturelle.

Mais regardez ce qui se passe ensuite : Quand le soleil fut couché, il y eut une obscurité profonde; et voici, ce fut une fournaise fumante, et des flammes passèrent entre les animaux partagés. En ce jour-là, l'Éternel fit alliance avec Abram (V 18). Pendant qu’Abraham dort, une fournaise fumante, et des flammes passent entre les morceaux. Cette fournaise n’est pas Abraham, c’est Dieu. Dieu seul, sous la forme d’une fournaise fumante, passe entre les morceaux d’animaux. Dieu seul joue les malédictions de l’alliance. Abraham ne le fait pas. Comment en être sûr ? Parce qu’Abraham dort ! Dieu seul passe entre les animaux. C’est Dieu le seul signataire de cette alliance. Il signe pour les deux.

Alors cela signifie quoi ? Cela signifie que Dieu s’engage envers Abraham seul. Abraham ne s’engage pas dans cette alliance. Il dort. Dieu assume seul toutes les malédictions de cette alliance. Il dit : Abraham, si je ne fais pas de toi une grande nation, que je sois le seul à mourir et à être retranché et être livré aux bêtes ! Il ne demande rien à Abraham. Il l’a fait dormir. Abraham ne récupère que les bénédictions de cette alliance. Les malédictions sont pour Dieu seul. Dieu court seul dans cette alliance le risque de mourir et d’être retranché et livré en spectacle aux bêtes !

Et c’est arrivé. Dieu est mort et Dieu a été retranché et livré en spectacle. Sur la croix Jésus a été enveloppé d’une obscurité profonde comme Abraham ici. Jésus a été assailli d’une frayeur comme ici. Il a été livré aux rapaces, comme ici. Jésus est mort et il a été retranché de la terre des vivants. Il a été retranché, sectionné, découpé, rejeté de son peuple. Et, comble de l'horreur, il a été retranché et rejeté aussi de son Père. Jésus est devenu la malédiction, pendu et livré en spectacle à tous.

Ce qui se passe ici est donc un type de ce que Jésus fera plus tard. Il s’engagera seul pour nous. Il gardera l’alliance seul, parce qu’il sait que nous ne pouvons pas le faire. Quand il meure, nous dormons. Il signe seul le contrat de notre salut. Il a pris seul la malédiction, pour nous donner la bénédiction d’Abraham. Jésus-Christ l'a fait pour que, grâce à lui, la bénédiction d'Abraham s'étende aux non-Juifs et que nous recevions, par la foi, l'Esprit que Dieu avait promis (Gal. 3:13, Semeur). Ce passage est sur Jésus. Le héros de ce passage n’est pas un Abraham fatigué, mais un beaucoup plus excellent qu’Abraham, c’est Jésus qui assume tout pour nous sauver. Si vous lisez ce passage en cherchant sa morale, vous êtes complètement passé à côté de son message. Comme le dit Paul, En effet, pour toutes les promesses de Dieu, c’est en [Jésus] que se trouve le "oui" et l’amen (2 Cor. 1:20).


Conclusion

Jésus dit à ses disciples il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures (Luc 24:44). Comprendre les Écritures n'est donc pas y voir des leçons de morale pour nous. Comprendre les Écritures, c'est comprendre comment tout parle de Jésus. Comprendre les Écritures c'est y voir Jésus partout, car il est partout. La bible est chrétienne.

dimanche 10 novembre 2013

La Clarté de la Bible


Matthieu 4 : 1 à 11

 
Aujourd’hui, je veux continuer ma série sur la bible. Mon message s’appelle : la clarté de la bible.
Je veux vous montrer que la bible est claire et compréhensible. En affirmant la clarté de la bible, je ne veux pas dire que toute la bible est facile à comprendre, vous vous en êtes sûrement rendu compte. Mais, je veux dire que la bible est claire et compréhensible en ce qui concerne son message essentiel, même pour les gens simples, la révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples (Ps. 119:130). Je veux dire donc que c’est totalement faux de dire que nous avons besoin de l’Église pour comprendre la bible, parce que comme je vais vous le montrer les principes pour comprendre la bible se trouve dans la bible.
Premièrement, je veux établir 2 vérités. Je veux montrer que la bible est claire et précise.
Deuxièmement, je donnerai quelques règles bibliques pour bien comprendre la bible.
 
1. Un sens clair et précis
Pourquoi est-ce important d’affirmer la clarté de la bible ? Parce que dès le commencement, la stratégie du diable est de mettre en doute le sens de la Parole de Dieu. A Ève dans le jardin d’Éden, Satan met en doute ce qu’elle avait compris de la Parole de Dieu. Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez aucun des fruits des arbres du jardin ? Dieu a-t-il réellement dit ça ? Cette stratégie est une attaque indirecte contre la bible. Le diable ne met pas en question le fait que Dieu a parlé, mais il met en doute le sens de ce que Dieu a dit. Cette attaque est toute aussi diabolique qu’un rejet total de la Parole. Dieu a-t-il réellement dit ce que tu crois qu'il a dit ?
Je veux prendre 2 exemples de la bible qui établissent des principes pour nous par rapport à la clarté de la bible et qui confirment que la bible est un livre clair et compréhensible. Mon premier exemple concerne les 10 commandements. Je prends cet exemple car les 10 commandements ont été écrits par le doigt de Dieu. Et ce que Dieu fait en écrivant ces paroles est très riche en renseignements pour nous. Dieu écrit. Donc, Dieu a un message à communiquer aux hommes. S’il y a un message, ce message a un sens. Par exemple, le sens du premier commandement tu n’auras point d’autres dieux que moi signifie que Dieu interdit l’idolâtrie. Et le sens du message n’évolue pas au fil du temps. Ce que ce verset signifiait quand il a été donné est ce qu’il signifie aujourd’hui et signifiera dans 100 millions d’années.
Ensuite, Dieu écrit en Hébreu. Oui, Dieu écrit en Hébreu. Donc, Dieu veux être compris par les hommes à qui il transmet son message. Il écrit en leur langue. Il écrit en lettres qu’ils connaissent et en phrases qu’ils comprennent. Ceci est très important. Je vous dis des choses simples. Cela paraît évident, mais il y a beaucoup de personnes qui pensent que la bible contient des messages codés où le sens se trouve cachés dans chaque 17ème lettre lue à l'envers ! Non, si le message est incompréhensible, alors ce livre n'est pas une révélation. Certes, il y a des choses que Dieu ne révèle pas (Deut. 29:29). Elles ne nous regardent pas. Mais il y a des choses qu’il a choisi de révéler pour que nous les sachions. Pour que nous le sachions, le message doit être compréhensible pour nous.
Je dis donc qu’en écrivant lui-même les 10 commandements, Dieu nous donne un principe qui vaut pour tous ses autres écrits, que ce soit lui qui écrit ou lui qui inspire. Le principe est que Dieu a des vérités qu’il veut communiquer à l’homme. Donc, il a inspiré les mots qui contiennent ces vérités. Donc loin d’empêcher la communication entre Dieu et les hommes, le langage (les mots et les phrases) est le seul moyen qui le rend possible. Le langage n’est pas le résultat de l’évolution de bruit sauvages, mais est un don de Dieu qui permet à Dieu de nous communiquer son message et le langage est un moyen suffisant pour exprimer la vérité divine de façon précise. Puisque Dieu est parfait, je conclus que les mots qu’il a inspirés sont les meilleurs mots pour transmettre la vérité qu’il voulait communiquer. Donc, notre travail est de chercher les sens de ces mots et de ces phrases.
Chercher les sens des mots s’appelle l’exégèse. Ce mot grec signifie "sortir le sens du texte". Notre but en lisant la bible doit être de trouver le sens des mots et des phrases pour découvrir ce que l’auteur a voulu dire. Notre tâche n’est donc pas d’amener la bible aux temps modernes, (de moderniser son message) mais de nous ramener aux temps bibliques. Ca c’est l’exégèse. Cela nécessite beaucoup de travail, car la bible vient d’une autre époque et d’une autre culture, mais ce travail est essentiel si nous voulons comprendre la bible. Le contraire de l’exégèse c’est l’eiségèse. C’est mettre ses propres idées dans le texte. C’est un abus du texte. C’est un péché de faire dire à la bible ce que l’on veut.
Mais, une véritable exégèse se fait à partir des langues d’origine (l’hébreu et le grec), car ce qui est infaillible sont les textes en hébreu et grec. Moi, qui ne connais pas l’hébreu et le grec, je fais l’exégèse à partir d’une traduction française. Est-ce que c’est un problème ? Pas vraiment, parce que des chrétiens qui connaissent ces langues ont traduit la bible. Quand la version française traduit exactement le sens original, alors la traduction est infaillible aussi. Jésus lui-même cite une traduction grecque de l’Ancien Testament (La Septante) et les premiers chrétiens ne lisaient pas l’hébreu, ils lisaient l’Ancien Testament en grec. D’où l’importance pour nous de privilégier une version qui traduit l’original mot pour mot (comme la version Ségond ou Darby) plutôt qu’une traduction plus facile à lire, mais moins fidèle aux originaux (comme la version Semeur ou français courant). D’où l’importance aussi d’utiliser des outils disponibles pour chercher le sens original. Donc, mon premier exemple, les 10 commandements, montre que la bible communique un sens clair et ce sens se trouve dans les mots utilisés. Nous devons faire ressortir ce sens, faire de l’exégèse des mots.
 
Mon deuxième exemple montre que le message a un sens précis. Il y a de plus en plus de chrétiens qui contestent la précision du message de la bible. Ils ne contestent pas que la bible soit la Parole de Dieu, car ce sont de "bons chrétiens", mais ils contestent que le message ait un sens précis. C’est une attaque indirecte et sournoise contre la bible. Ils ont le même discours que le diable. Dieu a-t-il réellement dit ce que tu crois ? J’ai une tante comme ça. Pourtant, elle est responsable d'un groupe de femmes dans une église évangélique. C’est justement ça le drame ! Nous l’avons vue cet été et nous avons parlé du mariage homosexuel avec elle et nous n’étions pas d’accord. Quand nous lui avons montré que la bible condamne les pratiques homosexuels, elle a dit que ça c’était notre interprétation de la bible, mais qu’elle en avait une autre et que la nôtre ne valait pas plus que la sienne. Pour elle, tout est une question d’interprétation. C'est le postmodernisme. Puisque chacun interprète la bible de façon différente, on ne peut pas savoir ce qu’elle dit. Et puisque nous ne pouvons pas savoir ce que la bible dit, c’est la preuve qu’elle ne dit rien de précis.
Mais ceci est faux. Ce n’est pas parce que certaines personnes (comme ma tante) ne comprennent pas le message de la bible, que le message n’a pas de sens précis. Le message ne signifie pas ce que nous voulons. Ma position est que chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe a un sens précis et donc un seul sens.
Encore une fois c'est Dieu lui-même qui nous donne l'exemple à suivre ici, non pas comme auteur de la bible, mais comme utilisateur de la bible. C'est l'exemple de notre passage. Et c’est encore le diable qui nous donne l’exemple à ne pas suivre. Quand le diable tente Jésus dans le désert, le diable cite la bible pour essayer de faire chuter le Seigneur. Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Si Jésus avait été comme ma tante il aurait répondu à Satan "d’accord, il y a plusieurs façons d’interpréter la bible. Ton interprétation est vraie pour toi. Mais pour moi il dit autre chose. Mais l’important c’est que chacun trouve sa vérité dans la bible". Et le christianisme serait mort ! 
Mais, Jésus ne dit pas ça. Il corrige Satan sur sa mauvaise façon d'interpréter ce verset. Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. Si je paraphrase ici, Jésus dit, certes la bible dit ce que tu dis, mais elle donne aussi le commandement de ne pas tenter Dieu. Puisque la bible ne peut pas se contredire, et puisque se jeter du vide reviendrait à tenter Dieu, ce que tu penses que ton verset dit est faux. Ton interprétation est mauvaise. Donc, tu tords le sens de ce verset.
Le message que Satan voulait faire dire à ce passage était erroné. Ce verset n’est sûrement pas une carte blanche que Dieu nous donne pour sauter dans le vide. Donc, ce passage a un message précis et ce n’est pas celui-là. Donc, Jésus nous montre ici qu'il y a une bonne façon d’interpréter la bible et une mauvaise façon d’interpréter la bible. Donc, l’idée que toutes les interprétations se valent est une idée fausse. La bonne interprétation est celle qui comprend le message que Dieu a voulu transmettre. Quand nous comprenons le message que Dieu a voulu transmettre, nous atteignons la vérité divine.
Donc, au vu de ces 2 exemples, j'affirme que tous les versets de la bible ont un sens précis. Les versets de la bible ne signifient pas différentes choses pour différentes personnes. Ils ne signifient pas ce que chacun veut. La première question qu'on doit poser en lisant la bible n'est pas "qu'est-ce que ce verset me dit" mais "qu'est-ce que ce verset dit". Et j'affirme que ce sens précis se trouve dans les mots utilisés.
 
2. Comment trouver le sens précis ?
Pour comprendre la bible, Jésus nous a montré qu’il faut interpréter correctement ce qui est écrit. Interpréter la bible n’est pas un jeu, c’est une science. Cette science s’appelle l'herméneutique. Cette science a ses propres règles à respecter. Ces règles se trouvent dans la bible. Quand on applique ces règles à la bible, on réduit considérablement le risque de se tromper sur le sens des versets de la bible. Voici 5 règles pour bien interpréter la bible.
 
(i) Il faut prendre la bible pour argent comptant
Prendre la bible pour argent comptant veut dire, par exemple, que quand la bible affirme : Dieu créa les cieux et la terre en 6 jours, cela signifie que Dieu a créé les cieux et la terre en 6 jours. On prend le message pour argent comptant. Je dis que prendre la bible pour argent comptant est la seule façon correcte d’interpréter la bible. Pourquoi ? Parce que si un passage ne signifie pas ce qu’il dit, il est impossible de savoir ce qu’il signifie, parce qu’il ne signifie pas ce qu’il dit.
Je connais un chrétien qui ne croit pas que Dieu a créé la terre en 6 jours. Il croit que Dieu a créé la terre en milliards d’années. Donc, selon lui, quand la bible dit "Dieu a créé les cieux et la terre en 6 jours" Dieu ne veut pas que nous prenions ces mots pour argent comptant. Dieu veut, en fait, que nous comprenions autre chose. Il veut, en fait, qu’en lisant ces paroles nous comprenions que Dieu a mis des milliards d’année à créer la terre. Donc, la phrase "Dieu a créé les cieux et la terre en 6 jours" signifie en réalité "Dieu n’a pas créé les cieux et la terre en 6 jours" puisqu’il a pris de milliards d’années.
Donc, ce que nous sommes vraiment sensés comprendre dans ce verset est, en réalité, le contraire de ce qui est écrit. Mais, si cela est vrai, alors la bible est un livre incompréhensible, car non seulement elle ne signifie pas ce qu’elle dit, mais pire, elle peut signifier le contraire de ce qu’elle dit. Donc, peut-être dans le Nouveau Testament quand nous lisons "Dieu a ressuscité Jésus des morts" ce que nous sommes vraiment sensés comprendre est "Dieu n’a pas ressuscité Jésus des morts". Si on ne prend pas la bible pour argent comptant, nous ne pouvons pas la comprendre. Donc, je dis que la seule façon correcte de lire la bible est de prendre ce qu’elle dit pour argent comptant.
 
 
(ii) Il faut tenir compte des différents genres littéraires
La bible contient des poèmes, des symboles, des images, des métaphores. Si on prend le message pour argent comptant ne doit-on pas conclure que quand Jésus dit "je suis la porte" qu'il était vraiment une porte ? Pas du tout. L'interprétation qui prend la bible pour argent comptant n'est pas la même chose que de tout prendre au premier degré, littéralement. Prendre la bible pour argent comptant c’est justement interpréter les passages selon leur genre littéraire. Tout comme on ne comprend pas un article de journal comme on comprend un poème, de même, on prend des récits historiques pour de l'histoire, les poèmes pour de la poésie. On prend l’œuvre pour argent comptant. On la prend comme elle est. On ne force rien. On ne cherche pas le symbolisme partout. Par exemple, j’ai entendu une prédication sur la parabole du bon samaritain où (selon ce pasteur), la victime représentait vous et moi, l'huile représentait le Saint Esprit, le vin le sang de Jésus et le bon Samaritain était Jésus. Mais l’histoire du bon samaritain n’est pas une allégorie. Nulle part la bible dit que le bon Samaritain c’est Jésus. D’ailleurs, selon cette méthode, qui décide qui représente quoi ? Une parabole n’est pas une allégorie. Nous devons faire la différence entre ces genres littéraires.
On peut éviter beaucoup de problèmes si on retient ce principe. Par exemple, la bible enseigne clairement que Dieu n'est pas un homme pour se repentir (1 Sam. 15:29), donc quand nous lisons dans le récit de Jonas que Dieu se repent, nous devons comprendre sa "repentance" comme étant différente d’une repentance humaine. Les Écritures interprètent les Écritures. Les passages clairs expliquent les passages symboliques et poétiques. Quand nous définissons ce que nous croyons, l’enseignement a priorité sur les récits historiques.
 
(iii) Il faut respecter le contexte
Un texte qui est cité hors de son contexte est un prétexte. C’était la méthode de Satan avec Jésus, arracher le verset hors de son contexte pour avoir un prétexte pour tenter Jésus. Une autre façon de prendre un verset hors de son contexte est de jouer à la roulette biblique. On ferme les yeux et on choisit un verset au hasard sans aucun contexte. Vous connaissez sans doute l’histoire de l’homme qui voulait une parole de Dieu avec cette méthode. Premier verset : Matt 27:5 : Judas se retira, et alla se pendre. Et bien ce n’est pas ce que je voulais entendre, donc deuxième verset : Luc 10:37 : Va, et toi, fais de même. Troisième verset : Jean 13:27 : Ce que tu fais, fais-le promptement. Voici un commandement dans la bible à partir de ces 3 versets d’aller se pendre tout de suite ! C’est bien sûr un exemple absurde. La bible ne nous ordonne jamais de nous suicider, mais c’est pour montrer le message déformé que nous pouvons obtenir de la bible quand nous prenons des versets hors de leur contexte. Si je peux te donner un conseil; veux-tu recevoir une parole de Dieu pour ta vie ? Lis ta bible. Tu veux que Dieu te parle de façon audible (c'est très à la mode aujourd'hui). Lis ta bible à voix haute !
La roulette biblique est un exemple extrême d'un verset sorti de son contexte, mais les spécialistes dans ce domaine sont ceux qui prêchent un évangile de prospérité. Ils prennent par exemple le verset en Jérémie qui dit Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance (29:11). C'est un beau verset. Le problème avec ce verset c’est que le contexte nous interdit de le prendre comme une promesse pour nous. Voici le contexte : Ainsi parle l'Éternel des armées, le Dieu d'Israël, à tous les captifs que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone …. Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j'accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant [à Jérusalem]. Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Ce verset n’est donc pas une promesse pour nous individuellement. C’était une promesse à tous les captifs que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone. C’est une promesse pour eux que Dieu ne les a pas oubliés, mais qu’il leur a préparé un avenir, à savoir le retour en Israël dans 70 ans. Voilà le contexte.
Mais ces prédicateurs présentent ce verset comme si Dieu nous promettait à chacun d’entre nous une vie paisible et une espérance pour un meilleur lendemain. Ce qui me fait sourire c’est que quand les passages dans Jérémie promettent le jugement de Dieu sur la nation d’Israël, ils sont très prudents de situer ces passages dans le contexte et de ne pas nous les appliquer. Mais, si le contexte est nécessaire pour comprendre les menaces de Dieu, il est aussi nécessaire pour comprendre les promesses de Dieu.
Je connais des versets dans la bible qui nous promettent des épreuves et des tribulations dans la vie. Je n’en connais pas qui nous promettent un meilleur demain. Un texte qui est cité hors de son contexte est un prétexte. Vous me direz, mais où est le problème, si ça aide des chrétiens de croire ce verset ? Le problème c’est qu’on n’a pas le droit de faire dire à la Parole ce qu’elle ne dit pas. C’est mettre ses propres idées dans le verset. En plus, je connais un chrétien qui croit que ce verset est pour lui, sauf qu’aujourd’hui il est atteint d’une maladie incurable. Il lui reste 3 ans à vivre. Pour lui, cette "promesse" ne se réalise pas. Il est désemparé. Il commence à douter des promesses de Dieu. Mais Dieu ne lui a jamais fait cette promesse. Il l’a fait à la nation d’Israël. Et il a tenu parole, comme il le fait toujours. Il a ramené Israël à Jérusalem au bout de 70 ans. Ce verset n’est pas une promesse pour nous. Un texte qui est cité hors de son contexte est un prétexte.
 
(iv) Il faut comprendre que la révélation est progressive
Dieu s’est révélé progressivement dans la bible. Il faut connaître l’Ancien Testament pour comprendre le Nouveau Testament. Ce qui est dit dans le Nouveau Testament clarifie ce qui a été dit dans l’Ancien Testament. C’est le principe de Tota Scriptura. Il faut prendre tout ce que dit la bible sur un sujet pour bien comprendre ce sujet. La révélation est progressive, mais elle ne se contredit jamais. Ce qui arrive après complète, mais ne contredit pas, ce qui a été dit au début. Ce que le Nouveau Testament nous révèle sur Dieu complète, mais ne contredit pas ce que dit l’Ancien Testament. Et ici je ne veux pas fuir des questions difficiles. C’est tellement facile de faire l’autruche. Mais, j’ai le devoir en tant que prédicateur de la Parole de m’adresser aux problèmes qui vous tracassent concernant la révélation progressive de Dieu.
Dans l’Ancien Testament il y a des choses qui sont dures à comprendre. Je devrais dire facile à comprendre, mais dures à accepter. Dans Nombres 31 nous lisons que Dieu envoie les Israélites à la guerre pour pratiquer le génocide (l'extermination intentionnelle de personnes en raison de leur religion) sur les Madianites . Et en effet, ils massacrent beaucoup de Madianites, mais pas assez. Ils épargnent les femmes et les enfants. Ils amènent donc les femmes et les enfants prisonniers à Moïse. Et que dit Moïse ? Tout d’abord Moïse s’irrite contre eux parce qu'ils n'ont pas fait ce que Dieu leur avait ordonné. Ensuite, nous lisons le commandement de Moïse pour ces prisonniers (V17) Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme. Ces petits garçons et ces femmes viennent de voir leurs pères et leurs maris se faire massacrer et voilà la sentence de Moïse sur eux : tuez-les tous au tranchant de l’épée. Ce Dieu-là ne peut pas être le même qu’au Nouveau Testament ?
Attention ! Nous sommes tous influencés par la culture dans laquelle nous vivons. Ces passages nous choquent, parce que dans notre culture occidentale la miséricorde, la compassion, la tolérance de l'autre est vue comme la valeur suprême. Mais d’autres cultures qui ont existé dans l'histoire et qui existent aujourd’hui dans d'autres pays ont d’autres valeurs. Ces passages ne choqueraient pas les personnes issues de ces cultures. Ils trouveraient cela tout à fait normal de détruire ceux qui veulent te détruire. Par contre, ce qui leur choquerait, eux, c’est plutôt les passages de la bible qui disent que Dieu nous dit d’aimer ceux qui nous persécutent et de présenter l'autre joue quand on nous frappe. Ils trouveraient cela choquant, car totalement injuste. Ils diraient que ceci ne peut pas être la Parole de Dieu, car Dieu prône l’injustice.
Donc, certains passages nous choquent parce que nous y voyons un manque de compassion de la part de Dieu. D’autres passages les choquent car ils y voient un manque de justice de la part de Dieu. Mais, réfléchissons un peu. N’est-ce pas la preuve que ce livre ne vient d’aucune culture humaine, puisqu’il est choquant pour toutes ? Si la bible est la vérité divine, elle est la vérité trans-culturelle. Si elle est la vérité trans-culturelle, n’est-ce pas logique que différentes parties de la bible contredisent et choquent les différentes cultures du monde ? La bible est parfaite, notre culture ne l’est pas. Donc, la bible doit être amenée à corriger les valeurs de notre culture à un certain moment. C’est peut-être ici. Autrement dit, si ces passages nous choquent, c’est la preuve que nous sommes plus influencés par notre culture que par la Parole de Dieu. Ce Dieu-là est bien le même qu’au Nouveau Testament. Car, la révélation est progressive, elle n’est pas contradictoire. Et si cela ne nous plaît pas, c’est notre problème. Dieu s’en moque.
 
(v) Il faut chercher Jésus
Pour bien comprendre la bible, il faut savoir que la bible est Chrétienne. Elle tourne autour de Jésus. Mais ce point est le sujet de ma prédication suivante.

 
Conclusion
Le message essentiel de ce livre est clair pour tous. Jésus n’a jamais dit aux gens qui ne comprenaient pas ses paroles, "ne t’inquiète pas, c’est normal de ne pas comprendre, c'est trop difficile pour toi". Il a toujours reproché aux gens qui ne comprenaient pas ce qu’il disait leur dureté de cœur et leur lenteur d’esprit. Si nous ne comprenons pas la bible, c’est notre faute. Les gens dans l’église primitive étaient majoritairement analphabètes, mais Paul s’attendait à ce qu’ils comprennent l’épître aux Romains. Nous aussi. Nous sommes comme un aveugle devant le diamant le plus précieux au monde. Au ciel nous comprendrons tout le sens de ce livre et nous nous demanderons comment se fait-il que nous ne sommes pas prosternés devant la perfection de son message.

lundi 2 septembre 2013

Sola Scriptura (la suffisance de la bible)




Jean 16 : 13 – 14

 

Introduction
Je vais continuer ma série sur la bible. Mon intention est de montrer la suprématie, l’excellence, la perfection de ce livre. J’ai déjà parlé de l’autorité et de la nécessité de la bible. Aujourd’hui, je voudrais parler de la suffisance de la bible. Et la doctrine qui affirme que la bible est suffisante s’appelle Sola Scriptura. C’est le titre de mon message : Sola Scriptura. Sola Scriptura est un nom un peu bizarre. C’est du latin et signifie "seules les Écritures". Pourquoi est-ce que la doctrine de la suffisance de la bible porte-t-elle un nom latin ? Parce que l’idée de Sola Scriptura a été définie pendant la Réforme protestante il y a 500 ans. Sola Scriptura est une doctrine protestante, par excellence. Je vais donc commencer par situer cette doctrine dans son contexte historique. Ensuite, je vais expliquer ce que c’est Sola Scriptura. Puis, je répondrais à l’objection principale à Sola Scriptura.
Avant de commencer, une petite précision. Dans ce message je vais être amené à critiquer la position de l’église catholique. Pourquoi ? Parce que Sola Scriptura est une doctrine qui est née en opposition directe aux dogmes de l’église catholique. Il m’est impossible de parler de Sola Scriptura sans comparer avec la position de l’église catholique. Ce serait déformer l’histoire et aussi vider cette doctrine essentielle de tout son sens. Je précise que ne critique pas nos amis catholiques, mais je critique Rome et ses dogmes et ceux qui enseignent ces dogmes.

 

1. Le contexte historique de Sola Scriptura.
Je vais essayer de raconter 2000 ans d’histoire en 10 minutes ! L’église de Jésus-Christ est née à la Pentecôte. L’église (c’est-à-dire des chrétiens nés de nouveau en Christ) existe donc depuis 2000 ans. La Réforme protestante a eu lieu en 1517. Le protestantisme est donc un mouvement assez récent. Cependant, il serait faux de conclure qu’avant la Réforme protestante et pendant 1500 jusqu’à la Pentecôte il n’y avait que l’église catholique. Ce qui m’a fait un peu sourire est que quand le nouveau pape François a été inauguré, on entendait souvent dire dans les médias que la ligne des papes peut être retracée jusqu’à l’apôtre Pierre, le premier évêque de Rome, parce que l’église catholique existe depuis 2000 ans. J’ai envie de dire qu’interpréter l’histoire ainsi n’est pas très catholique !
La bible et l’histoire contredisent cette position. Selon la bible, si l’apôtre Pierre était le premier évêque à Rome et donc pape de l’église universelle, (comme disent les catholiques), alors Pierre a désobéi à Dieu, car Dieu a envoyé Pierre chez les Juifs. Car celui qui a agi en Pierre pour qu'il soit l'apôtre des Juifs a aussi agi en moi Paul pour que je sois celui des non-Juifs (Gal. 2:8 semeur). Dieu a envoyé Pierre exclusivement aux Juifs et il a envoyé Paul au non-Juifs, c’est-à-dire au reste du monde. Pierre est appelé ici l’apôtre des Juifs. Il faudrait donc que l’église catholique explique comment Pierre pouvait être l'évêque de tous les chrétiens : italiens, grecques, français etc. alors que Dieu a donné ce ministère à Paul.
Et l’histoire aussi contredit cette position. Il faut savoir que dans les premières églises quand il y avait des décisions importantes à prendre, les responsables des églises se réunissaient, pour décider de leur position commune. On appelle ses réunions d’églises des conciles. Or, 325 ans après Jésus Christ a eu lieu le Concile de Nicée, en Turquie. Environ 300 évêques étaient présents à ce concile. Ces évêques représentaient toutes les églises de l’époque. Selon Rome, ce concile était un concile de l’église catholique. Ils prétendent que tous ces 300 évêques étaient donc des catholiques. Mais, pour que ce concile soit considéré comme un concile de l’église catholique, il faut que les catholiques nous montre que tous ces évêques croyaient ce que croit un catholique : à la vénération de Marie, à la transsubstantiation, aux indulgences, au purgatoire etc. Mais, il n’y a aucune preuve que même un seul des 300 évêques présents au concile de Nicée croyait à ces dogmes catholiques. Qu’est-ce qui permet donc à l’église catholique de dire que ce concile était un concile de l’église catholique ? Je pense que c’était un concile d’évêques protestant, évangéliques. Pourquoi ? Parce que ces évêques croyaient les mêmes choses que vous et moi.
Donc, oui l’église de Jésus-Christ date de l’époque des apôtres, mais ces premières églises n’avaient rien en commun avec ce qu’enseigne l’église catholique aujourd’hui. Il est donc faux de dire que l’église catholique remonte jusqu’à la Pentecôte et que les papes remontent jusqu’à Pierre. L’église catholique n’a pas 2000 ans.
Après le concile de Nicée en 325, petit à petit dans les siècles suivants, l’église à Rome prend l’ascendance sur les autres églises. A travers les siècles, l’église catholique se transforme en église d’état, s’étendant sur tout l’ancien empire romain. Rome commence à imposer sa religion aux peuples, parfois même par la force physique. Ceux qui n’acceptent pas les dogmes de Rome sont persécutés et parfois exécutés. En plus, c'est une période noire pour l’évangile. Pourquoi ? Parce que les ordres monastiques sont créés. Ce qui signifie que les moines se retirent du peuple dans des monastères. Par conséquent, les seules connaissances bibliques qu’ont les gens ordinaires viennent des prêtres. Mais les prêtres pratiquent les messes en latin, langue que le peuple ne comprend pas. La bible aussi est écrite en latin et il est interdit pour les gens d’en posséder une. Bref, l'église maintient le peuple dans l’ignorance de l’évangile.
Pire, un faux évangile est prêché. Au moyen âge, la pratique des indulgences commence. L'indulgence (c’est-à-dire le pardon de l’église) peut être obtenue en faisant une bonne œuvre (comme un pèlerinage, une prière, ou un don d’argent). 1000 ans après la Pentecôte, on peut se demander s’il y a des chrétiens, nés de nouveau sur terre ?
Oui, il y en a quelques-uns. En 1382 la lumière de l’évangile brille de nouveau. John Wycliffe, un prêtre catholique anglais, veut que les gens ordinaires puissent lire et comprendre la bible, alors il la traduit en anglais. C’est la première bible au monde, depuis 1000 ans, qui n’est pas en latin ! L’église catholique l’excommunie, et condamne à mort tout anglais possédant une bible en anglais. Mais, malgré l’hostilité de Rome, la bible de Wycliffe sonne le début d’une réveille spirituelle en Angleterre et en Europe.
En 1403, Jan Huss, un prêtre catholique tchèque, lit les œuvres de Wycliffe et décide, lui aussi, de lire des chapitres entiers de la bible pendant la messe, non pas en latin, mais dans la langue du peuple. Selon les historiens, quand les gens entendent qu’ils vont pouvoir entendre la bible en leur propre langue, il y a plus de joie dans les rues de Prague que lorsqu’ils ont entendu que Christophe Colomb avait découvert le Nouveau Monde. Le peuple se réjouit d’entendre et de comprendre la bible. Huss finit par être arrêté par l'église catholique, défroqué, et brûle vif en publique à Prague, pour avoir lu la bible au peuple. La doctrine de Sola Scriptura commence à être écrite avec le sang des martyrs.
Puis, 100 ans plus tard, le plus grand de tous, Martin Luther, (quel drame qu’aujourd’hui la plupart des protestants connaissent mieux Martin Luther King que Martin Luther !), Martin Luther donc, le grand Réformateur allemand, lit les livres de Huss et ne comprend pas pourquoi un homme si biblique a été exécuté par l’église. L’influence de Huss pousse Luther à se donner à l’étude de la bible. Et Luther arrive à la conviction que la foi seule sauve. Cette idée est en totale contradiction avec la pratique des indulgences de l’église catholique.
Le 31 octobre 1517, au risque de sa vie, Luther cloue ses 95 thèses contre la pratique des indulgences sur la porte de l'église de Wittenberg. La Réforme protestante est née et elle ne s’arrêtera plus ! Et elle est née grâce à des hommes qui ont lu et qui ont cru et qui ont aimé la bible plus que tout.
Voilà pourquoi nous sommes ici ce matin et non pas à la messe. Les Réformateurs ont trouvé 5 différences essentielles entre nous (les protestants) et nos amis catholiques. Ces 5 différences ont été résumées par les réformateurs en 5 "sola".
Sola Scriptura : les écritures seules sont autoritaires dans l’église.
Sola Fidé : seule la foi sauve, et non pas la foi et les œuvres. (C’était la découverte de Luther).
Sola Gracia : le salut est par la grâce seule, et ne peut pas être acheté ou mérité.
Solus Christus : Seul Christ sauve, et non pas Christ et l’église.
Soli Déo Gloria : le salut est pour la gloire de Dieu seul.
C’est avec ces 5 sola que l’on définit le protestantisme. Si vous croyez que vous êtes sauvé par la grâce seule, par le moyen de la foi seule, en Christ seul, selon les écritures seules et pour la gloire de Dieu seul, alors vous êtes protestant. Les 5 sola sont le cœur du protestantisme. Le sola qui nous intéresse aujourd’hui est Sola Scriptura. Elle est le fondement logique de tous les autres sola. Si on croit à Sola Scriptura, on croit logiquement aux autres.
 

2. La doctrine de Sola Scriptura.
Alors c’est quoi Sola Scriptura ? La doctrine de Sola Scriptura dit 2 choses : (i) que la bible est l’autorité finale dans l‘église. Bien que nous puissions apprendre beaucoup de choses utiles pour la vie chrétienne des autres chrétiens passés et présents, seule la bible est la Parole de Dieu. S’il y a des questions de doctrine et de conduite chrétienne, la tradition de l’église peut nous aider, mais la bible seule doit dicter nos croyances et notre conduite, car elle seule est inspirée par Dieu. Donc, Sola Scriptura. (ii) Et puisque la bible seule est inspirée par Dieu, je n’ai besoin que d’elle pour mon salut et pour ma sanctification. Donc, Sola Scriptura.
C’était la position de Wycliffe, de Huss et de Luther, mais ce n’est pas la position de Rome. Attention, je veux représenter fidèlement la position de l’église catholique. L’église catholique croit que la bible est la Parole de Dieu. Alors, où est le problème ? Elle ne croit pas que la bible seule est la Parole de Dieu. Elle croit à Scriptura, mais non pas à Sola Scriptura. La bible, oui, mais la bible seule, non ! Pour Rome la bible n’est pas suffisante pour un chrétien. La question de Sola Scriptura est donc une question de suffisance. Est-ce que la bible est suffisante pour tout ce qui est nécessaire pour mon salut et pour ma sanctification, ou est-ce que j’ai besoin aussi d’autre chose ? Le protestant répond "oui, la bible est suffisante. Si j’ai la bible, je n’ai besoin de rien de plus pour mon salut et pour ma sanctification". Mais, Rome répond "non, la bible n’est pas suffisante. Elle est importante, mais il y a des choses qui sont essentielles pour ton salut et pour ta sanctification et qui ne se trouvent pas dans la bible". L’église catholique enseigne que nous avons aussi besoin de la tradition et de l’église. Alors que le protestant ne reconnaît qu’une seule source d’autorité, les Écritures (Sola Scriptura), Rome en reconnaît 3. L’église catholique parle d’un tabouret à 3 pieds : la bible, la tradition et l’église.
Et cette idée de 3 sources d’autorité semble crédible. Le tabouret catholique à 3 pieds tient mieux que le tabouret protestant à un pied, n’est-ce pas ? Mais cette idée est trompeuse. Quand on pose la question à un catholique : "si la bible seule n’est pas la Parole de Dieu, où est-ce qu’on trouve la Parole de Dieu en dehors de la bible ?" Il répond : "dans la tradition". Mais qui décide ce qu’est la tradition ? C’est l’église. Et quand on lui demande pourquoi sa bible contient 73 livres, il répond parce que c’est l’église qui a décidé quels livres devaient être dans la bible. Et quand on lui demande comment il interprète la bible, il répond que seul le magistère de l’église sait interpréter la bible correctement. Donc, résumons la situation : l’église décide ce qu’est la tradition. L’église décide ce qu’est la bible. L’église décide ce que la bible veut dire. Donc, en réalité, le tabouret catholique à 3 pieds, n’a qu’un seul pied, l’église. Si c'est l'église qui décide de tout, alors l'autorité finale pour les catholiques est l'église. Je dis donc que Rome rejette Sola Scriptura et le remplace avec sola ecclésia. L’église seule.
Pourquoi est-ce grave ? Parce que si la bible n’est pas l’autorité suprême dans l’église, Rome peut imposer aux chrétiens des croyances et des pratiques anti-bibliques au nom de la tradition. Et c’est ce qui s’est passé. Vous vous êtes déjà demandé comment est-ce que les doctrines comme la conception immaculée de Marie (qui dit que Marie était sans péché comme Jésus) et l’assomption de Marie ont pu être imposées aux pratiquants, alors qu’on aurait du mal à les trouver dans la bible ? C'est parce que selon l’église catholique, ces doctrines viennent justement de la tradition apostolique. Et selon Rome, la tradition a autant d’autorité que la bible. Voilà le problème.
Comment est-ce que Rome justifie cette position ? Selon Rome, la Parole de Dieu n’a pas seulement été écrite. Nous, protestants, croyons que la Parole de Dieu a été uniquement écrite (nous les appelons "les Ecritures"). Rome croit que la Parole de Dieu a aussi été transmise oralement, de bouche à l’oreille. Et Rome appelle cette transmission orale "la tradition apostolique". Selon Rome il y a des informations qui n’ont été transmises qu’oralement par les apôtres, sans être écrites, et ensuite elles ont été transmisses de Pape en pape à travers les siècles. Ils basent cette croyance sur des versets dans la bible qui parlent en effet de cette transmission orale : Retenez les enseignements que nous vous avons transmis, soit oralement, soit par notre lettre (2 Thess. 2:15). Rome dit que les enseignements écrits – c’est la bible. Par contre, les enseignements oraux - c’est la tradition apostolique. Et selon Rome, l’apôtre Paul a transmis oralement que nous devons vénérer Marie.
Mais, il y a beaucoup de problèmes avec cette idée. Tout d’abord, les catholiques doivent montrer que ces enseignements oraux que Paul a transmis sont différents de ses enseignements écrits. Paul explique que les enseignements ont été transmis de différentes façons (écrite et orale), retenez les enseignements que nous vous avons transmis, soit oralement, soit par notre lettre mais il ne dit pas que les enseignements transmis étaient différents. La méthode oui, le message non. Mais un catholique dirait : "mais, tu ne penses quand même pas que Paul répétait oralement ce qu’il avait écrit ?" Oui, je le pense. En plus, Paul lui-même dit qu’il se répète. Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire (Phil. 3:1.). Paul répète le même message aux églises (le message de l’évangile) et il dit que le fait de répéter le même message est ce qui les sauve. Dans tous les cas, c’est une chose de dire que Paul ne se répétait pas, c’est toute autre chose de dire (comme le dit Rome) que Paul enseignait oralement que la vierge Marie intercède pour nous au ciel. Il est impossible que Paul ait dit cela, car il a écrit Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme (1 Tim. 2:5). Paul n’aurait jamais dit des choses oralement qui contredisaient ce qu’il avait écrit.
Quand une institution rejette Sola Scriptura, elle ouvre la porte à des superstitions. Ces croyances conduisent des âmes en enfer. Voilà pourquoi nous croyons à Sola Scriptura.


3. L’objection à Sola Scriptura
La plus grande objection à Sola Scriptura est que c’est une doctrine qui s’auto-réfute. Par exemple, si je dis : "je n’ai jamais appris à parler", je m’auto-réfute, car rien que le fait de le dire, prouve que j’ai appris à parler. Rome dit que la doctrine de Sola Scriptura s’auto-réfute. Mais, si Sola Scriptura s’auto-réfute, la doctrine est forcément fausse, et nous les protestants, on est mal ! Rome dit que pour appliquer Sola Scriptura, il faut savoir ce qu’est Scriptura. Pour que le protestant puisse dire : "la bible seule est mon autorité", il faut déjà savoir ce qu’est la bible. Et Rome a raison. La question du canon de la bible est une doctrine essentielle du christianisme. A la question : "c’est quoi la bible ?" Le protestant répond : "la bible est les 66 livres de Genèse à l’Apocalypse". Le catholique demande comment est-ce tu sais qu’il n’y a pas 73 livres dans la bible. Et là, souvent, le protestant commence à expliquer que dans les premières églises beaucoup de lettres et d’évangiles circulaient et certains de ces livres ont été rejetés par les chrétiens et d’autres gardés pour former la bible actuelle. Avez-vous trouvé l'erreur ? Le protestant vient lui-même de réfuter Sola Scriptura.
Pourquoi ? Parce que nous devons défendre la doctrine de Sola Scriptura en utilisant la doctrine de Sola Sciptura. Sinon la doctrine s'auto-réfute ! Autrement dit, on doit montrer dans la bible que la bible que nous avons est la Parole de Dieu. Si nous faisons appel à une autre autorité que la bible, (dans ce cas l’histoire de l’église) alors nous ne pratiquons plus Sola Scriptura. Nous montrons donc que la bible n’est pas suffisante pour déterminer toutes nos croyances. Nous montrons que nous avons besoin "d’autre chose" (en l’occurrence des connaissances historiques) pour établir nos doctrines. Bref, nous nous réfutons tout seul !
Un catholique avec qui je discutais m’a dit : "montre-moi dans la bible (quelque part entre Genèse 1 et l’Apocalypse 22) la liste des 66 livres de ta bible et je croirai à Sola Scriptura". Et bien sûr le protestant ne peut pas montrer une liste inspirée de Dieu énumérant les livres de la bible.
Alors, mes amis protestants, est-ce que la doctrine de Sola Scriptura s’auto-réfute ? Comment est-ce que nous pouvons montrer, en n’utilisant que la bible, que les 66 livres que j’ai dans ma main est la bible ? L’enjeu est considérable. Si ce n’est pas possible, le catholique dira que la bible n’est pas suffisante pour dicter toutes nos croyances et donc que nous avons besoin aussi de l’autorité de l’église pour nous dire ce qu’est la bible. Dans ces cas, la Réforme protestante était une erreur, ils sont morts en vain et nous devrions être plutôt à la messe ce matin ! L’enjeu est donc considérable !
Voici ma réponse. J’affirme que ma bible est toute la vérité. Et je sais que ce livre que j’ai dans ma main est toute la vérité, non pas parce qu’il y a une liste des livres de la bible dans ma bible, mais parce que Jésus l’a promis.
Jésus a promis que quand il serait au ciel, il enverrait le Saint-Esprit pour nous conduire dans toute la vérité. Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera (Jean 16:13-14). Ceci est précisément l’œuvre du Saint-Esprit, de conduire ses disciples dans toute la vérité. Et je sais qu’ici Jésus parle de la bible : (i) Parce que j’ai montré dans mon message La Bible seule est la Vérité que la bible seule est la vérité. Jésus ici ne peut donc parler que de la bible, car elle seule est la vérité. (ii) Parce que Jésus dit que le Saint-Esprit annoncera 2 choses : la vérité concernant Jésus (V14) Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera et la vérité concernant la fin de temps, (V13) il vous annoncera les choses à venir. Je vous pose donc la question ? Où trouvons-nous la vérité sur Jésus et aussi des informations sur la fin du monde ? Dans la bible. Donc c’est la bible qui est toute la vérité. Le Saint-Esprit a fait son œuvre parfaitement.
Mais dans ce cas, si je dis que la bible est toute la vérité car Jésus a promis de nous donner toute la vérité, alors n’importe quel livre aurait pu être inclus dans la bible et je croirais que c’est la vérité parce que Jésus a promis de nous donner la vérité. Faux ! Si un autre livre avait été inclus dans la bible, elle ne serait pas toute la vérité, donc Jésus n’aurait pas tenu sa promesse de nous conduire dans toute la vérité. Mais ça, c’est impossible. Donc ce livre est toute la vérité, car Jésus tient toujours ses promesses.
Mais, vous me direz qu’un catholique pourrait dire exactement la même chose pour la bible catholique. Oui, il pourrait, et il aurait raison pour les 66 livres. Pour les 7 autres livres, j’utiliserai ma bible (que lui reconnaît comme étant la vérité) pour montrer que ses 7 autres livres contredisent la vérité (reconnue par lui) et ne peuvent donc pas être la vérité.
Il est donc faux de dire que l’église nous a donné la bible. Si Rome a raison de dire que c’est elle qui nous a donné la bible, alors Jésus se trompe, car il ne dit pas "l’église vous conduira dans toute la vérité", mais l’Esprit vous conduira dans toute la vérité. Mais, les catholiques nous disent : "mais l’Esprit a utilisé l’église pour former la bible, donc tu dois reconnaître l’autorité de l’église". Mais je dis que l’Esprit a aussi utilisé l’âne de Balaam pour annoncer la vérité à son maître, est-ce que je dois aussi reconnaitre l’autorité de son âne ? Non, soyons sérieux. L’Esprit a utilisé Paul pour écrire la bible, mais ma foi n’est pas fondée sur Paul, un pécheur, mais sur Dieu. De même, ma foi n’est pas fondée sur l’église, mais sur l’Esprit de vérité.
Donc, j’affirme que (i) L’Esprit a été envoyé pour nous conduire dans toute la vérité. (ii) la bible est toute la vérité (iii) parce que la bible est toute la vérité, je sais qu'elle est suffisante pour mon salut et pour ma sanctification. Si j’ai toute la vérité, je n’ai pas besoin d’autre chose. (iv) La doctrine de Sola Scriptura est donc biblique. (v) Toutes ces affirmations viennent de la bible et nulle part d’autre. J’ai donc prouvé Sola Scriptura en utilisant Sola Scriptura.

 
Conclusion
En passant chez le forgeron et regardant par sa porte
Je vis, par terre, de vieux marteaux usés de toute sorte.
"Combien d’enclumes faut-il pour user vos marteaux ainsi ?"
"Une seule. C’est l’enclume qui use les marteaux", dit-il.
Alors, je pensai à l’enclume de la Parole divine,
Sur laquelle les coups de sceptiques ont toujours retenti.
Mais quand le bruit de la bataille aura disparu,
L’enclume sera intacte, les marteaux ne seront plus.

 

 


dimanche 23 juin 2013

La Nécessité Absolue de la Bible


Psaume 19 : 8 à 11





Introduction
Je voudrais continuer ma série sur la bible. Mes 3 premiers messages concernaient l’autorité de la bible : pourquoi je crois la bible, la bible est la Parole de Dieu et la bible seule est la vérité. Aujourd'hui je vais parler de la nécessité de la bible. Le titre de mon message est : La nécessité absolue de la bible. J’ai 2 points.

1. La bible est nécessaire pour être chrétien
Imaginez un monde sans la bible ! Dieu aurait pu ne pas nous parler du tout. Il était libre de créer ou de ne pas créer, de parler ou de ne pas parler. Il aurait pu nous créer à son image, sans nous parler. On aurait été des idolâtres, essayant de rentrer en contact avec un Créateur mystérieux. D’ailleurs, les peuples qui n’ont pas eu la lumière de la bible faisaient et font encore exactement ça. Pourquoi ? Parce que puisque nous avons tous été créés à son image, nous avons tous une connaissance innée de notre Créateur. Paul, en parlant des hommes, dit : puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu (Rom. 1:19). Tous les hommes connaissent leur Créateur un peu. Tous savent que Dieu existe, mais certains rejettent même le peu de connaissance qu’ils ont : Ils étouffent ainsi malhonnêtement la vérité (Rom. 1:18 semeur). C'est pour cette raison que la bible décrit ces personnes comme "insensés". Nous avons donc tous cette connaissance de Dieu, mais, cette connaissance n’est pas suffisante pour connaître Dieu intimement.
Et ce n’est pas tout. Puisque Dieu nous a créés à son image, nous avons aussi une vague connaissance de sa loi. Nous savons tous distinguer le bien du mal. Et nous savons tous que c’est mieux de faire le bien. Paul dit que ceux qui n’ont pas la loi de Dieu (les non-Juifs) montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, car leur conscience en rend témoignage (Rom. 2:14). Les hommes prouvent que la loi est écrite dans leur cœur parce qu’ils préfèrent le bien instinctivement au mal et quand ils ne font pas le bien, ils ont un sentiment de culpabilité. Mais cette connaissance de Dieu et de sa loi, cette révélation générale, est bien trop limitée. Il est donc impossible de connaître Dieu intimement et sa volonté précisément avec cette révélation générale. Voilà ce qu’aurait été un monde sans la bible. Un monde d’idolâtres perdus.
Mais, Dieu n’a pas fait ça. Il ne nous a pas laissé dans l'obscurité de la révélation générale, il nous a donné sa révélation spéciale. Il nous a créés à son image et il nous a parlé. On dit ça vite, mais c’est une chose incroyable. Il y a vraiment eu un homme, comme vous et moi, qui a pris une plume et qui a écrit, avec de l’encre, sur une page blanche, la pensée de Dieu ! Dieu a communiqué avec nous pour que nous sachions qui il est et ce qu’il veut de nous. C’est juste incroyable !
Donc pour connaître Dieu vraiment, intimement, la bible est nécessaire. C’est en croyant la bible que nous connaissons Dieu : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui (Jean 14:23). C’est en gardant la parole que nous connaissons Dieu intimement. Ce ne sont pas juste des mots. Ces mots sont miraculeux. Il y a quelque chose de miraculeux qui se passe quand nous croyons ces mots. Et cette chose nous fait connaître Dieu intimement. Tu veux rentrer en contact avec le Dieu de l'univers ? Crois la bible. Le seul moyen de connaître Dieu ne vient pas par nos expériences, ou nos sensations, mais par la foi dans la bible.
Donc, la première raison que la bible est nécessaire pour être chrétien est l’insuffisance de la révélation générale de Dieu. Pour connaître Dieu et sa volonté, l’homme a besoin d’une révélation spéciale de Dieu, c’est-à-dire, l’homme a besoin de la bible.
La deuxième raison que la bible est nécessaire pour être chrétien est à cause de la fin de la révélation spéciale. Dieu a fini de se révéler. La bible est nécessaire parce que Dieu ne nous parle plus aujourd’hui comme avant. Sa révélation spéciale est finie. Qu’est-ce qui me permet de dire que sa révélation est terminée ? (i) Parce que c’est écrit dans la bible (Apocalypse 22:18) : Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre. Le dernier livre de la bible nous interdit d'ajouter quelque chose à la bible. (ii) Parce que c’est logique. Dieu est devenu un homme pour se révéler à nous. Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils (Héb. 1:1). Jésus est la révélation parfaite de Dieu. Il dit : celui qui m'a vu a vu le Père (Jean 14:9). Aucun prophète moderne ne pourrait dire celui qui m'a vu a vu le Père. Qu’est-ce qu’un prophète pourrait ajouter aujourd’hui à cette révélation parfaite ? Rien. On ne peut pas améliorer la perfection. Non, la révélation est parfaite en Jésus. Et donc la révélation est complète avec Jésus.
Nous avons donc toute l'information qu'il nous faut pour connaître Dieu et pour plaire à Dieu dans la bible. Donc, si ce n’est pas là-dedans on ne peut pas nous obliger à le croire. J’ai écouté récemment un DVD de Guy Maréchal. Cet homme dit avoir vu Jésus, alors qu’il était dans le coma. Ensuite, je l’ai entendu lors d’un débat télévisé sur la chaîne Dieu TV sur le thème (il me semble) du mouvement charismatique. Son expérience et le mouvement charismatique ne sont pas l’objet de mon argumentation ici. Ce que je veux dire par contre, est que lors du débat, M. Maréchal a répondu à quelqu’un avec qui il n’était pas d’accord, et pour étayer son argumentation il a dit, et je cite : "mais le Jésus que j’ai rencontré [au ciel] n’est pas comme ça". Et l’homme à qui il parlait s’est tu ! Ceci est très très grave. Voilà un homme qui n’a plus comme autorité la bible, mais qui a comme autorité finale son expérience. Il ne fait pas appel à la bible pour prouver ce qu’il dit, il fait appel à son expérience. Et ce qui est aussi dramatique c’est que lorsqu'il a présenté cette argumentation, les chrétiens évangéliques en face se sont tus. On se taisant, il ont accepté son expérience comme autoritaire. Ce qu’ils auraient dû répondre est : "mais votre expérience n’a aucune autorité. Seule la bible doit dicter ce que nous croyons". Si ce n’est pas là-dedans on n’est pas obligé de le croire. Dieu ne nous demandera pas de comptes pour ne pas avoir cru ce qui n’est pas dans la bible. Nous avons toute l'information qu'il nous faut pour connaître Dieu et pour plaire à Dieu dans la bible.
Nous avons donc besoin de la bible pour être chrétien. Elle est nécessaire pour connaître Dieu personnellement. Elle est nécessaire pour connaître sa volonté et donc pour lui plaire et elle est nécessaire pour tester toutes nos pensées et nos expériences. La bible est nécessaire pour être chrétien.

2. La bible est nécessaire pour les non-chrétiens
Ce que je viens de dire est très important, mais ne renverse pas le monde. Le titre de mon message est : la nécessité absolue de la bible, mais tout ce que j’ai démontré est que la bible est nécessaire pour être chrétien. Mais même un athée serait d’accord pour dire que la bible est nécessaire pour être chrétien. Mais ça me pose problème. Pourquoi ? Parce que je crois que la bible a une valeur infinie. Nous l’avons lu. La loi de l'Éternel est parfaite. Le témoignage de l'Éternel est véritable. Les ordonnances de l'Éternel sont droites. Les commandements de l'Éternel sont purs. Les jugements de l'Éternel sont vrais, ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l'or. Nous l’avons lu et je le crois. La bible a une valeur infinie. Je ne veux pas juste montrer que la bible est nécessaire pour être chrétien. Dans ce cas sa nécessité serait grande, mais limitée aux chrétiens. Mais, si elle a une valeur infinie, elle ne peut pas avoir une nécessité limitée. Si sa valeur est infinie, sa nécessité doit être absolue.
D’ailleurs, quel intérêt y-a-t-il à faire une série sur la bible, si je vous présente une bible d’une nécessité limitée ? Je dois plutôt vous émerveiller devant la nécessité absolue de la bible. C'est mon devoir. Je veux donc montrer que sa nécessité n'est pas limitée aux chrétiens, mais qu'elle est nécessaire à tout le monde. Voilà mon objectif pour le reste de ce message : prouver que la bible est d’une nécessité absolue.
Donc, pour le faire, je me pose la question : qui a la position la plus éloignée des chrétiens ? Probablement les athées. Ils nient l'existence de Dieu et rejettent la bible en bloc. Je veux donc vous montrer que la bible est nécessaire aussi pour les athées. Je viens de montrer que la bible est nécessaire pour être chrétien. Maintenant, je vais chercher la position la plus éloignée des chrétiens pour montrer qu’eux aussi ont besoin de la bible. Je veux montrer qu'un athée doit croire la bible, non pas pour devenir chrétien, mais pour vivre comme athée. Si j'arrive à faire ça, je prouve que la bible est nécessaire à tout le monde, et donc d'une nécessité non pas limitée, mais absolue.
Donc, je dis que les athées croient la bible, sinon elle n'est pas d'une nécessité absolue. Je ne dis pas que les athées croient toute la bible, mais je dis qu’ils croient suffisamment pour prouver que la bible est la Parole de Dieu et donc pour montrer que l’athéisme est faux. C’est mon point de départ : les athées croient la bible. Mais l'athée dit ne pas y croire. Comment savoir qui a raison ? La bible nous donne la réponse. Nous avons déjà vu qu’elle dit que tous les hommes (les athées aussi) montrent par leur façon de se comporter, que la loi de Dieu est écrite sur leur cœur. Paul dit que les Juifs ont reçu la loi par Moïse et que les autres montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leur cœur (Rom. 2:14). Ils le montrent par leur comportement. Mais les athées disent ne pas croire que la loi de Dieu est écrite sur leur cœur. Mais selon la bible leur comportement prouve qu'ils y croient quand même. Donc, selon la bible, ce qu'il faut regarder pour déterminer ce que quelqu'un croit vraiment n'est pas ce qu'il dit, mais comment il vit.
Donc, voilà où je vais avec mon argumentation. Malgré le fait que les athées nient l’existence de Dieu, puisque cette vérité est quand même là dans leur cœur, alors il doit rester quelque chose au fond du cœur de l'athée. On doit voir des traces dans le comportement des athées qui montrent que cette connaissance de la vérité est bien là, enfouie. Voilà ce que je cherche.
Je résume ma position : je pense que la bible a une nécessité absolue. Mais les athées disent ne pas croire la bible. Mais s’ils n’y croient pas vraiment, alors la bible n’a pas une nécessité absolue. Donc, je dis qu’ils doivent mentir inconsciemment, mais comment savoir s’ils mentent ? C’est en regardant comment ils vivent. J’observe leur comportent.
Selon la bible l'athée sait des choses avec certitude. Donc, si c’est vrai, je dois pouvoir démontrer 3 choses : (i) que le comportement de l'athée montre qu’il sait des choses. (ii) que son explication pour son savoir est incohérente, et (iii) que le fait de ne pas savoir des choses est impossible pour un athée. Est-ce que c'est ce que l'on voit chez les athées ?
(i) Oui. Les athées (comme tous les hommes) montrent par leur comportement qu'ils savent des choses. Un athée sait que s'il tient à sa vie, ce n'est pas une bonne idée de sauter devant un TGV lancé à pleine vitesse. Nous savons qu'ils savent cela parce qu'ils ne sautent pas devant un TGV. Son comportement montre qu'il sait que c'est mauvais pour sa survie. Donc, oui, les athées montrent par leur comportement quotidien qu'ils savent des choses.
(ii) Comment un athée explique-t-il qu'il sait des choses ? Il doit expliquer l’origine de son savoir sans parler de Dieu et je dois montrer que son explication sans Dieu est incohérente. Alors, que dit-il ? Je discutais avec un collègue vendredi midi. Sa position est très représentative des athées en général. Pour expliquer sa connaissance il a parlé de ses sens et de son expérience, et est arrivé au bout du compte à une réaction chimique. Oui, mes amis, pour expliquer d’où vient son savoir, l'athée fait appel à une réaction chimique. Il sait ce qu'il sait parce qu’une réaction chimique dans son cerveau lui communique ce savoir d'après l'information que le cerveau reçoit. Voilà la source de tout son savoir : une réaction chimique ! Mais une réaction chimique est une réaction chimique.
Quel sens y-a-t-il à dire qu'une réaction chimique est la vérité ? Si j’ai une cannette de coca ici et une cannette de Fanta là et je les secoue toutes les deux pour créer une réaction chimique et je les ouvre, quel sens y aurait-il pour moi de dire que le pétillant du coca est la vérité, mais que le pétillant du Fanta n’est pas la vérité ? Ca serait stupide. Mais c’est la même chose que l’argumentation des athées. Si la connaissance de l'athée est une réaction chimique, ce n’est pas de la connaissance, c'est une réaction à une situation, c'est tout. Car son cerveau pétille que Dieu n'existe pas, mais le mien pétille que Dieu existe. Si son savoir est une réaction chimique, il ne sait rien avec certitude et donc il ne sait rien. La position biblique est que nous avons cette connaissance de la vérité par la révélation de Dieu, mais l'athée rejette cette explication et ne peut donc pas expliquer comment il sait des choses avec certitude. Il lui reste une réaction chimique. Comme explication pour son savoir, c'est très incohérent.
(iii) Si un athée sait vraiment des choses comme la bible le dit, il doit être impossible pour l'athée de ne rien savoir. Donc, pour revenir à ma discussion avec mon collège, lorsqu'il a compris que son idée qu'une réaction chimique  donnait la vérité était absurde, plutôt que de dire : "oui, tu as raison une réaction chimique n'est pas la vérité, mais en même temps je sais que je sais des choses, donc cette connaissance de la vérité doit venir de Dieu", il a préféré répondre : "d'accord, dans ces cas, je ne sais rien". Il a préféré choisir l'ignorance totale, plutôt que de reconnaître que Dieu existe.
Mais, sa réponse me pose un problème. Car, s'il ne sait vraiment rien, alors la bible a tort, parce qu'elle dit qu'il sait des choses avec certitude. Donc, je dois démontrer ici qu’il est impossible pour lui de ne rien savoir.
En disant : "je ne sais rien", mon collègue n'a pas réfuté la bible, mais lui-même. Parce que c'est en disant : "je ne sais rien", qu'il montre qu'il sait quelque chose. Il sait qu’il ne sait rien, donc il sait quelque chose. En disant "je ne sais rien" il montre qu’il est impossible pour lui de ne rien savoir et donc il confirme la bible.
Voici notre conversation à table.
Lui : d'accord, dans ces cas, je ne sais rien.
Moi : Est-ce que tu sais que tu ne sais rien.
Lui, après un long silence. Peut-être que je sais quelque chose, mais ce n’est pas sûr.
Moi : Es-tu sûr que ce n’est pas sûr ?
Attention, ceci n’est pas juste des jeux de mot. C’est beaucoup plus profond que ça. Tout d’abord, j’applique ce que dit le proverbe : répond à l'insensé selon sa folie, Afin qu'il ne se regarde pas comme sage (Prov. 26:5). Mais surtout, voici l’enjeu : en rejetant Dieu et sa Parole, l’athée rejette la possibilité de savoir des choses. Mais, puisque toute connaissance vient de Dieu, il est incapable de rejeter Dieu et en même temps d’exprimer sa propre position, parce que pour pouvoir exprimer sa position, il montre qu’il sait des choses. C’est une situation insoluble pour lui. Si l'athée ne reconnaît pas que ce que dit ce livre est vrai, il doit choisir entre l’absurdité ou le silence.
Donc, j’ai démontré (i) que le comportement des athées montrent qu’ils savent des choses, (ii) que son explication pour son savoir sans Dieu (une réaction chimique) est incohérente, et (iii) que le fait de ne pas savoir des choses lui est impossible. Et puisque l’athée insiste à affirmer des choses, il montre par son comportement qu’il sait au fond de lui qu’il sait des choses et donc que ce que la bible dit est vraie. La bible est nécessaire à l'athée pour qu'il puisse parler sans se contredire avec chaque phrase. L’athée doit prendre comme acquis ce que dit ce livre, sinon il ne peut pas s’exprimer. Et si elle est nécessaire à l’athée, (qui a la position opposée des chrétiens), alors elle est nécessaire pour tous. Donc, je peux affirmer que la bible a une nécessité absolue et donc une valeur infinie.
Mais certains chrétiens, (même évangéliques) diront que ce message est, certes, intéressant, mais extrême. L'argumentation est assez élaborée mais pas biblique et donc humaine et donc sans valeur. Parce que la bible ne dit jamais qu’elle est nécessaire à tous. Ils diront donc que j'affirme plus pour la bible qu'elle n’affirme pour elle-même. Parce que la bible ne dit jamais qu’elle est nécessaire à tous.
Ah bon ?! La bible ne dit jamais qu’elle est nécessaire à tous ? Mais ces personnes ont-ils au moins lu la bible ? L'Ancien Testament le dit et Jésus le redit. L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Deut. 8:3 et Matt. 4:4).
Tout comme chaque personne a besoin de nourriture pour vivre, toute personne a besoin de la Parole de Dieu pour vivre. Sans l'une ou l'autre, la vie est impossible. Peu importe ce qu'un homme dit croire, la bible dit que l'homme vit par chaque parole qui sort de la bouche de Dieu.
Si ce que je dis ici est extrême, alors Jésus est extrême, car je dis la même chose que lui. Tous ont besoin de la Parole, car la Parole est Jésus et c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être et c'est par lui que nous avons toute notre connaissance. Non, ma position n'est pas extrême, mais biblique.

Conclusion
Je voudrais finir par faire une application pratique de tout ceci. Je veux essayer de t’aider à défendre la foi. Puisque nous avons vu que les athées prennent comme acquis la vérité de la bible, cela doit déterminer notre façon de défendre la foi. Avant, j’essayais de répondre à toutes les objections des opposants à la bible. Je pensais qu'il fallait maîtriser la biologie, la science physique, la paléontologie, la critique textuelle etc. Mais, c’est impossible. Maintenant, je sais que défendre la foi efficacement c’est facile. Il suffit de croire la bible. Pour défendre la foi maintenant je n’essaye pas de répondre à toutes les objections d’un opposant, je le démasque pour l'imposteur qu’il est.
Voici une illustration. Tu es gendarme dans un petit village de compagne. Un matin tu reçois un coup de fil de la gendarmerie pour te dire que pendant la nuit on a cambriolé la gendarmerie. Il manque un uniforme et un véhicule. Tu pars pour la gendarmerie (en vélo comme tous les matins) pour essayer de trouver qui a pu faire ça. En route, tu entends une sirène derrière toi et quand tu te retournes voilà le voleur au volant de ta voiture de patrouille, habillé de ton uniforme qui te fait signe de t’arrêter. Très surpris, tu t’arrêtes et le voleur vient vers toi et te dit : "je t’ai arrêté pour excès de vitesse, je t’ai flashé à 70km/h".
Là tu as un choix. (i) Soit tu réponds à tous ses arguments. (ii) Soit tu le démasque pour l'imposteur qu’il est. Tu pourrais lui expliquer que tu es un biologiste et tu peux prouver que la masse musculaire de tes mollets est physiquement incapable de te faire rouler à 70km/h. Tu peux aussi lui expliquer que tu es ingénieur cycliste et que tu peux lui montrer que le braquet 52 × 11 que tu utilisais permet de rouler à 53 km/h maximum sur une route plate. Tu peux lui dire que tu es aussi spécialiste en technologie de radar et que le radar qu’il utilisait est incapable de mesurer la vitesse d’un vélo. Et tout ceci serait vrai. Mais, en faisant ça, tu confortes le voleur dans sa position d’imposteur. Tu approuves son mensonge. Soit tu le démasques comme imposteur. C’est-à-dire tu lui dis : "oui c’est ça, montre-moi ta plaque de gendarme avec ta photo. C’est moi qui t’arrête".
La prochaine fois qu’un opposant à la bible te défie par rapport à ta foi, demande-lui sa plaque. Moi, j’ai demandé la source de sa connaissance sans Dieu. Mais il y a plein d’autres questions. Ce qu’il faut savoir c’est pour s’opposer à la bible, l’athée doit prendre comme acquis la vérité biblique. C’est vraiment aussi hypocrite que ça. Pour réfuter la bible, il doit supposer que la bible est vraie. Il doit voler ton uniforme pour t’arrêter, parce que s’il ne fait pas ça, il est réduit à l’absurdité.
La bible est nécessaire. Elle est nécessaire pour être chrétien. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, l’athée a besoin de prendre comme acquis la vérité de la bible, rien que pour s’exprimer en tant qu’athée. Voilà la grandeur de ce livre. La bible est d’une nécessité absolue. Comme le dit Calvin, sans ses "lunettes" personne ne peut comprendre ce monde.